Chaton //Yoonmin// ✅

Chapitre 28

J'enfilai silencieusement mon slip de bain en vérifiant bien que Hoseok dormait. J'avais décidé d'aller à la piscine pour trouver Yoongi. Je n'aimais pas qu'on se fasse la tête comme ça, surtout quand il n'y avait aucune raison. Je passai un jogging et un tee-shirt avant de prendre ma lampe torche et sortis de la chambre. Comme toujours, j'étais seul dans les couloirs. Je descendis en essayant de ne pas déprimer et empruntai un chemin devenu habituel. Je poussai la porte de la piscine et me félicitai d'avoir pris ma lampe torche parce qu'il faisait vraiment sombre. Mais Yoongi n'était pas là.

Mes oreilles se baissèrent sur ma tête alors que je laissais échapper un soupir triste. Il n'était pas venu... Je m'assis au bord de la piscine après avoir retiré mon jogging et plongeai mes jambes dans l'eau. Peut-être qu'il allait arriver après ? J'allais l'attendre ici. Mais c'était bien trop calme sans lui... Je reniflai en me voûtant sur moi-même. Je ne comprenais pas pourquoi il avait réagi comme ça. Je ne pouvais pas laisser Hoseok découvrir tout seul sa nouvelle chambre tout de même ! Yoongi était assez mature pour le comprendre ! Je donnai un coup de pied dans l'eau en ronchonnant. Et après c'était moi le chaton ? Enfin l'ancien chaton plutôt.

Je commençai à avoir froid à rester ainsi immobile avec les jambes dans l'eau froide. Et Yoongi ne venait toujours pas... Je sentis les larmes me monter aux yeux. Il ne voulait plus me voir... Je reniflai en me relevant. Peut-être que c'était ma faute ? Je croyais que non mais s'il me faisait ainsi la tête... Il devait bien avoir des raisons non ? Après tout je ne connaissais rien à rien alors que Yoongi... Si. Donc c'était ma faute... Une larme roula sur ma joue et j'enfilai mon jogging sans prendre la peine de me sécher. J'avais tout gâché... D'autres larmes m'échappèrent et je me retrouvais à pleurer en silence. Je m'échappai de la piscine pour retourner précipitamment dans ma chambre. Là, je me déshabillai pour mettre seulement un caleçon et me réfugiai sous mes draps pour enfouir mon visage dans mon oreiller. A cause de mon comportement, Yoongi ne voulait plus me voir. J'avais agi comme un imbécile, même si je n'en avais pas eu conscience. J'étais encore stupide, et ce même si j'avais évolué.

Le lendemain, Hoseok était déjà habillé quand je me réveillai. Il sautillait de joie avec un grand sourire devant la porte :

« - Je vais pouvoir rencontrer tes amis ! »

Je hochai la tête en reniflant. J'étais beaucoup trop fatigué puisque j'avais passé ma nuit à pleurer, et je devais avoir une tête affreuse. D'ailleurs Hoseok fronça les sourcils en me voyant mais ne dit rien. Il m'aida à me lever pour me prendre dans ses bras dans un câlin réconfortant. Et je l'enlaçai en retour en essayant de ne pas recommencer à pleurer. Mais si Yoongi m'évitait et ne voulait plus me parler, comment faire pour arranger les choses ? Le hamster caressa doucement mes oreilles et déclara d'une voix apaisante :

« - Ne t'en fais pas Jiminie. Ça finira par s'arranger. »

Il était adorable. Il ne savait pas ce que j'avais mais il essayait de me remonter le moral. Je m'écartai avec un pauvre sourire et m'habillai rapidement. On sortit ensemble de la chambre pour se diriger vers le réfectoire. Sur le chemin, Hoseok ne cessait de sourire en répétant qu'il avait trop hâte de rencontrer mes amis. Et alors qu'on arrivait devant la grande porte, Yoongi marchait vers nous, les mains fourrées dans ses poches. Je ralentis le rythme pour lui parler mais il tourna la tête pour m'éviter et disparut dans la foule des autres hybrides. Aussitôt, je sentis mon cœur se serrer et baissai la tête, les larmes aux yeux. Hoseok me prit aussitôt la main :

« - Jiminie ? Tu... Ça va pas ?

- Non, c'est... Si... »

J'essuyai une larme avant de l'entraîner vers mes amis, déjà attablés. En nous voyant arriver, ils eurent de grands sourires alors j'essayai de paraître aussi enjoué qu'eux :

« - Voici Hoseok, mon colocataire !

- Enchanté ! »

Il s'inclina alors que le regard de Tae restait fixé sur moi. Il avait sûrement deviné ma tristesse. Mais je m'assis à la table en gardant mon sourire forcé aux lèvres, et il finit par détourner le regard.