Chapitre 9

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Point de vue Allan

Je me tenais tête baissée devant mon professeur de mathématiques en opinant, ''oui mon avenir était important'' , ''non promis je ne rêvasserai plus en cours'', ''non je ne voulais pas de retenue pour 'aider à mieux y réfléchir''.

J'acquiesçais bêtement à tout ce qu'elle voulait entendre, de toute façon que pourrais-je rétorquer ? Que j'étais autant passionné par son cours que si je regardais un documentaire sur Arte sur la reproduction des cloporte en Australie ?

Que j'étais un incube et par conséquent immortel donc que j'avais le temps de recommencer mes études au moins un millier de fois ? Que le bleu du ciel était plus fascinant que sa vieille tête de truie mal rasée ? Des fois je me demandais si elle faisait exprès de laisser pousser cette vieille moustache noire en dessous de son nez...

Alors je hochais docilement la tête comme un idiot sans vraiment écouter son discours barbant, qui me mettais en retard pour la cantine. Puis quand le grésillement sourd qui emplissait mes oreilles et dû à sa voix de porc égorgé, cessa, je pris mes jambes à mon cou, me ruant vers mes amis et vers le temple sacré.

Malgré que la nourriture humaine ne me remplissait pas la panse, je reconnaissais que son goût était délicieux, quand je n'avais pas vraiment faim, presque autant que l'essence de vie. Et si je ne mangeais pas pour survivre autant manger parce que c'était bon. Manger pour vivre ou vivre pour manger ? Voilà que je devenais philosophe.

Mes deux meilleurs amis me harponnèrent et m'interrogèrent de toutes parts sur mon retard alors que je posais mon plateau à leur table. Je leur expliquais donc que la vieille rouleuse de R moustachue m'avait retenue en me faisant remarquer que je n'étais pas très concentré en classe.

Ils rirent de bon cœur ou plutôt s'esclaffèrent en se foutant ouvertement de ma gueule. Je les envoyais balader et nous discutâmes de nos vies respectives.

Ils étaient tous deux humains et je ne pouvais pas, à mon grand malheur leur révéler mon secret, mais ils savaient que j'étais le cadet d'une grande fratrie et je me plaignais souvent à eux du caractère surprotecteur de mes frères et de ma sœur.

Les petits surnoms que mon aînée me donnait les amusaient beaucoup. Ils avaient eu la chance de traîner dans les parages un jour où elle me récupérait et elle m'avait affublé devant eux du doux surnom ''ma petite loutre rabougrie''.

Conclusion, ils avaient explosé de rire, et pendant plusieurs semaines m'avaient charrié à ce sujet ; pour ce qui était de la créature très imaginative qui me servait accessoirement de sœur je l'avais boudé plusieurs jours puis avais finis par craquer face à ses yeux de chiots battus.

Finalement cela n'avait pas été si grave et ça avait amusé la galerie. Nous fûmes interrompu dans notre conversation amusante par des plateaux qui se posèrent à nos côtés.

''-Bougez de là, c'est notre place.''

Je relevais les yeux vers les personnes qui revendiquaient la table et tombais sans surprise sur mister best coward werewolf award, je sentais d'avance que ça allait mal se terminer. Charlotte fut la première à sortir les crocs.

''-Et de quel droit ? Y a écrit vos noms sur les chaises, c'est privatisé ? Non je crois pas.

-C'est notre place, je vous le répéterai pas deux fois, virez.

-Il m'a semblé entendre un écho parasite pas vous ?, s'amusa Scott.''

Je vis notre adversaire serrer les poings jusqu'à ce que ses phalanges blanchissent. Il fallait calmer le jeux où ça allait finir en baston. Je m'interposais.

Succubons à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant