Chapitre 2

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MAXENCE. LE CON QUI S'ETAIT battu avec Bryan s'appelait Maxence. Bref donc on était tous là, Byan, Claudia, Régis, Maxence et moi, et on se disputait pour si oui ou non on allait ouvrir la fenêtre.

- Tu vas pas me dire que t'as pas chaud ??? s'emportait Maxence.

- Non. Mais toi je parie que c'est les quelques crochets que t'as essayé de me filer qui te font suer comme ça, réplique Bryan avec un sourire moqueur.

- Ferme ta gueule putain.

- T'arrêtes un peu d'être vulgaire, oui ?? intervint Régis en soufflant.

- Bon, moi j'ouvre la fenêtre, déclarai-je en me levant avec détermination.

Pour ma part j'avais l'impression d'étouffer, dans cette pièce aux odeurs de renfermé et de jus d'orange qui commençaient à me donner la nausée. Je débloquai le verrou et actionnai la poignée.

- Attention la tronche, avertis-je Claudia dont la tête était dans l'angle de rotation du battant, et qui se coucha littéralement sur sa table pour éviter l'impact.

L'air frais qui s'engouffra dans la pièce me fit revivre.

Je revins à ma place et m'affalai sur ma chaise en écoutant la conversation qui n'avait cessé d'évoluer.

- Toi la tapette tu te tais, balança violemment Bryan a l'attention, vous vous en doutez, de Maxence.

- C'est pas une raison pour me traiter de tapette !! s'étrangla la tapette.

- Tu préfères qu'on t'appelle "couille-molle" ? proposa Régis.

- Mais fermez vos gueules, vous me connaissez pas !

- Non mais on peut deviner, rétorquai-je, amusée du débat. Tiens, je parie que t'as une ptite bite.

- "Petite" est un euphémisme, renchérit Claudia.

- Vos gueules, jcrois que le surveillant arrive. S'il nous voit parler ça va être notre fête.

- Pourquoi, t'aurais peur, l'puceau ? sourit Bryan.

- Puceau ? Je l'ai fait bien avant que tu t'les vides Bryan.

- Avec ta main..., compléta Claudia.

- Et c'est pour ça que depuis t'as perdu tes couilles, complétai-je, morte de rire.

- Et ta bite, ajouta l'autre adolescente.

- Non, sa bite c'est parc'qu'elle était trop petite qu'il l'a perdue, corrigea Bryan.

- Fermez vos putains de gueules les rageux.

- T'inquiète, on va t'aider à la retrouver.

- Le 'blème c'est qu'on la voit pas ! s'affola Claudia.

- Petit petiiiit ? Tu es oùùù ? appelai-je en parcourant le sol des yeux.

- Régis, tu nous aides à chercher ? appela Bryan en se retenant très mal de rire.

- Chercher quoi ? dit le roux qui semblait scruter quelque chose par la fenêtre.

- La bite à Maxou. On la trouve pas, répondit-il, dépité. Elle a disparu.

- Mais faut un microscope, ducon ! Tu la trouveras jamais à l'oeil nu, nous informa Régis.

- Même avec jpense ça va être chaud, me désolai-je d'un air ennuyé.

Il y eut un moment de silence, puis nous avons tous éclaté de rire, rejoints malgré lui par Maxence qui avait du mal à conserver une mine sérieuse.

Je pris mon téléphone, la bouche encore tordue en un sourire, regardai l'heure : 14h39.

C'est à ce moment précis que mon monde vola en éclat.



des nuages plus grisWhere stories live. Discover now