HOME - Larry Stylinson

III- I'll be your light

Louis était trempé de sueur. Son corps brûlait d'une fièvre qui ne voulait plus s'arrêter, qu'il n'arrivait même pas à contrôler. Les mains d'Harry étaient partout, glissantes sur sa peau. Il léchait son ventre, passait aux cuisses, remontait mordre la peau fine de son cou, et Louis n'en pouvait plus, Louis allait mourir comme ça, le coeur battant mille fois trop vite, les cheveux en bordel, les pupilles explosées.

— Haz...

Son râle se perdit dans un gémissement surpris lorsque Harry plongea son visage entre ses jambes. Un frisson de plaisir parcourut le corps entier de Louis.

Les lèvres de Harry l'avaient percuté si vite, tout à l'heure. Son regard de défi avait embrasé son désir. Louis n'avait pas besoin de ça, pour avoir envie d'Harry mais ce soir... Ce soir son petit-ami semblait désireux de marquer son corps, bien plus que d'habitude. Et Louis n'était pas contre ça. Il adorait le Harry doux, tendre, lassif, qui leur achetait des boules de bains Lush sentant la fraise et qui mettait des bougies tout autour de la baignoire pour qu'ils y fassent l'amour en se regardant droit dans les yeux, stupidement amoureux, mais il adorait aussi le Harry déchaîné, qui lui attrapait les poignets pour l'empêcher de bouger, qui suçait ses tétons jusqu'à ce qu'il le supplie d'arrêter et qui le menait à des orgasmes si violent qu'il en pleurait parfois.

C'était ce Harry là, ce soir.

Louis sentit son souffle se couper dans sa poitrine lorsque Harry se mit à le sucer encore plus vigoureusement. Ses dents raclaient légèrement contre la peau fine de son sexe, juste suffisamment pour qu'il se torde de plaisir. Le jeune homme tendit la main, cherchant ses cheveux pour les tirer. Il adorait y perdre ses mains, et enrouler ses doigts autour des boucles rebelles d'Harry.

(Louis était bien content de ne pas avoir été là quand il s'était coupé les cheveux, d'ailleurs... Même si sa coupe un peu militaire dévoilait si bien sa mâchoire)(Oui, il avait bavé plus que de raison devant Dunkirk et alors ? Il n'avait pas le droit de fantasmer sur son ex petit-ami jouant dans un film de guerre incluant le sublime Cillian Murphy ?)

L'idée le fait couiner et Harry releva la tête un instant. Entre les mèches de ses cheveux, Louis aperçut l'éclat vert de ses yeux et il gémit un peu plus fort. Merde. Pourquoi penser à d'autres hommes lorsqu'il avait Harry Styles entre ses jambes, si magnifique ?

Harry lui asséna un dernier petit coup de langue puis se redressa et Louis fit la moue :

— Vous laissez votre travail en plan, Styles ?

Harry leva un sourcil, un petit sourire en coin tordant sa bouche humide.

— Sérieusement Tomlinson ? Vous osez vous plaindre ?

— Je n'ai pas encore joui donc oui, j'ose.

Harry l'ignora, se penchant vers sa table de nuit pour en sortir la boîte de préservatifs et le lubrifiant. Louis se releva, s'appuyant sur ses coudes, et l'observa déchirer l'emballage du préservatif avec attention. La lumière de la lune qui filtrait légèrement par le rideau de la fenêtre dessinait sur la peau d'Harry des ombres laiteuses, retraçant ses abdominaux et ses tatouages, qui paraissaient alors bien plus sombres qu'en réalité. Louis laissa son regard traîner sur ses cuisses, la rondeur de ses genoux, et puis son sexe, lourd de désir. Puis, il remonta ses yeux vers son visage. Harry avait un petit pli de concentration entre les sourcils. Il était merveilleusement beau, irréel, avec ses cheveux en bataille au-dessus de sa tête, et la fine pellicule de sueur faisant perler sa peau comme si elle était couverte de minuscules paillettes.

— Je t'aime, souffla t-il soudain, incapable de retenir ses pensées.

Harry leva les yeux vers lui et sourit. Un vrai sourire, éclatant.