Histoire n°3 (17 Février 2019)

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Thème: Dans notre vie, nous avons toujours cette, ou ces personne(s) avec qui nous avons une affinité particulière. Spéciale. Avec qui l'on aime partager nos journées, nos sentiments, toutes nos pensées.

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Un voyage

Ce matin je me lève tôt et heureuse, c'est une longue et belle aventure qui m'attend. Nous sommes le 22 juin et c'est le dernier jour précédent le début des grandes vacances. Ça fait un an que j'ai quitté le lycée. Mais la plupart de mes amis proches y sont encore. Voilà bien 4 mois que je n'y suis pas retourné. J'avoue que, quelques fois, repenser à tous les moments que j'ai vécus durant mon année de bac me rend nostalgique.

Je m'habille d'un short noir et d'un t-shirt ample blanc pour être à l'aise dans mes mouvements et mieux supporter la chaleur qui, même s'il est tôt, se fait déjà plus que ressentir. Je charge mes derniers meubles dans ma voiture qui ressemble maintenant à un débarra tant il y a de choses entassées. Je prends rapidement la direction de la maison de mes parents qui se trouve à environ quinze minutes de mon ancien chez moi. Quand je suis arrivée ma mère buvait son café sur la petite terrasse dans le jardin et mon père préparait son petit déjeuner dans la cuisine. Je les embrasse rapidement avant de déposer toutes les affaires dont je n'ai pas besoin dans le grenier et les clefs de ma voiture sur le porte-clefs à l'entrée. Je vais partir un an en voyage à travers le monde et avec ma seconde famille, je n'en revenais pas, on l'avait fait.

Je pars à pied vers un terrain vague après avoir dit au revoir à mes parents. Ce terrain était quasi désert à par un bus jaune garé à coté d'une vieille cabane faite de taule. Cela faisait 6 mois que nous avions tous racheté ce vieux bus à la décharge et que nous avions travaillé dessus pour le faire rouler de nouveau. Je rentre dans la cabane qui était fermée par une vieille serrure, elle avait été soudé sur la porte qui ressemblait à celle d'un entrepôt. La cabane malgré l'aspect miteux extérieur est très confortable et chaleureuse à l'intérieur. Chacun avait apporté sa petite touche de déco en récupérant des objets un peu partout. Il y a deux grands tapis gris au sol et cinq poufs en rond au centre de la pièce. Dans la grande armoire à gauche il y a cinq sacs de couchage pour les soirs où on se retrouvait ici. Des grands sacs de voyage sont entassés dans un coin, nous avions tous apporté nos affaires le week-end dernier pour que ce soit plus pratique le jour du départ. Sur le mur du fond est accrocher une photo de nous cinq devant le bus le jour où on l'a acheté. Il ressemblait encore à un bus de transport, le même que ceux qui viennent chercher les enfants pour une sortie scolaire. Je détache soigneusement la photo et la colle dans un cahier à la couverture en cuir. En comparant la photo et le bus devant moi on peut remarquer des gros changements, déjà il est passé de blanc à jaune doré ensuite tout l'intérieur a été refait pour y accueillir un mini frigo, une plaque de cuisson et une table basse avec des poufs. Cette pièce était située juste derrière la place du conducteur, en guise de séparation il y avait un rideau bordeaux. Il y a ensuite une sorte de mini couloir qui va de la cuisine aux « chambres » où on trouve les toilettes, petite certes mais indispensable. Enfin au fond se trouvent quatre couchettes superposées et une couchette en longueur. En bref le vieux bus destiné à devenir un tas de ferraille est devenu une vraie caravane pour cinq. Et on peut dire que c'est le notre car tout le monde a participé à la rénovation. Une fois le chargement des sacs de voyage et de la nourriture finie je me mis au volant et partie en direction du lycée pour aller chercher mes amis et pour qu'on part enfin.

J'avais une demi-heure de route avant d'y arriver. Sur le chemin plein de souvenirs me revint en mémoire. Je me rappelle par exemple cette fois où une rumeur avait été lancée sur moi dans ce bahut, c'était une période très dur, je n'entendais plus que des remarques sur cette foutue rumeur partout où j'allais. C'est à ce moment-là que j'ai rencontré Adrien, la première des quatre rencontres qui constitue aujourd'hui un groupe inséparable. J'étais seule à la bibliothèque du lycée, c'était le seul endroit où on me foutait la paix. Assise au fond de la pièce, à une table reculer des autres, je lisais un livre qui se nommait « Blanche et le vampire de Paris ».

