Chapitre 11

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Bon on n'aurait pas dû, mais c'est fait

20 avril

Un silence de plombe règne chez Drissa et Djena. C'était le silence complet dans le salon depuis les révélations d'Assa. Nous comprenons à présent tous la raison de son comportement à l'égard d'Oumar. 

« Pourquoi tu m'as pas tout simplement rien dit et m'a fait croire que tu prenais la pilule ? Lui demande Oumar.

- Bah je voulais pas te casser la tête avec mon problème, lui répond en pleure Assa.

- Ton problème est le mien petite conne.

- M'insulte pas.

- Direct tu t'es dit que c'était toi le problème, tu t'es pas demandée si j'étais le problème. Mais réfléchis quand même un peu Assa ! Pourquoi aujourd'hui tu joues la conne comme ça ?

- Dis le à ta mère qui me met la pression, tes vipères de sœurs et de cousines, tu ne sais pas tout ce que je vis !

- Mais pourquoi tu me dis rien ? Moi je suis un faible pour qu'on ne respecte pas ma femme ? Je suis pas un fou, si je savais depuis le début c'était quoi le problème je t'aurais cassé la tête avec ça ? ». Assa reste silencieuse avant de se mettre à pleurer.

« Oumar, je suis désolée...

- C'est bon viens ».

On entend plus trop ce qui se passe, juste des petits bruits.

« Pousse toi j'entends rien », me chuchote Sunhi qui me pousse pour coller son oreille sur la porte comme tout le monde. Ne croyez pas aussi qu'ils se sont donnés en spectacle comme d'habitude, nous nous sommes mis derrière la porte pour les écouter.

« Je vous jure si vous dégagez pas d'ici, je vous égorge tous ! », nous menace depuis la chambre Oumar. Sans perdre de temps, nous fuyons comme des tapettes. Mais il faut le dire que la situation était à mourir de rire.

On a fini après quelques heures par quitter de chez Drissa et Djena. Ça en faisait beaucoup de révélations en une soirée, d'abord le mariage de Yasmina et là Oumar et Assa. J'espère sérieusement que tous leurs problèmes s'arrangeront.

« Si je comprends bien, pour cacher le problème qu'elle avait Assa a fait croire à Oumar qu'elle prenait la pilule ?

- Apparemment, je crois qu'elle avait peur de se faire juger et accuser du fait qu'ils aient pas encore d'enfants. Moi je dis que c'est Dieu qui donne c'est tout, lui dis-je en ouvrant la porte de l'appartement.

- Sûrement », me répond pensivement Sunhi. Elle ne dit plus rien d'autres avant de se diriger en première dans la salle de bain pour s'en doute se laver. J'attends qu'elle finit pour entrer par la suite.

Au moment où je sors j'entre dans ma chambre pour rattraper mes dernières prières. Pendant, Sunhi entre et s'assoit sur le lit pour m'observer. Elle attend que je finis. Au moment où je le fais je lève mon regard sur elle.

« Tu as un truc à me dire ? Lui demandé-je.

- Hum », me dit-elle. Je m'assois donc à côté d'elle et attends d'elle même qu'elle parle. On reste tous les deux silencieux dans une ambiance très gênante. Au bout d'un moment, Sunhi souffle avant de baisser le regard.

« Tu veux que je commence ?

- Ouais, me dit-elle soulagée.

- Désolé, lui dis-je. Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas te frapper.

- Je sais, me fait-elle en soufflant. Je t'en veux plus, c'est juste...dit-elle avant de baisser de nouveau le regard tout en se tortillant les doigts. Ça m'a juste fait peur, je voulais juste pas que ça recommence...

Homme parfait- Femme imparfaiteWhere stories live. Discover now