Severus jeune

23. Prophétie

Je reste souvent aux côtés de Drago pour essayer d'en apprendre plus sur lui, délaissant souvent Harry et Hermione, les ignorant même parfois. Je vois dans le regard de Harry que ça le blesse. Moi aussi ça me blesse. Mais je n'en montre rien. Il en vaut mieux ainsi. Des fois, je le vois au loin, en train de parler avec des amis et j'aimerais tellement pouvoir aller lui parler, lui montrer que je suis là, malgré le fait que je reste plus avec son ennemi qu'avec lui. Je voudrais tellement pouvoir le serrer dans mes bras et lui dire des mots doux mais à chaque fois que je vais vers lui, tout reste bloqué dans ma gorge.
Un matin, en arrivant au petit-déjeuner, je reçois une lettre du directeur qui dit:
« Severus, mon enfant,
Il faudrait que l'on se voit se soir. Je pense que j'ai une bonne nouvelle pour toi. On se voit se soir à vingt et une heures,
A.D. »
Je suis surpris de cette lettre et j'attends le soir impatient et intrigué.
Le soir venu, je vais dans le bureau du directeur. Je dis bonbon au citron et la gargouille me laisse entrer dans le bureau. Je frappe à la porte qui s'ouvre magiquement. Je pénètre dans le bureau et je vois le directeur assis derrière son bureau.
- Severus, mon enfant. Je t'attendais.
Beurk! Moi? Son enfant ? Et puis quoi encore!
- Je suis venu juste pour une chose Dumbledore.
- Oui, bien sûr! Un bonbon au citron, mon enfant?
- Sans façon.
Il me fait signe de m'asseoir, se que je fais.
- Je t'ai fait venir parce que nous avons trouvé un moyen de te rendre ton âge et tes souvenirs...
- C'est-à-dire ?
Il semble réfléchir avant de prononcer ses mots:
- Une prophétie.
Je fronce les sourcils. C'est donc ça sa solution ? Une prophétie ? Je me lève pour partir mais le vieux fou me retient en me disant:
- Écoute au moins la prophétie, mon enfant...
Je le regarde noir en lui répondant :
- Je ne suis pas ton enfant mais dis toujours.
Il prend une longue inspiration avant de réciter:
- Quand tu redeviendra l'homme que tu étais
Tu auras fait un acte
Que tu aura considéré comme le pire
Tu auras embrasser
Celui qui fait battre ton cœur
Et qui t'aime aussi
Mais quand tu te réveillera la prochaine fois
Deux choix s'imposeront à toi
Oublier l'adolescent que tu as été durant cette année
Oublier la personne que tu aime
Ou le garder à jamais la personne que tu aime à tes côtés
Et se jusqu'à la fin de votre vie.
Je recule de deux pas en entendant ses mots, les mots résonant dans ma tête. Je sors précipitamment du bureau et je cours jusqu'à la tour des Gryffondor. Je suis troublé. Peut-être un peu trop. Je dis le mot de passe à la grosse dame et je rentre dans la salle commune en trombe. Je ne fais pas attention à se qui m'entoure. Des bras m'encerclent. J'essaie de me débattre au début. Mais en vain donc je m'arrête. Des larmes commencent à couler. Je ne veux pas croire que c'est le seul moyen pour que je redevienne celui que j'étais. Il doit forcément y avoir un autre moyen. Un acte que je considérais comme le pire? Embrasser celui que j'aime et qui m'aime aussi après? Ça ne se peut pas. Je ne veux pas. Je n'ose pas y croire.
- Sev'? Sev', que se passe-t-il ?
Je n'ose lui répondre, je n'y arrive pas. Ça ne veut pas sortir. Seul les larmes sortent. Elles sont incontournables ses larmes.