PROLOGUE

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NDA : Hey, le livre est édité chez So Romance ! Alors je vous laisse que les 2 premiers chapitres et le prologue.

TOM

16 juin 2018

Un peu plus d'un an plus tard...

La sonnette n'arrête pas de retentir dans tout l'appartement, me tirant de mon sommeil. Je regarde le radio-réveil et soupire en voyant l'heure qui s'affiche : deux heures quinze. Je me lève difficilement et avance d'un pas lourd vers la porte d'entrée, en m'exclamant « j'arrive ! ».

Ne sachant pas ce qui m'attend, mon cœur bat à cent à l'heure lorsque j'ouvre la porte et tombe nez à nez avec ma mère, qui semble terrorisée.

— Maman... ? — Tom... Elle m'observe un instant avant de se jeter dans mes bras et de me serrer fort, mouillant mon tee-shirt de ses larmes. Tout doucement, elle relève la tête et je l'entends renifler dans mon cou. Je ne bouge pas, ne comprenant pas ce qu'il se passe.

Je la laisse rentrer pour qu'elle m'explique pourquoi elle est dans cet état. Son regard effrayé ainsi que ses yeux rouges par ses pleurs n'annoncent rien de bon et mille et une questions se bousculent dans ma tête lorsqu'elle prononce son prénom : Zoé. C'est comme si la scène se passait au ralenti, alors que ses lèvres bougent toutes seules, je m'abandonne lourdement sur le canapé, mon cerveau refusant d'accepter la nouvelle, tandis que mes mains agrippent mes cheveux comme une bouée de sauvetage, dévasté par l'annonce de ma mère.

— Je t'ai appelé plusieurs fois, mais tu n'as pas répondu..., dit-elle la gorge nouée par la peur. Il faudrait qu'on aille à l'hôpital.

Je hoche la tête et dans la précipitation, je me dirige vers ma chambre. J'enfile un jean et change mon tee-shirt, puis, je récupère mon portable sur le chevet et aperçois les appels manqués sur l'écran verrouillé. Nous sortons de l'appartement que je ferme à clé et monte dans la voiture de ma mère.

Le trajet se fait dans le silence. Nous laissons nos pensées divaguer dans le pire des cauchemars, nous contentant d'écouter le ronronnement du moteur et de la pluie qui s'abat sur la carrosserie. Tandis que ma culpabilité me ronge de l'intérieur, je m'interroge sur la question : pourquoi est-elle à l'hôpital ? Dans ma tête se dessinent les plus horribles scénarios et je ne peux pas m'empêcher de penser que tout cela est de ma faute ! Je n'aurais jamais dû lui dire qu'elle était lâche hier soir...

Arrivés dans l'établissement, nous nous approchons de l'accueil et demandons à une femme brune vêtue d'une blouse violette, de biper le docteur qui s'occupe de Zoé Anderson. Alors que nous patientons dans la salle d'attente où je fais les cent pas en me mordillant les ongles, j'aperçois des personnes qui entrent ou ressortent de cette pièce. Leurs expressions sont semblables à la mienne, marquées par l'angoisse et la tristesse, rares sont ceux qui semblent soulagés... Être dans cette salle, entouré de tous ces inconnus me met mal à l'aise... J'essaie de ne pas penser au pire, mais quand je vois les médecins s'approcher des familles ou amis, pour leur annoncer une nouvelle... Certains repartent avec le sourire tandis que d'autres s'écroulent dans les fauteuils grisâtres, les yeux noyés par les larmes.

Une dizaine de minutes plus tard, un médecin en blouse blanche s'avance vers nous. C'est un homme d'une trentaine d'années, aux traits affirmés, ce qui souligne son professionnalisme.

— Bonsoir. Je suis le neurochirurgien Sheperd, vous êtes madame Brown ?

