57. La Mort Du Fossoyeur

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Je tournai depuis dix minutes quand j'en eu marre. J'arrêtai de chercher, pris ma faux et tapai dans une tombe.

-C'est dur !!!

Je trouvai une pioche et me mis à sourire.

-Ça va être votre fête les macabés !

*Mode taré hyperactif activé, destruction des tombes en cours*

Pdv : Ray

J'entendais un grand fracas dans la salle où j'avais laissé Zack. Je soupirai. J'allais partir. Il n'y avait quasiment rien dans la salle que j'avais exploré, à part des informations sur les gens qui étaient là. Et avec le manque de lumière, je n'arrive pas à les lire. Je les ai pris avec moi.

Alors que j'allais partir, la porte qui me bloquait la route se déverrouilla.

-Il a trouvé quelque chose alors...

Je retournai vers la porte et l'ouvris. Une nouvelle salle sombre. J'y entrai et cette fois, c'était un mur qui me bloquait le chemin.

Il n'y avait absolument rien dans cette salle à part une lettre et une fleur.

Un bruit léger de froissement de vêtements me fit détourner la tête du morceau de papier.

-Qui est là ?

Pas de réponse. Pas un bruit de respiration.

-Je sais qu'il y a quelqu'un.

Toujours rien. Je pris la lettre et m'allai. Aucun besoin de s'attarder si il n'y a rien d'autre.

Une fois de retour vers Zack, je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir. Les tombes ont subi l'assaut d'une pioche qu'il brandit fièrement.

-J'ai réglé le compte de tous ces macabés !

On dirait un enfant. Pourtant il est sensé être plus vieux que moi non ?

-Je vois, je fais simplement en regardant ce que j'ai pris.

La lettre a l'air plus intéressante que le reste :

Chère Rachel,
Je ne sais pas si tu te rappelle de moi. Sans doute pas. Peu importe en vérité. Je suis presque sûr qu'il me regarde alors que j'écris, c'est pour ça que je n'entrerais pas dans les détails. Je compte te tuer Ray. De toute façon, c'est ce que tu veux non ? Mourir.
C'est drôle. Pendant que j'écris, j'éprouve le même désir. Celui de mourir. Tu n'imagines pas le nombre de choses affreuses que j'ai fait. Enfin... Les fiches des sacrifices sont importantes. J'y ai mis tout ce que je savais. À toi de l'utiliser à ta guise. Si tu sors d'ici.
Désolé pour tout,
Eddie

Les dossiers des personnes étaient parfaitement normaux. Je ne voyais absolument aucun message caché. Juste des gens qui me semblaient vaguement familiers.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Rien. Allons-y. J'ai vu une sorte d'interrupteur dans l'eau en arrivant.

Il souffla bruyamment avant de me suivre. Je lui indiquai l'interrupteur au fond de l'eau, près de l'ascenseur.

-C'est glacé ! Dépêche-toi de faire ce que t'as à faire avant que je gèle sur place.

-Oui.

Je repartis vers les salles contenant les documents. Il y avait une autre lettre. Et une autre fleur.

N'est-ce pas un peu dangereux de t'aventurer seule dans le noir ?

Je sentis une présence dans mon dos et une main me saisit la gorge.

-Salut Ray. Ça fait un bail hein ?

Je pouvais à peine respirer. Il relâcha un peu sa prise pour que je puisse répondre.

-Qui es-tu ?

-Je m'appelle Eddie. Je suis celui qui te tuera Ray.

Il me plaqua contre le mur avec le manche d'une pelle. J'eus le souffle coupé et j'entendis l'eau couler. Et quelqu'un remuer. Zack cria :

-Tu fous quoi Ray ?

Je voulus répondre mais Eddie me reprit à la gorge et dit :

-Elle n'a plus besoin de toi ! Je m'occupe de la tuer.

Un long silence s'en suit. Je me dégage de l'emprise d'Eddie et m'écarte le plus vite possible. Après un instant, Zack reprit :

-Ray, écartes-toi du mur.

-C'est bon.

Je me bouchai les oreilles. L'instant d'après, le mur explosait, laissant passer un Zack furieux qui se rua sur Eddie. Celui-ci esquiva rapidement le coup de faux. S'en suivit une coupure de courant dans laquelle j'entendis Zack pester.

-Va trouver un moyen de rallumer la lumière !

Je me mis à courir à moitié à l'aveuglette dans la pièce à la recherche d'un interrupteur. Finalement, Eddie me rattrapa et me prit dans ses bras.

-Je suis désolé Rachel. Je n'ai pas le choix. Je te promets de te suivre dans la mort.

Il s'apprêtait à me lâcher pour me donner un coup de pelle dans le dos. C'est à ce moment que je vis la télécommande dans sa salopette. Je réussis à la prendre et à rouler sur le côté. J'appuyai sur un bouton au hasard. La lumière se ralluma. Zack bondit devant moi et trancha Eddie. Il s'effondra sur un parterre de fleurs, les larmes aux yeux. Nous étions dans un magnifique jardin.

-Je suis désolé Rachel. Vraiment désolé.

Et il expira, sa pelle à la main. Une nuée de papillons se posa tout autour de son corps.

-Qu'est-ce qu'on fait maintenant demande Zack.

-Il doit y avoir un bouton pour l'ascenseur là-dessus.

J'appuie sur la manette. Un bruit d'ascenseur résonna dans tout l'étage. Une chute d'eau s'arrêta et découvrit un passage dans le mur, menant à une nouvelle salle et à l'ascenseur suivant. Nous montâmes. Une fois à l'intérieur, Zack demanda :

-T'es pas un peu triste que ton ami soit mort ?

-Quel ami ?

Il sembla mal à l'aise d'un coup :

-Bah vous étiez plutôt proches avant. Roh et puis merde, laisse tomber...

Je ne sais pas ce qu'il a. Je n'ai rien dit de mal pourtant. Je ne connais pas cet Eddie.

Bon alors premièrement, je suis désolée pour les connaisseurs, j'ai fait un peu nawak avec l'étage d'Eddie. Mais j'ai des circonstances atténuantes ! Je suis actuellement entourée de gens bourrés qui chantent des chansons des années 70-80 à tue-tête. Je n'ai plus de tympan. Aidez-moi...

La Fille Et Le MeurtrierWhere stories live. Discover now