Chapitre 17

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Dès qu'il arrive devant le camion, il s'arrête et observe Lucas qui était en train de se faire ausculter. Le jeune homme était entouré de nombreux pompiers. Il avait sur son corps une couverture de survie pour ne pas attraper plus froid alors que son corps avait été frigorifié pendant de longues heures. Il avait aussi un bandage posé sur son nez et sur sa joue pour contenir le sang. À chaque toucher des pompiers, Lucas grimaçait. Le voir autant souffrir faisait mal au cœur au président.

" Monsieur le président vous voulez rentrer ? " demanda l'un des pompiers en voyant le président.

" Oui j'aimerais bien si c'est possible" répondit-il.

" Allez-y vous pouvez rentrer on a finit de l'ausculter " dit l'un des pompiers.

Le chef d'état rentre dans le camion et s'approche du brancard où était posé son amant.

" Est-ce que vous pouvez me laisser seul quelques instants avec lui s'il vous plaît" demande Emmanuel aux pompiers en ne lâchant pas du regard Lucas.

" Très bien juste cinq minutes , après on doit l'emmener" répond un pompier.

Tous les pompiers sortent du camion laissant Emmanuel et Lucas seuls.

La porte du camion se ferme et Emmanuel s'approche de Lucas. Il dépose ses lèvres sur les siennes, et pour approfondir le baiser Lucas pose sa main droite sur la nuque de Emmanuel.

" Tu m'as tellement fait peur. J'ai eu peur de te perdre" dit un président au bord des larmes, contre ses lèvres.

" Hé mon amour, tu n'as plus à t'inquiéter maintenant. Je suis là et vivant" répond Lucas en caressant tendrement le visage du président.

" Tu as beaucoup mal ? " demande le président en caressant lui aussi le visage de son amant.

" Mon nez , mes poignets, mes chevilles et mon ventre me font super mal. Et ma joue me lance " dit Lucas en grimaçant de douleur dès qu'il bougeait.

" Putain mais c'est celui qui t'a fait ça il est vraiment con, il a pas vu que tu as avait déjà le nez amoché. J'ai pas intérêt à la croiser sinon ça va très mal se finir pour lui ou eux. Ils étaient plusieurs ? " demande le président.

À l'entente de cette question , Lucas souffla d'exaspération. Il n'avait pas envie de lui dire maintenant que c'était Anaïs et son taré de frère, et qu'il avait été peut-être violé.Il préférerait lui dire calmement à l'hôpital quand il se sentira beaucoup mieux que maintenant. Au fond de lui il savait très bien pourquoi il n'était pas très bien moralement et il voulait pas que Emmanuel le sache. Ça pourrait mettre en péril leur relation, se dit-il à lui même.

" On peut pas parler de ça à un autre moment. Quand je me sentirai beaucoup mieux. Et puis j'ai pas trop envie d'en parler" dit-il d'une voix cassante.

Emmanuel le regarda surpris. C'était la première fois depuis qu'ils se sont mis ensemble qu'il lui parlait comme ça.

" Eh bah désolée de vouloir m'occuper de toi et de vouloir savoir qui s'en prend à celui que j'aime. Fais moi signe quand tu me le dira " répond un Emmanuel très vexé.

" C'est bon j'ai pas envie d'en parler. Tu vas pas me forcer comme même non ? " demande Lucas, assez froid et direct.

" Mais t'es taré de sortir ça.J'ai jamais dit que je te forcerai à me dire quoi que ce soit. Moi je t'aime donc je veux juste t'aider. À la prochaine merde , je te laisserai tranquille, j'ai retenu la leçon maintenant. Mais après faudra pas venir chialé" répond Emmanuel très vexé.

Lucas se sentit blessé des paroles que venait de lui dire Emmanuel. Si Emmanuel connaissait ce qu'il avait , il ne lui parlerait pas comme ça et il ne dirait pas qu'il est taré. À chaque fois c'était la même chose, on le prenait pour un taré, alors que ce n'était pas sa faute.

Liaison secrèteWhere stories live. Discover now