— Oui et voici mon fils, Tom, son meilleur ami... — Comment va-t-elle ? interviens-je, ne tenant plus en place.— Elle se repose pour le moment. Êtes-vous au courant qu'elle est souffrante ?

— Malade ? Non, elle est revenue à Los Angeles il y a peu, je l'ai vue hier soir et elle allait bien... Elle te l'avait dit, maman ? demandé-je en me tournant vers elle.

Elle secoue la tête et je reprends mon interrogatoire auprès du médecin.

— Qu'est-ce qu'elle a ? — J'ai bien peur que sa tumeur soit passée au stade trois. Ma mère porte sa main à sa bouche, en nous tournant le dos, horrifiée par l'annonce.

— Comment ça, une tumeur... ? Quoi ? Je... Que voulez- vous dire ? questionné-je d'une voix tremblante.

L'information a dû mal à monter, j'ai l'impression de me retrouver dans un cauchemar, et j'ai beau attendre qu'on vienne me réveiller, rien ne se passe. Le médecin attend patiemment qu'avec ma mère nous assimilions ses propos.

— Va-t-elle s'en sortir ? l'interrogé-je hésitant.

— C'est compliqué... Si vous voulez bien me suivre, je vais vous expliquer à tous les trois ce qui se passe et les interventions possibles.

Les mains sur les hanches, je me sens dévasté. Je serais incapable de m'en remettre si elle quitte ce monde. Mon monde...

Les larmes montent et je m'efforce de les retenir. J'inspire profondément avant de faire un signe de tête au médecin. Ma mère passe son bras autour du mien et nous emboitons le pas au docteur. Nous traversons les couloirs blancs imprégnés de l'odeur de désinfectant, jusqu'à la chambre de Zoé où nous entrons doucement, l'œil alerte sur le monitoring qui affiche un rythme cardiaque régulier. Je m'approche d'elle du côté droit de son lit, ma mère en face de moi. Je passe délicatement, ma main sur les cheveux roux de Zoé qui m'empêchent de voir son visage pour ensuite m'asseoir sur une chaise, en prenant sa main dans la mienne sans jamais rompre le contact visuel que j'ai sur elle. Quand elle ouvre les yeux, son regard se pose sur le mien et malgré sa fragilité et sa peau pâle, un mince sourire apparaît sur ses lèvres.

— Tom..., dit-elle faiblement. — Zoé... Nous sommes là. Le médecin est avec nous aussi, il souhaiterait nous parler.

Nous nous concentrons sur les paroles du docteur Sheperd.

— Nous avons fait une IRM qui nous a permis de voir que le glioblastome a gagné le pédoncule cérébral. Malheureusement, on ne peut pas l'enlever sans causer de graves séquelles, comme la cécité ou encore l'élocution...

— Y a-t-il un traitement ? bredouille ma mère à nouveau au bord des larmes.

— Pour un cancer d'une telle virulence, même la radiothérapie et la chimiothérapie ne peuvent presque rien faire..., explique le spécialiste. Elles pourraient rétrécir la tumeur, mais il y a de faibles chances...

— Docteur... Pouvez-vous nous laisser seuls s'il vous plaît ? Je vais leur expliquer..., coupe Zoé avec une voix timide, et exténuée.

Il acquiesce avec un sourire compréhensif et s'en va, nous laissant tous les trois dans la pièce. Zoé nous contemple tous les deux, tour à tour, avec un regard désolé. Mes battements de cœur s'amplifient quand elle prononce ces quelques mots :

— Vous devez connaître toute la vérité, murmure-t-elle, la gorge nouée. 

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Bonjour mes chers lecteurs ! Voici le commencement de cette histoire !
♥ - Qu'en avez-vous pensé de ce prologue ?

(La suite est publiée)

Sur la partie suivante, vous trouverez le TRAILER de l'histoire.

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Début de l'histoire : 01/02/2019

Les mots qu'on ne s'est pas dits [ÉDITÉ]Where stories live. Discover now