Histoire n°2 (3 Février 2019)

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Thème: Vous vous réveillez au beau milieu d'un rêve. Mais ce n'est dans votre lit que vous vous trouvez. Vous êtes à l'intérieur de votre rêve !

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/!\ Le texte qui suit peut choquer les plus jeunes et les personnes sensibles /!\

Du rêve a la réalité

Cette journée avait été longue, encore plus que les autres. Le sommeil me manquait. Après m'être déshabillé je me glissais dans mon lit froid, seul, encore une fois. Je finis par m'endormir, non par envie mais par besoin.

Je me sentais tombé et sombré dans l'obscurité quand tout à coup le soleil caressait ma peau. Était-ce déjà le matin ? J'ouvris les yeux et fus agressé par une vive lumière. J'avais l'impression de n'avoir dormi que quelques minutes. Une fois mes yeux habitués à la vive lumière je me rendis compte que je n'étais plus dans mon lit. Je me tenais debout sur la falaise qui définissait le bout du cap. L'odeur salée de la mer qui s'écrasait avec fracas au pied de la falaise se mélangeait avec les odeurs de romarin et de sauge qui bordait la route un peu plus loin. Mon regard fut attiré par une silhouette qui se tenait au bord de la falaise.

C'était elle, elle que j'avais tant aimée et tant fuie. Elle que mon cœur réclamait à chaque fois qu'elle n'était plus mienne. Elle se tenait là, ses yeux rendus verts par le soleil plantés dans les miens, ses longs cheveux bruns qui ondulaient paresseusement emportés par une légère brise. Elle me souriait d'un sourire triste que je ne lui connaissais pas, peut-être l'avait elle toujours eut . Où peut-être était-ce ma faute si sa joie de vivre s'était enfuie. Cette pensée me serra le cœur. Je n'avais jamais cessé de la faire souffrir. Notre relation était passionnelle et toxique. Lorsqu'elle ne m'accordait plus aucun intérêt je devenais jaloux et colérique, je la voulais pour moi. Elle me rendait fou ivre d'un amour qui me tuait à petit feu. Je faisais tout ce que je pouvais pour la séduire, pour retrouver un intérêt à ses yeux. C'était assez facile, je la connaissais par cœur. Oh bien sur que l'on avait déjà essayé d'être ensemble mais lorsque j'étais le seul dans sa vie elle me paraissait soudain fade et triste. Alors j'allais chercher autre part ce qui me manquait, la laissant abandonnée à chaque fois. Plus d'une fois elle avait refusé de me parler ou de me voir et je ne pouvais que la comprendre. Je me dégoûtais moi-même de ce que je lui faisais, du monstre que j'étais avec elle. Mais la dernière fois était sûrement la fois de trop. Elle n'avait ni pleurer, ni hurler comme l'auraient fait n'importe quelles autres filles. Non elle, elle avait juste souri, un sourire qui trahissait toute la déception qu'elle ressentît à ce moment-là. Je me souviens m'être dit que je ne verrais rien de plus déchirant que ce sourire-là. Quelque chose c'était cassé en elle.

Aujourd'hui elle se tenait là, face à moi, au bord de cette falaise. Comme si elle m'attendait. Elle avait toujours dans ses yeux cette tendresse qui contrastait avec la tristesse de son sourire. Elle portait sa robe de mousseline couleur vert d'eau que j'aimais tant. Elle était si belle, la tristesse qu'elle dégageât à ce moment-là n'enlevait rien à sa beauté, bien au contraire. Soudain tous les bruits cessèrent, le vent se tût, la mer se fit discrète, les oiseaux arrêtèrent de chanter et les bruits du village s'effacèrent.

- Ce n'est pas de ta faute Stephen.

Elle se laissa tomber en arrière, dans le vide, du haut de la falaise. Mes jambes se mirent à courir droit devant avant même que mon cerveau ne comprenne ce qu'il c'était passé. Je hurlais mais mon cri me paraissait lointain, comme poussé par quelqu'un d'autre. Mon cœur battait à tout rompre. Je m'approchais du vide m'attendant à voir son corps sans vie échoué sur les rochers en contrebas, caressé par les embruns. Lorsque mes yeux se baissèrent tout devint flou. Je me redressais suffoquant et en sueur. Je regardais autour de moi pour m'apercevoir que j'étais de retour dans mon lit. Ce n'était qu'un rêve. L'écran de mon téléphone s'alluma, je le pris pour regarder l'évènement qui venait de s'afficher en notification.Mon cœur se serrait, ma gorge se nouait. C'était aujourd'hui qu'on l'enterrait.

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