4 - PDV Harold "Te fais pas de soucis pour moi"

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PDV Harold

Comme il se faisait tard je décidai de rentrer directement chez moi. Tant pis pour la moto, je verrai ça une prochaine fois. Je descendis donc dans les souterrains du métro avec une seule idée en tête. J'allais devoir appeler Astrid. Plus j'y pensais et plus j'angoissais. Allait-elle même décrocher son téléphone ? Et si c'était un homme qui répondait, genre son nouveau petit-ami ? Je cherchai rapidement mon téléphone dans ma poche et lorsque je le trouvai, j'ouvris Instagram et me rendis sur son compte. Elle n'avait rien posté qui semblait indiquer qu'elle avait quelqu'un dans sa vie. Mais finalement en y repensant rien non plus n'indiquait le contraire. Bon vaut mieux ne pas y penser, si ça se trouve ce ne sera pas si bizarre que ça. Il faut avoir confiance en toi dans la vie Harold ! Oh on croirait entendre mon père... Je rangeai mon portable et après presque une heure, je quittai enfin l'odeur des transports en commun et par chance un bus arriva au moment où je descendis du train. Je pressai le pas et montai dedans. Une quinzaine de minutes plus tard j'étais chez moi, le doigt juste au dessus du bouton qui pourrait tout changer. Mais je n'arrivai pas à appuyer sur ce fichu symbole de téléphone. Je posai finalement mon portable sur mon bureau et me reconcentrais sur mes cours. J'avais déjà envoyé de longs mails à Kogne et Krane puisqu'ils ne répondaient pas au téléphone. Ça, ça n'avait pas changé. Je crois que depuis qu'on était amis, je ne les avaient jamais eu une seule fois au téléphone. Mais ils n'avaient pas non plus répondu aux mails. Pour l'instant j'espère. J'entendis la porte d'entrée de la maison s'ouvrir et c'était le signal pour que je descende en bas. Ce soir on recevait Gueulfor et comme la tradition le voulait on se chargeait des boissons et lui des pizzas. Arrivé en bas je me dirigeais directement vers le grand homme et celui-ci me serra fort dans ses bras. Ça aussi s'en était presque une tradition.

Gueulfor : Alors comment il va le grand garçon ? Parait qu'il veut s'acheter une moto ?

Moi : Ouai c'est vrai.

Gueulfor : Et le papa il a dit oui ?

Stoick : C'est qu'il m'a pas vraiment laissé le choix.

Gueulfor : Ah bon ? Le petit Harold c'est imposé face à son père ? Il était temps !

Mon père laissa échapper un rire et c'est alors que Krokmou, sortit de nulle part, vint se frotter à la jambe de Gueulfor.

Gueulfor : Toujours aussi câlin celui-là.

Je me penchai alors sur mon chat et caressai son poil d'un noir intense.

Stoick : Bon passons à table ! Je meurs de faim moi !

Gueulfor : Comme toujours !

Les deux hommes s'installèrent autour de la table et j'allai remplir la gamelle de Krokmou. Puis, je rejoignis le repas et on entama les pizzas. Gueulfor nous parlait un peu de ce qu'était devenu le lycée puis ce fut à mon tour de me lancer sur un sujet.

Moi : Ah au fait ça te dérange pas si je fête Noël avec la bande papa ?

Stoick : Avec la bande ?

Moi : Rustik, les jumeaux, Varek, Ingrid et Astrid.

Stoick : Où ça ?

Moi : Les parents de Rustik ont un petit chalet pas loin de Beurk. Pour l'instant personne n'est sûr de venir mais avec un peu de chance ça va se faire. Après si ça te dérange je peux dire qu'on a un truc de prévu.

Stoick : Non je trouve que c'est une bonne idée. Te fais pas de soucis pour moi.

Gueulfor : Oui et puis ton père et moi on ira fêter ça chez de vieux copains ! Ils nous avaient invité mais on voulait pas t'obliger à venir.

Stoick : Oui ça tombe plutôt bien ! Ça fait longtemps qu'Alvin nous invite sans qu'on puisse venir.

Moi : Mais on se fera quand même un petit truc tous les trois hein ?

Stoick : Bien sûr fiston. Mais c'est bien que tu passes Noël avec tes amis ! Ça te changera !

Gueulfor : Et nous aussi !

Moi : Dîtes que je vous dérange aussi !

Stoick : Mais non !

Mon père me sourit et ça me rassura. J'avais peur de lui faire de la peine mais il semblait approuver mes plans pour Noël. Malheureusement il n'y avait pas que ça qui risquait de lui briser le cœur. J'avais une autre chose à lui dire et là il risquait de moins rire. Mais je m'en occuperai plus tard, j'ai encore deux semaines devant moi. J'évitai d'y penser le reste du repas et après de longues embrassades avec Gueulfor, je remontai dans ma chambre. J'avais un message de Rustik et un mail de chaque jumeau. Je commençai par ouvrir le SMS. C'était confirmé, Ingrid et Varek seraient présents. Puis je lisais les mails. Les jumeaux aussi seraient de la partie ! Je prévenais Rustik sans oublier de mentionner que le petit-ami de Kogne viendrait lui aussi. Ne restait plus qu'elle. J'ouvris de nouveau son contact et là aussi, je restais figé au dessus du bouton. Puis je respirai un grand coup et posai mon doigt sur le téléphone. Je portai ensuite l'appareil jusqu'à mon oreille. Une sonnerie. Deux sonneries. Trois sonneries.

Par-Delà Les Temps / Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant