Bonus

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« - Allez, debout bon à rien ! »

Un coup comme réveil, quelle idée. J'aurais bien voulu une petite caresse sur la joue avec un sourire mais non c'est hors d'atteinte et inaccessible pour un gamin comme moi.

« Allez, mon chéri, tu sais que tu as cours aujourd'hui. Dépêche-toi où tu feras attendre tes amis »

Cette fois, un coup de poing au creux de l'estomac, je me lève avec une douleur folle et fait face à cette mégère qu'est ma mère. Son visage souriant et lumineux, rêve pas trop Léo, le jour où cela sera le cas, elle sera morte. Elle sort de la chambre claquant la porte et gueulant à tout va après mon salaud de père.

Ma chambre, que dire, elle est bien rangée, des livres traînent dans mes étagères, mon lit est bleu turquoise, mon armoire aussi. Sorti de ma rêverie, je ne vois qu'un matelas et des vêtement plié traînant juste à côté. Mes vêtements sont un jean de marque et un maillot tout aussi cher que mes parents mon acheté par pur gentillesse et pour mes bonnes notes. Bon, Léo, arrête tout ça et sort de cette baraque maudite.

Les parents m'ont préparé mon petit déjeuner, ils ont le visage crispé par la colère et se fusillent du regard. Une matinée comme les autres en soit. Une tape derrière la tête de mon père avec de gentil mot pour me donner envie de manger mon morceau de pain rassit. Un au revoir de leur part enfin si un dégage en est un.

Quel temps pourrit. Je marche à reculons vers le collège ou je n'ai, à la fois, pas envie et envie d'y aller. Mes gentils camarades de classes vont, comme à chaque fois, m'attendre devant celui-ci pour me frapper faute que je ne puisse leur donner de l'argent.

« Ah, mon chère Léo, comment vas-tu aujourd'hui ? »

Le premier coup arrive, nous sourions et chahutons comme de bons vieux camarades. Pour la première fois de ma vie, je ne veux pas me relever. Je ne peux surtout pas. Tout le monde me voit. Je suis la coucher, je ne bouge pas et personne ne vient m'aider.

Je fini par fermer les yeux en espérant que tout cela ne soit qu'un simple rêve. Des bruits de pas précipités se rapproche de moi. Je me crispe attendant un énième coup mais rien ne vient. Seul une main chaleureuse se pose sur mon cou pour voir mon pouls. Puis, sa voix raisonne dans mes oreilles.

« Docteur Cartier à l'appareil. Pouvez-vous préparer un lit et de quoi soigner de petites contusions. J'arrive avec un jeune homme de quatorze-quinze ans en état de choc.

...

-Merci. »

J'entre ouvre les yeux et vois une jeune femme brune penché sur moi. Cette fois-là, je ne rêve pas. Elle me sourit bien vaillante. Je me laisse aller et ferme les yeux. Je peux enfin me reposer.

Quand je me réveille, je suis dans un lit dans une chambre bleu clair.

« Ah, te voilà réveillé jeune homme. Je tourne la tête pour découvrir la jeune femme de ce matin. Tu n'as pas dû avoir une vie facile...Elle regarde mon visage puis mes bras découverts.

- Non, comme vous avez pût le constater...Je baisse les yeux.

- Tu dois savoir que ce genre de chose est punit par la loi.

- Oui...mais comment voulez-vous dénoncez vos parents, qui je rappelle vous ont donné naissance ou bien une classe entière qui vous martyrise... »

Elle ne rajoute rien. Elle sort alors de ma chambre en me montrant un dictaphone ainsi qu'un sourire. Je vois qu'elle n'attendait que mon témoignage. Je suis, si on peut le dire, à la fois heureux que cela prenne fin mais j'ai aussi un peu peur des répercutions que cela pourrait avoir.

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⏰ Last updated: Nov 30, 2018 ⏰

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