Deux puces ( Tom 2 )

Terreur

- Cherif,  monte s'il te plaît dans ma voiture,  disait Daouda tout terrifié

    Chérif le narguait avec son sourire triompheur,  content de lui. Il détenait dorénavant la preuve évidente qui pouvait briser ce très proche mariage. Il avait de quoi,  c'était un mal pour un bien. Daouda ne pouvait pas épouser sa petite sœur,  Nafi n'était pas une couverture,  elle méritait largement mieux que cet imbécile de Daouda sans cœur.

- Je t'en supplie Chérif,  monte,  nous allons parler.

- Je ne te monte pas,  si tu veux,  tu descends.

- Tu crois que je vais te kidnapper?

- Kidquoi? Rigola Chérif...  Vieux,  tu es taré !

Daouda soupira de désespoir et descendit de sa voiture en traînant les pieds. Ses yeux s'étaient rougis,  son visage tout pâle , il croisa les bras et fit face à Chérif.

- Tu as perdu ta langue?  Où est le Daouda qui se payait de ma tête tout à l'heure ?

- Écoute Chérif,  tu vas..

- Non c'est toi qui vas m'écouter mon vieux. Tu me fermes ta grande gueule et tu me laisses terminer!  Je veux que tu enlèves tes pattes de la famille Diagne.  Tu penses que je vais me limiter à transmettre ce vocal à ma soeur?  Mais non,  tu seras plus célèbre que la sourate Fatiha dans ce pays.

- Chérif!!

- Et je ne vais même pas m'arrêter à là,  je vais bien te pourir la vie. Si je finis avec toi,  tu chercheras une autre planète où crécher.

- Chérif,  que veux-tu?  Je ferai tout ce que tu voudras mais s'il te plaît pas cela.

- Pas de s'il te plaît  , je n'ai once de pitié pour toi.  Tu vas tout d'abord mettre en terme ta relation avec ma sœur,  les raisons à toi de les trouver ou je lui donne les vraies raisons.  Tu as le choix là!

-  J'esseyerai.

- Essayer quoi? T'es malade?

- Je le ferai,  soupira t-il

- Dernière chose,   tu me vendras la moitié des actions de ton hôtel en ville.

- Quoi?  T'es malade!  Jamais au plus grand jamais.

- D'accord,  à tout l'heure alors,  Daouda.

- Attends,  c'est d'accord.

- Ça marche,  mon prix sera le tien. On s'appelle demain!  Bye.
    Nafi débarqua avant que son frère se retournat. Elle leur sourit et les embrassa tous les deux.

- Mon amour,  je t'attendais.

- J'ai eu un contre temps. Là même , je dois retourner au bureau,  je t'appelle après,  il faut qu'on parle,  disait Daouda en lui faisant la bise puis serra la main de Chérif.

- Au revoir Daouda,  fais attention à la route , sourit Chérif.

Il démarra tandis que Nafi démeura incrédule et regarda abruptement son frère qui semblait coi.

- Qu'est-ce tu lui as dit,  Chérif?

- Pardon?

- Tu  m'as bien entendu.

-  Je ne vois pas là où tu veux en venir,  répondit  Chérif

- Il faut que tu arrêtes de t'immiscer dans ma vie.

- Tout ce que je fais c'est pour te protéger.

- Me protéger contre quoi?  Donc tu lui as dit quelque chose,  demanda t-elle en s'approchant toute enragée.