Chapitre 18 - Livia 📷

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Aujourd'hui on est samedi, ce qui signifie que c'est le grand jour du départ. J'ai fait ma valise au dernier moment, soit avant d'aller dormir il y a très peu de temps. Il est exactement quatre heures et c'est l'heure de partir à l'aéroport. Levi vient de m'envoyer un message pour me signaler sa présence devant ma maison. Je prend ma valise et sors à l'extérieur en fermant la maison, après avoir laissé un petit mot d'au revoir pour ma famille sur la table. Levi et moi nous prenons dans les bras comme d'habitude et il m'aide à mettre ma voiture dans le coffre. Je monte à l'intérieur de la voiture et regarde à l'arrière où je découvre Julian à moitié endormi.

-Coucou Livia, me dit-il en baillant.

-Coucou petit ange, répondis-je en souriant.

-Il voulait rester éveillé juste pour te dire ça, m'indique Levi.

-Moh, trop mignon bonhomme, tu peux dormir maintenant. On se voit toute à l'heure !

Il me fait un léger signe de main et ferme les yeux et se laissant tomber dans le fond de son siège. Levi roule jusqu'à l'aéroport, quand on arrive, Lucky et Aline viennent vers nous. La sœur de mon accompagnateur me prend dans les bras et Lucky me fait la bise.

-Le petit démon dort ? Nous demande Lucky.

Levi répond positivement et il propose alors de nous aider avec les valises pour que Julian puisse continuer à dormir. On entre dans l'aéroport en saluant tout ceux qui sont déjà présents. Il ne manque que le patron qui débarque une dizaine de minutes plus tard. Il n'est pas seule, il a emmené sa femme et... Nash ! Mon camarade de fugue sourit, gêné, tandis que j'ouvre la bouche de stupéfaction. Il avance dans ma direction et se pose face à moi. Je ferme enfin la bouche et le prend dans mes bras. C'est lui que j'avais invité à venir avec nous, je n'aurais pas crû qu'il serait venu avec le vieux.

-Nash... murmurais-je.

-Tu sais tout maintenant... Souffle-t-il.

J'étais loin d'imaginer que ses parents qui ne l'écoutaient pas étaient mon patron et sa femme. Si seulement Nash me l'avait dit avant, j'aurais pu l'aider bien avant.

-Tu aurais vraiment dû me le dire Nash...

-Ouais... Mais je ne savais vraiment pas comment te le dire.

-En disant "je suis le fils de Chris, ton patron" j'aurais sans aucun doute compris, tu sais ?

-Je ne voulais pas que tu le prennes mal.

-Je suis toujours là Nash, et je le serais toujours pour toi. C'est promis.

Et à parir de ce moment, je me suis donnée une mission pour cette semaine : réconcilier Chris et Nash. Le patron doit vraiment comprendre son fils, c'est très important, c'est leur relation qui est jeu. Si je peux aider une famille à être unie, tout en rendant mes proches heureux, alors je ferais tout mon possible pour que ce soit le cas. Chris me regarde les yeux remplis d'espoir et je lui adresse un sourire sincère.

Un peu plus tard dans la nuit, ou plus tôt dans la journée, Julian se réveille alors que Milo et Laslo sont toujours dans un profond sommeil. Le petit bout frotte ses yeux et sourit en me voyant. Il descend des genoux de son père pour me rejoindre puisque je suis assise côté hublot, et eux, dans l'allée centrale, personne n'étant à côté de moi. Comme il reste plein de place, on a prit nos aises. Je n'arrive que très rarement à dormir dans les avions lorsque je voyage, alors je m'occupe comme je peux. Je porte Julian et le pose sur mes genoux pour lui faire un câlin.

-On s'est pas vu hier, boude Julia, j'ai pas pu te raconter ma journée.

Il croise ses bras et fait gonfler ses joues, ce qui me fait rire. Je pince doucement sa joue, ce qui le fait sourire.

-Tu vas me voir pendant une semaine entière, tu n'auras plus rien à me raconter à la fin. Allez, comment c'était l'école hier ?

-Tessa m'a fait un câlin !

-C'est génial ! Et pourquoi cette fois ?

-Ma madame elle a dit qu'on devait faire un dessin pour notre maman mais comme j'ai pas de maman, elle a dit que je devais faire un dessin pour quelqu'un que j'aime bien. J'ai choisi toi et Tessa était triste que je n'ai pas de maman alors elle m'a fait un câlin.

Une larme dévale sur ma joue, mais je l'efface rapidement. Ça doit être dur pour lui de ne pas avoir de figure maternelle, surtout dans ce genre de cas quand la fête des mères arrive. Je me rends compte que n'ayant pas de maman, Julian a choisi de faire un dessin à mon intention, ce qui me touche énormément. Je réalise que je suis entrée soudainement dans sa vie, et que j'y occupe une place encore plus importante que ce que je ne pensais. Oui, Julian demande sans cesse de mes nouvelles, on se voit très souvent, mais ses mots me font comprendre la situation au mieux.

-Pourquoi tu pleures ?

-C'est rien. T'es juste... adorable. Tu es content de passer une semaine avec moi ?

-Oui c'est trop génial ! Dis, on peut ouvrir pour regarder à la fenêtre ?

Je hoche la tête et remonte le store pour qu'il puisse regarder les nuages sous notre avion. Il a les yeux grand ouvert et je trouve ça tellement adorable de le voir comme ça !

En jetant un coup d'œil à Levi, je comprends rapidement qu'il a entendu les mots que son fils vient de me dire. Je lui adresse un léger sourire et reporte mon attention sur Julian, qui me demande si on arrive bientôt.

-Oui bonhomme, dans une heure et demi. On a encore un peu de temps à attendre, mais c'est bientôt.

-Mais Milo et Laslo ils sont où ?

-Deux rangs derrière nous.

Il se met debout sur le siège afin de les regarder et fais un signe de la main à Francisco, qu'il n'avait pas encore vu étant donné qu'il dormait.

-C'est bientôt qu'ils vont se réveiller ?

-Non je ne pense pas, ils ne dorment pas depuis longtemps. Tu auras tout le temps de les voir une fois à Dubaï.

-C'est vrai. Il y a des toilettes dans l'avion.

-Des tous petits toilettes, je t'emmène ?

Il hoche la tête et descend de mes genoux pour aller sur le sol. Je me lève à mon tour et avance vers l'avant de l'avion. On salue ceux qui sont éveillés et je montre le toilette à Julian pour filmer le patron qui ronfle affalé sur trois sièges. Au même moment, Nash ouvre les yeux alors que je me retiens de rire. Il regarde son père et hausse les épaules, pas vraiment étonné.

-On fugue ? Chuchotais-je.

Il lâche un rire et secoue la tête.

-T'as un parachute j'espère ?

-Finalement on attendra Dubaï pour fuir.

-Ça me semble aussi une bonne idée.

Je tend mon poing dans sa direction et il me tckeck en souriant. Je suis super heureuse de le revoir.

Mannequins persécutésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant