CHAPITRE DEUX

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Dans les rues de Toronto, bien loin des quartiers chic et surtout, éclairé ; nous roulons au pas, à quelques mètres derrière Adrien, cela fait à peine trois petites minutes qu'on le suit en voiture. Cet endroit, me fiche la trouille, surtout de nuit. Je me demande bien ce qu'il fiche ici ? Ce n'est pas son habitude d'aller dans des endroits aussi... Risqués, surtout à Toronto, il y a toujours des risques de se faire attaquer.

– Il freine, gare toi dans cette petite rue ! Dis-je précipitamment.

Une fois garées, nous sortons de la voiture silencieusement, même le regard de Brook me laisse à pensé qu'elle est inquiète.

– Quoi que tu vois, ne fonce pas tête baissée, ce serais vraiment dangereux, pour toi comme pour lui, m'informe-t-elle.

Nous langeons les murs mal éclairés, et nous nous arrêtons à quelques mètres de mon frère. Il est hors de sa voiture, et semble patienter, mais qui attend-il ? Un vendeur de stupéfiants ? Oh Adrien... Quelques minutes passent, et toujours rien, mise à part qu'il vérifie son téléphone de temps à autre, j'entends mon cœur battre dans ma poitrine, bien que les gens et le brouhaha affluent les rues éclairées à quelques mètres derrière nous. Cette idée de le suivre, je ne la regrette pas, mais j'ai peur pour lui, il ne se passe peut-être rien pour le moment, mais je sens une profonde angoisse en moi. Un bruit de moto parvint à nos oreilles, et une lumière presque aveuglante traverse la penaude, puis deux autres motos surgissent, et s'arrête devant Adrien. Je vois à leur silhouette, qu'il y a deux filles, et trois garçons, Brook qui est collé contre le mur de briques, s'abaisse un peu plus pour ne pas qu'on la voit.

– Mais qu'est-ce que c'est... Murmure-je en épiant mon frère.

Il tchek les gars et serre dans ses bras les filles, une en particulière, et il semble aux anges avec eux, d'ailleurs, qui sont-ils ?

– Je n'arrive pas à voir avec leur phare, je ne serais pas te dire avec exactitude à quoi on a affaire, mais ça sent pas bon... Me chuchote Brook.

Je déglutis, et tente de garder mon calme, peut-être que ce n'est que des copains ? Des gentils copains ? Ou pas...

– Je vais aller lui en toucher de mots, tu vas voir ! Dis-je en me redressant.

Brook me retiens de justesse, et avec sa force elle me pousse contre le mur.

– T'es malade ! Je crois que je connais s'est types, mais je ne suis pas certaine, ce que je sais, c'est qu'il ne faut pas prendre ça à la légère, alors calme toi !

J'expire l'air de mes poumons, et tente de rester sous contrôle, mais c'est dur, j'ai peur pour Adrien. Une fois calmer, on se rapproche à nouveau, juste à temps pour les au revoir, les motos démarrent dans un bruit qui résonne contre les murs des bâtiments, et ils foncent tout droit dans notre direction. On se précipite alors et courons jusqu'à être dans les rues éclairées, la où ils ne peuvent pas nous voir.

– On as eut chaud ! Soufflé-je à bout de souffle. Tu penses qu'ils nous ont vues ?

– Je ne pense pas, me répond-elle. Viens, on vas boire un Milkshake, Jessie reste ouverte jusqu'à une heure ce soir.

– D'accord, je crois que j'ai besoin surtout de m'asseoir et encaisser, tu laisses ta voiture ici ?

– Ouais, elle ne craint rien, de toute façon qui voudrait cambrioler ce vieux tas de ferraille ?

– Ce n'est pas faux...

À deux petits pâtés de maisons, nous sommes au Jessie's, un petit fast-food tout près de Queen Street West, l'endroit le plus funky de Toronto. C'est là-bas que se trouve les boîtes de nuit les plus branchées, les nombreuses boutiques de renom, et aussi des restaurants fabuleux. Tout en marchant, on se regarde sans trop parler, jusqu'à ce que je demande :

White Angel'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant