2: Handcuffs

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-Je pense à quelque chose de noir, déclara Jane.

-Il fait nuit Jane, comment vous voulez que je sache à quoi vous pensez de noir ? s'agaça Lisbon en s'enfonçant dans le siège de sa voiture.

Le consultant soupira et bascula un peu son siège en arrière, croisant les bras tout en fixant le quartier faiblement éclairé par les lampadaires devant lui.

-Je pensais à la voiture là-bas, avoua-t-il finalement en désignant une voiture garée sur le trottoir opposé au leur. A vous, ajouta-t-il.

-Ça fait une demi-heure qu'on joue à ce jeu, se plaignit la brune. Vous ne voulez pas plutôt faire sortir le suspect avec une de vos idées tordues pour qu'on voie où il a caché le corps ?

-Vous en avez marre à ce point ? s'amusa son consultant.

-On attend dans cette voiture depuis deux heures pour rien.

-Il va se montrer, ayez un peu de patience. Maintenant, dîtes-moi à quoi vous pensez.

-Un truc rouge, répondit-elle distraitement, occupée à observer la maison de leur suspect.

Jane se redressa pour parcourir la voiture du regard puis sourit.

-Le foulard que VanPelt a oublié sur le siège arrière, déclara-t-il.

Elle acquiesça avant d'attraper son thermos pour boire un peu de café.

-Je pense à quelque chose de violet, reprit Jane.

-Les volets affreux de la maison d'à côté, répondit-elle en tournant un regard victorieux vers lui.

-Wow, vous m'impressionnez Lisbon, vous êtes de plus en plus rapide, sourit-il.

-Je pense à quelque chose de bleu.

Il fronça les sourcils puis regarda dans la voiture, sans succès. Lisbon était retournée à son observation de la maison du suspect, satisfaite d'avoir occupé son consultant pour un moment.

-Il n'y a rien de bleu, marmotta finalement Jane, boudeur.

-Si, il y a vos yeux, répondit-elle avec naturel, haussant les épaules.

-Vous pensiez à mes yeux ? s'amusa-t-il.

Elle le dévisagea, surprise par sa réaction.

-Vous avez bien pensé à des volets violets il y a quelques minutes...

-Oui mais ça n'avait rien de personnel, sourit-il.

-Vous et vos significations cachées, s'exaspéra-t-elle en roulant des yeux.

Il rit légèrement puis bascula son siège, cette fois au maximum, avant de fermer les yeux. Lisbon lui jeta un bref coup d'œil puis leva les yeux au ciel et retourna à sa surveillance.

-J'ai une autre idée de jeu, annonça-t-il en rouvrant les yeux quelques instants plus tard.

-Faîtes-moi rêver, marmotta-t-elle sans se tourner vers lui.

-Je dis un mot et vous répondez par le premier mot qui vous vient à l'esprit, moi je renchéris, et ainsi de suite.

-C'est pas un truc de psy ça ? s'étonna-t-elle en l'examinant, suspicieuse.

-Les psychologues sont tous des charlatans, rétorqua-t-il, irrité.

Elle fronça les sourcils, comme pour le sonder du regard, puis soupira. De toute façon elle n'avait rien de plus intéressant à faire.

-Envoyez, céda-t-elle.

-Menottes.

-Pourquoi menottes ?

The Strange Case of Teresa Lisbon & her ConsultantWhere stories live. Discover now