- Euh excuse moi c'est toi Océane.

- Euh oui c'est moi pourquoi ?

- Bah j'ai entendu pas mal de chose sur toi alors je voulais te parler.

- Si c'est pour me faire des remarques sur la rumeur tu peux partir. J'ai eu ma dose aujourd'hui.

- Bah je venais justement savoir si c'était vrai. Parce que j'y crois pas trop quand je te vois le nez dans tes bouquins.

Je lui ai alors dit que la rumeur était fausse et qu'elle était partie d'une connerie, puis on a discuté. Et voilà comment je l'ai rencontré lui. À vrai dire j'ai rencontré Alexis le même jour, ou plutôt soir, qu'Adrien. Il avait insisté pour que je mange avec ses potes et lui ce soir et au bout d'un moment j'ai fini par accepter. Le courant est passé tout de suite avec Alexis et on a beaucoup rigoler tous les trois. Depuis ce moment-là on était souvent ensemble, au intercours pour aller fumer ou au self. Les connaître m'a vraiment aidé à surmonter les moqueries liées à la rumeur ou à mon poids on avait même fini par en rire. C'est quelques semaines après j'ai rencontré Luc qui était dans la même classe qu'Adrien et Alexis. C'était un mardi et je n'avais pas cours. J'avais donc accompagné Adrien et Alexis devant leur salle et Luc était venu leur parler. C'était le geek sympa qui venait rigoler avec les gens de sa classe. L'heure d'après je l'avais croisé dans le parc à côté de notre lycée et on a fait connaissance ici. Luc avait ses potes et donc était très peu avec nous, jusqu'à ce qu'il en est marre d'eux et reste avec nous. Puis il y a eu Marina, ma meilleure amie, ma petite sœur, on l'a connu car elle sortait avec une des personnes qui passaient quelques mercredis avec nous. On s'est tout de suite bien entendu tous les cinq et quand son histoire à mal tourné, on l'a gardée avec nous pour lui remonter le moral. Depuis on ne se quitte plus ! On était le club des cinq. Tous les souvenirs de ma rencontre avec chacun d'eux me font sourire, j'ai vraiment trouvé un havre de paix avec eux. On est toujours là les uns pour les autres quand on est dans la merde et sa malgré le fait qu'on soit plus ou moins séparé aujourd'hui. On a traversé tellement de galère tous ensemble que je me demande vraiment comment je ferais s'ils n'étaient pas là.

Le temps de me remettre de cette vague soudaine de nostalgie j'arrive sur le parking du lycée où Alexis m'attendait déjà. Il est au CFA donc il a fini les cours plus tôt que les trois autres. Je me gare non loin de lui et il prend place dans le bus à la place libre à côté de celle du chauffeur.

- Salut ! Tu n'as rien oublier ?

- Salut, non rien du tout. J'en reviens pas qu'on y soit vraiment ! Et dire que c'était partie d'une blague.

- Je te rassure j'y crois pas non plus. Je crois que je commencerais à y croire quand on sera en route.

Il y eut un silence. C'était souvent comme ça mes moments seuls avec Alexis, on n'avait pas besoin de se parler pour se comprendre et le silence entre nous n'était jamais gênant. On attend, là dans notre bus, sous le soleil, prêt à partir dans l'aventure la plus folle de notre vie. Soudain la cloche qui sonnait la fin des cours brisa le silence et un flot d'élèves se déversa dans la cour et à travers le portail d'entrée. Je les vois, entrain de rire tous les trois, un grand sourire illuminant leurs visages. Ils passent le portail et avancent vers l'ouverture arrière de notre véhicule de voyage. Chacun prit place sur un pouf à l'arrière et Marina tira le rideau qui faisait séparation. Personne ne disait rien. Puis je les regarde tous et souris avant de rompre le silence joyeux qui régnait.

- Prêt à partir à l'aventure les gars ?

Et ils me répondirent en chœur :

- Ouais !

Alexis toujours sur le siège passager mis la musique « Je t'emmène au vent » de Louise Attaque qui est notre chanson. On y était, on partait faire un voyage d'un an en famille, celle que l'on a choisie. Moi qui ne me suis jamais sentie à ma place, là, sur la route avec eux à chanter aussi fort que nos cordes vocales le permettaient, j'étais à ma place. Au feu rouge je les regarde et compris à quel point nous étions unis et que rien ne pourrait abîmer une si belle et forte amitié.

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