Chapitre 34 ⇋ Occupés.

956 54 0
                                    

« Ça vous dit on fait un truc tous les quatre cette après-midi ? proposa Ned, les mains coincées entre les hanses de son sac et ses épaules.

– Désolé, j'ai promis à tante May de l'accompagner à Greenwich.

– Ned... dis-je un rictus qui déforma mes lèvres en battant des cils pour me faire pardonner. Je peux pas cet aprèm.

– Pour une fois que c'est moi qui propose ! soupira-t-il nous faisant rire.

– Moi je suis libre, fit timidement Liz, m'obligeant à échanger un regard entendu avec Pete.

– T'as une fenêtre de tir, Ned, commençai-je discrètement en me penchant vers lui. Ne ratez pas votre coup, soldat Leeds, l'encourageai-je avant de lui mettre une tape virile dans le dos et de partir seule devant le petit groupe. »

J'entendis le petit rire enfantin de Peter alors que je passais les grandes portes. Les mains dans les poches, je me dirigeais vers l'endroit auquel nous nous étions mis d'accord avec Hogan pour qu'il vienne nous chercher après les cours. Rapidement, je trouvai la berline noire et montai à l'arrière en saluant chaleureusement le chauffeur qui restait stoïque en toute situation.

« Parker n'est pas avec vous ? demanda Happy, le regard rivé sur moi qui fouillais dans mon sac de cours à travers le rétroviseur.

– Je t'ai déjà dit de me tutoyer Happy, c'est pas compliqué, soufflai-je en recentrant mon attention sur la recherche de mon téléphone. Et si, mais on fait en sorte de ne pas sortir en même temps pour p- je me fis interrompre par le concerné qui ouvrit la portière.

– Désolé du retard, Happy, s'excusa le beau brun à travers l'ouverture.

– Monte gamin. »

Pete s'exécuta et vint se coller à moi étant donné que la troisième place de la banquette était occupée par une mystérieuse valise. La tête toujours dans la grande poche en tissu, je crachai tous les mots grossiers pouvant exister sur terre en passant par le russe, le coréen et même le portugais. Peter ne comprenant pas tous ces mots me retira le visage de la besace et me regarda un sourcil haussé.

« C'était quoi, ça ? fit-il référence à mes propos précédents.

– Bah quoi ? Ça arrive à tout le monde d'insulter des mères, nan ? feignis-je d'ignorer le véritable sens de sa question.

– Jessica... gronda-t-il, le regard sévère.

– Oh, c'est bon ! soufflai-je, venant m'affaler dans le siège passager. Ouais, je parle plusieurs langues, c'est bon. C'est pas un scoop, roulai-je des yeux.

– Madame parle je ne sais combien de langues étrangères, mais tout est normal.

– Vous ne vous la fermez jamais vous deux ? ronchonna le conducteur sans daigner nous adresser un seul regard.

– Bye bye, Happy, fis-je accompagné d'un signe de main quelque peu insolent avant de presser le bouton faisant apparaître une vitre insonorisée et opaque entre les deux cabines du véhicule. »

Sous nos rires peu élégants, nous arrivions à la base. L'endroit était toujours si calme qu'il en semblait inhabité. Nous descendîmes de la voiture et rejoignîmes le grand hall où nous attendaient Natasha et Scott. Je fis une longue étreinte à ce dernier qui avait l'air préoccupé et sans un mot, il m'emmena au sous-sol. Lang appela Tony en haussant si fort la voix qu'il reçut de ma part un coup de coude dans les côtes. Il oubliait bien trop souvent que mes sens étaient décuplés et que mon ouïe hypersensible ne supportait pas les bruits forts, surtout quand leur source était si proche. Je n'arrivais toujours pas à m'habituer à cette sensation d'être collée à chaque objet qui produisait le moindre bruit, et sa voix grave me faisait encore grincer des dents lorsqu'il l'élevait de la sorte en ma compagnie.

Le bourdonnement encore présent dans les oreilles me provoquant un mal de crâne incessant, il me dit d'attendre un instant avant de revenir les mains occupées par un boîtier rectangulaire. Tony le suivait à la trace puis ils se postèrent devant moi avant de me demander d'ouvrir la petite boîte.

« C'est quoi ? leur demandai-je en m'emparant de l'écrin en polymère.

– Ouvre si tu veux savoir... me répondit Ant-Man.

– Des lunettes, fit en même temps le multimilliardaire, m'arrachant un rire.

– Et pour quoi faire ? haussai-je un sourcil.

– Pour qu'on ne puisse pas faire de rapprochement entre toi et Spider-Woman. Étant donné que ton masque ne recouvre pas entièrement ton visage, je préfère prendre des précautions, avoua Tony. »

Voyant que je ne réagissais pas, l'homme qui m'avait accompagné durant de nombreux mois ouvrit l'écrin et en sortit la paire de verres qu'il me glissa sur le nez. Il se recula pour m'observer alors qu'un air satisfait s'empara du visage d'habitude si stoïque de Stark.

« Natasha, tu peux amener Peter, déclara ce dernier. »

En attendant la princesse de New York, je détaillai la drôle d'expression qui était présente sur la face de Scott. Il se pinçait les lèvres depuis qu'il avait posé ces lunettes sur l'arête de mon nez et son visage virait au cramoisi par manque d'air.

« Respire Lang, ça va bien se passer, me moquai-je ce qui le fit exploser de rire. »

Peter arriva à ce moment-là, se joignant à Scott dès qu'il me vit avec l'épaisse monture en plastique noire.

« Mais c'est quoi ça ? s'époumona-t-il, le ventre plié en deux.

– Y'a quoi de si drôle ? C'est juste des lunettes, commençai-je à me vexer. »

En me voyant les bras contre la poitrine et le visage fermé, Peter vint reprendre les lunettes et les mit. À peine étaient-elles entrées en contact avec sa peau que ses traits se déformèrent pour dissimuler sa véritable identité.

Maintenant, je comprenais pourquoi ils riaient parce qu'il y avait de quoi. Il ressemblait plus à un Druffs qui venait de sortir de chez le toiletteur qu'autre chose avec ces joues plus grosses qu'à la normale et ces yeux qui avaient abordé une teinte blanche et pris l'apparence de deux grosses balles de golf. Quant à sa peau... l'hologramme nous poussait à croire qu'elle était recouverte d'une fourrure brune.

« T'es quand même plus mignon comme ça, ris-je en venant lui ôter les verres.

– Pitié, épargnez-moi ça ! se plaignit Scott faisant référence au surplus d'émotion que j'avais mis dans ma voix, la main cachant ses deux billes bleutées.

– Scotty ?

– Quoi ? répondit-il à mon appel, les doigts légèrement écartés pour m'apercevoir. »

J'embrassai Peter sur la joue, lui arrachant un gémissement écœuré digne des plus grands comédiens faisant rire tout le monde. Même Steve qui d'habitude n'était pas d'humeur à plaisanter à mes âneries affichait un sourire amusé sur son beau visage.

 Même Steve qui d'habitude n'était pas d'humeur à plaisanter à mes âneries affichait un sourire amusé sur son beau visage

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Et voilà un petit chapitre tout mignon pour aujourd'hui !

- Love ya ❤ 

|CΔM|©

the Spiders-Heroesᵛᵒˡ¹ [Marvel]Where stories live. Discover now