La nuit

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Je ressens, ce soir, un fort besoin d'aligner des mots (des maux) tout en laissant la musique tourner dans mes oreilles et en regardant l'obscurité s'emparer de moi. Le nuit, mon cerveau est une véritable turbine au maximum de ses capacités, les idées naissent la nuit, les pires comme les plus belles d'ailleurs. Je ne saurais expliquer ce que je ressens quand je ne parviens pas à trouver le sommeil et que j'écoute mon cerveau me raconter tout plein de choses merveilleuses comme horribles. Je crois qu'il aime bien me torture, à parfois même remémorer certaines périodes de ma vie complètement désastreuses. C'est bien étrange, pourquoi fait-il ça la nuit ? Pourquoi là,  maintenant ?
Ce qu'il y a de bien plus étrange reste le fait qu'il se taise quand mon cher et tendre amour dort près de moi, bizarrement il ne dit plus rien. Peut-être a t il peur qu'on l'entende à force de s'époumoner à l'intérieur de ma boîte crânienne.

Tu as un drôle de pouvoir, la nuit, mais c'est aussi là que les plus beaux textes sont écrits, que les sentiments les plus purs sont dévoilés, je t'aime comme je te déteste, la nuit.
Petite tu m'effrayais, énormément, certainement parce que je voyais toutes mes pensées arriver au galop sur leurs chevaux noirs. Mais désormais, je t'apprivoise, je t'apprécie, parfois. Tu me permets de me retrouver avec moi même, à me concentrer sur des choses sur lesquelles je ne peux me pencher en journée, le soleil rayonnant.
C'est comme si, mes pensées ne pouvaient que se dévoiler seulement dans l'obscurité, se mêlant plus facilement au chaos de la nuit, à la noirceur qu'elle offre.

Bien sûr, le jour, tu ne peux t'empêcher de tourner encore et encore, petit cerveau, mais différemment et j'arrive un minimum à te contrôler. Mais la nuit, c'est une autre histoire, tu prends le contrôle total de mes pensées et je ne peux plus les cesser, je n'ai plus ce pouvoir. Même en m'endormant épuisée, à bout de souffle a cause de toi, tu viens me torturer dans mes rêves, ces moments qui pourraient être un échappatoire, je ne peux plus t'échapper, malheureusement.

Tu fais parti de moi et je trouve le moment de parler de toi, la nuit, quand tu prend total possession de ma tête. Mais ne t'en fais pas, je ne t'en veux qu'un peu, tu as, toi aussi, le droit de t'exprimer et la nuit est si belle pour cela, elle est douce, silencieuse et poétique, tu choisis bien ton moment finalement.

Ce que je veux te dire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant