On verra bien / Draxler X Thauvin

#22 We're sick and tired of keeping silent

Et voilà enfin la suite

Bonne lecture^^

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Kylian Mbappé

Après ce qui me semble une éternité, Presnel me rejoint dans sa voiture. Je ne le calcule pas et garde mon regard braqué sur mes chaussures. Je ne veux pas qu'il voit que j'ai pleuré.

Quelques minutes passent et Presnel ne démarre toujours pas la voiture. Je finis par levé les yeux vers lui. Assis dans son siège, son regard inquiet est posé sur moi.

- Kylian...

- Non, ne dit rien...S'il te plaît...

Mon ton est suppliant. Je ne veux rien entendre de plus. Tout ce que l'on a vu aujourd'hui m'a suffit. Presnel soupire mais ne rajoute rien. Il démarre enfin la voiture et nous quittons la résidence où habite Julian.

Alors que nous roulons, je laisse ma tête s'appuyer contre la vitre. Je ferme les yeux et espère qu'en les rouvrant je me rendrais compte que tout cela n'était qu'un cauchemar.

Pourtant, la réalité est bien là. Florian était bien là. Chez Julian, qui m'a pourtant assuré qu'il ne savait pas où il était. Alors qu'il savais très bien à quel point nous étions inquiet.

Je n'arrive pas à croire qu'il nous ait mentit. Cela me déçoit de lui. De Flo aussi.

Depuis le début je suis là pour lui, je l'aide. Et qu'est ce que j'ai en échange ? Rien. Je ne demandais pas la lune. Juste un petit message. Rien qu'un.

Ça ne sert à rien d'épiloguer sur le sujet. Le mal est fait.

Après quelques minutes de routes, nous arrivons à Clairefontaine. Je descend de la voiture et ne prend pas la peine d'attendre mon ami. En rentrant dans le château, je croise Lucas, Antoine et Paul.

- Kylian ? Où vous étiez aller ? Me lance Paul.

Je suppose qu'ils doivent venir de remarquer que Presnel et moi sommes arrivés en voiture. Malgré sa question, je le dépasse, tête basse, n'ayant pas envie de leur parler.

Mais avec Antoine et Paul, c'est peine perdu. Au moment où je passe à côté d'Antoine, il me retiens par le poignet. Il tire un peu dessus pour que je revienne à son niveau.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

Apparemment, mon attitude leur a suffit à comprendre que quelque chose n'allait pas. Antoine se rapproche un peu de moi et passe ses doigts sous mon menton pour le relevé.

- Tu as pleuré ? Demande Paul.

- Non, j'ai juste une poussière dans l'œil, lui lançais-je ironique.

Il roule des yeux et soupire.

- Bon, il se passe quoi ? Vous étiez où pour que tu revienne dans cet état ? Redemande Antoine.

- On était chez Julian, dit Presnel en arrivant.

- Chez Julian ? Mais qu'est-ce que vous faisiez chez lui ? Questionne Lucas.

Je lance un regard à Presnel. Doit-on leur parler de Florian ou pas ? J'attends de voir la réponse donner par mon coéquipiers en club.

- Je n'avais plus de nouvelles depuis quelque jours. Comme ça m'inquiétais, je me suis dit que c'était une bonne idée d'aller le voir.

- Et... ? Fait Paul.

- Et rien de plus...Répond Presnel.

Ils se lancent un regard entre eux, pas convaincu.

- Donc, t'es entrain de nous dire que c'est le fait d'aller chez Julian qui à mis Kyky dans cet état ? Questionne Antoine.

- Tu te foutrais pas un peu de notre gueule ? Continue Paul.

Presnel se frotte l'arrière du crâne, mal à l'aise. Je profite d'un manque d'inattention d'Antoine pour me dégager de sa prise et partir en courant.

- Kylian ! Appellent t-ils.

Mes jambes m'amènent jusqu'à ma chambre. Je m'y enferme et me laisse glisser contre la porte. Mes larmes roulent le long de mes joues.

Journée de merde.

Presnel Kimpembe

- Kylian !

Je vois le plus jeune partir en courant et disparaître au détour du couloir des chambres. Il a réellement très mal vécu la « trahison », si l'on peut dire ça comme ça, de Julian et de Florian en même temps. Deux personnes qu'il considérait comme de proche amis.

Il prend peut être cette situation trop à cœur. En réalité, ce n'est pas si terrible. Cette visite était même une bonne chose puisque l'on a retrouvé Florian.

Bon, il n'avait pas l'air dans une forme olympique mais on l'a retrouvé, c'est le principal. Je n'en veut pas à Julian de ne pas nous l'avoir dit. Il voulait simplement le protéger. Mais Kylian n'a pas creusé d'avantage et à préféré s'énerver. Quand il se sera un peu calmé, j'irai lui parler.

Mais pour le moment, j'ai trois problèmes sur les bras. Trois problèmes qui s'appelle Lucas, Paul et Antoine. Tant que je ne leur aurait rien dit, ils vont me soûler.

- Alors ? Demande Antoine. On attend.

- Vous pouvez pas aller faire les commères ailleurs ? Leur dit-je en rigolant.

- C'est pas drôle Pres'...me dit Lucas.

Je soupire. Ces trois là sont fatiguant. J'hésite à tout leur dire mais j'ai peur qu'ils le répètent aux autres. Après un combat intérieur entre mon ange et mon démon, je prend une décision.

- Bon, je vais vous dire. Mais vous le gardez pour vous, c'est bien clair ?

Ils sourient et acquiescent tout les trois.

- Venez dans ma chambre, y'a trop d'oreilles indiscrète ici.

Nous montons donc tout les quatre. Une fois dans ma chambre, nous nous installons sur mon lit.

- Alors ? Demande encore une fois Antoine.

- Bon...hum...il se pourrait qu'on est retrouvé Flo...

Mes trois coéquipiers ouvrent de grand yeux mais reste silencieux.

- Il est chez Julian. Mais...il...je crois qu'il ne va pas bien.

- Pas bien ? Questionne Lucas en levant un sourcil.

Je leur raconte donc notre visite chez Julian sans omettre aucun détail.

- Et ben... je comprend Kylian. C'est pas cool de leur part d'avoir rien dit.

- Antoine, Jule voulait juste le protéger.

- Je sais Pres'. Mais il pouvait très bien le faire en nous mettant au courant.

- Je sais...

Au fond, Antoine n'a pas tord.

- Malgré tout ça, on sait que Flo n'est pas dans cet état là seulement à cause de Charlotte. Dit Paul.

- Comment tu peut en être sur ? Demandais-je.

- Et bien, si ce n'était que ça, Julian devait se douter que vous étiez au courant. Étant donner que Charlotte a tout dit à la télé. Or, Ju' vous a dit qu'il ne pouvait rien vous dire. C'est forcément qu'il y a autre chose.

Paul a raison. Mais si Jule ne veut rien nous dire, on sera obligé d'attendre que Florian le fasse.

- Pour le moment, il faut remonter le moral du gamin. Lançais-je.

- T'as raison. Je crois que j'ai une idée. Fait Antoine.