Chapitre 21

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Je viens à peine d'échapper à l'intolérable pour me retrouver en face d'une autre situation dangereuse. Et ce type ne se gêne pas pour poser ses sales yeux d'obsédés sur tous mon corps. Je suis sur le point de crier quand je le vois me saisir mon poignet mais je me retiens, surprise, en le voyant m'enfiler une robe de chambre qu'il referme à l'aide d'une ceinture.
Avec des gestes mécaniques, sans aucuns attouchements à caractère sexuel, Igor me bouge et me déplace afin de pouvoir m'installer sur son épaule tel un vulgaire sac à patate. Je me retrouve bringuebalée dans cette position à travers la propriété de Viktor pour atterrir sur le lit de ma chambre.

- Tiens toi prête pour 10 heures demain matin, je viendrai te chercher. Tu auras une journée chargée.

Puis il sort de la pièce la refermant à clef derrière moi. Exténuée par cette soirée et tous ces rebondissements, je sombre dans un sommeil profond.

Au petit matin, je suis réveillée par la jeune fille et son acolyte m'apportant mon petit déjeuner. J'étire mon corps tout endolori de me pas avoir bougé. Putain, j'ai détesté perdre le contrôle  et n'être qu'une poupée de chiffon à la merci de Viktor... Ah! Non, plus jamais ça. Je dois me reprendre, je suis un agent et j'ai été formée pour ce genre de situation. Je vais leur montrer qu'il ne me font nullement peur.

De nouveau avec un esprit combatif, je m'installe devant le secrétaire et j'avale mon repas. Une fois terminée, je patiente quelques minutes avant que l'on vienne me chercher pour m'amener à la salle de bain.
A 09h50 je me tiens debout devant la fenêtre à regarder le paysage hivernal dans l'attente de la venue d'Igor. Celui-ci, nullement en retard, déverrouille la porte de ma chambre et me lance.

- Allez viens, je dois t'emmener à l'infirmerie.

Je le regarde d'un air interloqué.

- A l'infirmerie, mais pourquoi ?

-  Pas le temps de bavarder, grouille toi.

Attendant plus d'explications de sa part, je me poste devant lui, le menton bien droit et les bras croisés.

- Pourquoi ?

N'appréciant guère mon attitude, il enserre ma gorge de sa main droite. Sa prise est ferme mais il ne m'étrangle pas. Il attire mon visage près du sien et son haleine pestilentielle attaque mes sinus, me soulevant mon estomac.

- T'as mangé du lion ce matin. Mhum ! J'aime ça, dommage que je n'ai pas encore le droit de m'amuser avec toi. Tu vois, mon petit plaisir c'est de brisé les petites putes dans ton genre, avec leurs attitudes de supériorité. Quand j'en ai fini avec elles, elles me lèchent les pieds et en redemandent.

Il déplace sa main vers l'arrière de mon cou et me pousse violemment vers la sortie de ma chambre.

- Et maintenant tu te tais et tu avances.

Sans me lâcher, il m'entraîne à travers différents couloirs et pièces du rez-de-chaussée, jusqu'à une porte  surmonter du logo d'une croix rouge, l'infirmerie .

Une table d'auscultation, un paravent, une armoire remplie de divers flacons et boîtes de médicaments ainsi qu'un meuble évier habillent la petite pièce blanche.

Il relâche son étreinte sur mon cou tout en me poussant au milieu de la pièce. Je vacille et me retiens in-extremis à la table.

- C'est l'infirmerie, le médecin ne devrait pas tarder, me dit il.

Je me redresse, me retourne vers lui pour lui faire face.

- Non! Pas possible, je croyais que c'était la cuisine, dis-je d'un air  condescendance.

InfiltréeOnde histórias criam vida. Descubra agora