𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑 𝐃𝐄 𝐉𝐄𝐔𝐍𝐄𝐒𝐒𝐄 | 𝚔.𝚖𝚋𝚊𝚙𝚙𝚎 [I]

huit.

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2014

Mon père et mon frère étaient à l'hôpital, au chevet de ma mère.

Cela faisait maintenant un mois et demi qu'elle était dans le coma par ma faute.

Je ne cessais de me demander pourquoi m'avaient-ils sauvés avant elle... pourquoi étais-je là et elle à l'hôpital ?

Elle ne pouvait pas mourrir... elle n'avait pas le droit de mourrir et de nous abandonner.

Pendant plus de deux mois que j'ai eu l'impression d'être haï par mon père, deux mois ou mon frère se forçait à me parler pour je puisse arrêter de culpabiliser.

Je n'avais plus la force, j'étais vide.

Elle était mon tout ! J'avais besoin d'elle pour survivre dans ce monde de fou... j'avais besoin d'elle à mes côtés, besoin qu'elle continue de m'apprendre de nouvelles choses.

Je n'allais même plus à l'hôpital car je ne pouvais pas la voir dans cet état.

Quand mon frère rentrait je lui demandais tout ce qu'il y avait de nouveau sur sa santé et son état.

Ça pouvait m'apaiser comme ça pouvait me rendre encore plus mal.

[...]

La sonnerie de notre appartement avait retenti plusieurs fois, j'avais fais l'effort de sortir de ma chambre, car les seules fois où je sortais de cette pièce, c'était pour me doucher et manger un petit truc.

Je n'allais même plus en cours, j'avais été hospitalisée pendant 2 semaines et quand j'étais sortie, je n'avais même pas essayé d'aller en cours.

C'étaient les filles qui m'envoyaient les cours.

En regardant dans le judas, j'ai pu y voir Kylian, j'avais donc ouvert la porte et je l'ai laissé entrer.

Kylian — Ça va ?

Keliyah — J'ai l'air d'aller bien ?

Kylian — ... non.

J'avais soupiré suite à sa phrase.

C'était tellement énervant quand on te demandait si tu allais bien alors que ça se voyait que tu n'allais pas bien.

Kylian — Je t'ai apporté des pains au chocolats.

Keliyah - T'es un amour. dis-je avec un petit sourire.

Kylian — Tu sais Kéké, si tu veux me parler tu peux.