L'Amour

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Comment parler de la vie en général sans parler de l'amour? Le sujet bateau par excellence. On y a tous été confrontés, on l'a tous plus ou moins vécu, il nous a tous laissé des marques. Que ce soit un amour maternel ou paternel, fraternel, amical ou tout simplement passionné, il est partout. Finalement, c'est quelque chose de si simple. Le dictionnaire le définit comme un simple sentiment d'affection, ou d'attirance sexuelle. Mais est-ce qu'on peut vraiment parler de ça dans la vie de tous les jours? Les humains ne cessent de tout rendre compliqué.

On m'a une fois demandé s'il était possible de ne pas être aimé. La question peut encore être tournée dans tellement de sens, comme le casse-tête qu'est l'amour. On peut le retourner dans tant de directions, que je pense qu'il y a au moins un chemin par lequel tout le monde peut se sentir aimé. Les gens se sentant seuls méprisent souvent ce sentiment, mais ils sont aimés. Personne ne peut y échapper. On rencontrera de toute façon des gens, on tissera de toute façon des liens, et on nous aimera de toute façon. Que ce soit passionnément, amicalement ou que sais-je. La forme d'amour la plus importante de toutes à mes yeux, que tout le monde est capable et digne d'avoir, est bien évidemment l'amour propre. Comment pouvoir ressentir les choses positivement si on ne part pas du bon pied, en aimant notre propre personne? Trop de personnes oublient d'avoir de l'amour propre. Et trop de personnes oublient ce que c'est.

Je suis peut-être trop philanthrope sur les bords mais je ne peux m'empêcher d'aimer. D'aimer les gens qui me sourient quand je les croise dans la rue ou d'aimer ceux qui me disent simplement bonjour. C'est une affection singulière que je ne pourrais décrire. J'aime particulièrement les enfants. Je sens tellement de bonheur s'échapper d'un si petit être. Mais la question qu'on pourrait se poser est : Est-ce qu'ils m'aiment aussi en retour? Probablement pas. Certaines personnes pensent que l'amour ne va que dans un sens. Mais je pense qu'il va dans trop de directions pour pouvoir les compter. Il tisse des liens, comme une toile d'araignée, des toiles encore plus complexes par la suite, comme des neurones, et n'en finit jamais.

Jusqu'à qu'on en perde le fil.

Je l'ai perdu trop de fois. Les gens ne savent pas ce que c'est d'aimer au point où j'aime. J'aime de toutes les façons possibles, et toutes les personnes possibles. Je ne suis pas amoureuse de tout le monde, non. C'est encore une fois question de cette affection indicible qui me rend si faible. Ces sourires en coin quand les gens passent, ces mains que je passe dans les cheveux, cette bienveillance constante. Tout est concerné. Entre nous, ça n'a jamais été une bonne chose de trop aimer. Mais quel est le pire entre trop et pas assez? Tout est question de point de vue. J'ai toujours été dans l'excès, et j'en ai très clairement conscience. Cela n'apporte jamais rien de bon. Mes sentiments amoureux se transforment en obsession et j'ai l'impression constante de ne vivre pour qu'une seule personne, jusqu'à ce que je m'en lasse. Mais qui ne se lasse pas des Hommes, au final?

Pensées d'une NyctophileWhere stories live. Discover now