𝐌𝐀 𝐍𝐎𝐓𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 [ Taekook ]

Avant propos

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Dans le pays le plus économique de toute l'Asie, un système de notation des citoyens venait tout juste d'être réformé par le nouveau Gouvernement.

Les citoyens étaient maintenant écartés des transports en commun sur la foi d'un opaque système de pénalité.

Le site de la Commission de la réforme et du développement annonçaient, tous deux, la mise en place de listes de citoyens coupables par exemple d'avoir fumés dans un wagon, lancés une fausse alerte ou encore causés des troubles dans les transports.

Dans certains cas, d'autres motifs d'exclusions étaient plus étonnants, comme le fait de ne plus pouvoir s'acquitter de l'assurance sociale en tant qu'employeur pour avoir commit de mauvaises actions.

Dans l'année qui avait précédents les premières réglementations, les autorités judiciaires avaient affirmées que six millions de personnes avaient déjà été interdits d'avion en raison de mauvaises conduites sociales.

Cette annonce correspondait ainsi à la première application officielle du grand système de notation des citoyens, sous les directives du Gouvernement.

Ce système de crédit social, visant à bâtir une société socialiste harmonieuse, revenait à attribuer une note à chaque citoyen en fonction de son comportement, que ce soit sur Internet, dans la rue ou même sur le lieu travail.

Les citoyens se voyaient maintenant attribuer une note comprise entre 0 et 20, selon leurs capacités à rembourser leurs dettes, les diplômes qu'ils avaient obtenus étant jeune, les produits qu'ils choisissaient d'acheter, leurs bonnes actions (dons de sang, bénévolat...) ainsi que leurs fréquentations.

Un bon score, accumulé au fils des jours, permettait ainsi d'obtenir de meilleurs crédits, de meilleurs appartements en location et donnait accès à plusieurs modalités dans la vie sociale.

A l'inverse, les plus mauvais scores étaient exposés à payer des dépôts de garantie supérieurs, à subir un Internet plus lent ou encore une attente plus longue pour obtenir des soins à l'hôpital. Arrivé à une certaine moyenne, les citoyens pouvaient même se voir expulser de chez eux.

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Nouveau système, nouvelle vie ?

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Les citoyens étaient dorénavant pris au piège dans cette boucle infernale, dans ce stress de vouloir constamment avoir un bon score pour pouvoir avoir accès à... une vie ?

Après des années de réformes, le système était appliqué dans toute le pays. Chaque personne était noté, classé par le serveur des données du Gouvernement.

Tous les jours de l'année, les citoyens pouvaient consulter, via leur téléphone, leurs notes afin de voir si leur moyenne avait augmenté ou dans le pire des cas, diminué.

Avec ce système, le Gouvernement cherchait, avant toute chose, de surveiller chaque personne qui vivait sur le pays que ce soit en ville ou dans les plaines les plus reculées.

Aujourd'hui, les dirigeants possédaient un très grand pouvoir sur la population et nombreux sont ceux qui en profitaient pour user de leurs privilèges.

Le pays dirigeait et faisait plier n'importe quels citoyens selon ses décisions.

Pendant que certains se prélassaient dans leurs beaux appartements de luxe, d'autres travaillaient jours et nuits afin de pouvoir avoir la vie qu'ils méritaient.

Une vie heureuse, sans soucis, sans avoir le stress permanent de voir sa moyenne dégringoler...

Au siège du Gouvernement, 11h 34...

Des dizaines de journalistes assistaient à une conférence de presse. Trois représentants du chef de l'Etat se trouvaient en première ligne face à une foule de journalistes et trois caméras diffusant en direct, sur toutes les chaînes télévisées du pays, les interloquions et prises de paroles des trois personnages.

« L'idée est de vérifier en temps et en heures le bon comportement des citoyens du pays. » Annonçait le Ministre de l'intérieur.

Les questions fusaient de part et d'autres, ne laissant aucuns répits aux trois hommes.

« On estime plutôt que la technologie va régler les problèmes de la société » Ajouta le Ministre des Sciences et des Technologies nouvelles.

Au centre de l'attention se trouvait un homme beaucoup plus jeune que les deux autres. Ses cheveux était aussi sombre que la nuit, son regard était remplit de malice, sa posture était majestueuse et un sourire charmeur ne cessait de quitter son visage aux traits angéliques. Un journaliste lui posa un simple question, il prit quelques instants avant de répondre, prenant le temps de bien choisir ses mots.

« Il s'agit globalement de diviser les citoyens en deux catégories : d'un côté, les personnes de confiance, de l'autre, ceux qui la rompent. Notre pays possède une grande capacité. Et il en est de notre devoir de l'exploiter d'avantage. Le système ne fait que garantit notre réussite sociale et économique. » Précisa Kim Taehyung, informaticien renommé au sein du Gouvernement.