7. Ronde, jolie ronde

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— Qu'est ce que tu as fait ?!

La voix de Tom rugit à travers la salle commune des serpentards. Plus aucun son ne sortait d'aucune bouche. Même le vent semblait s'être tut en dehors du château.
La serpentarde devant lui baissa la tête, honteuse.

— Je ne comprends pas pourquoi cela t'énerve. Je l'ai juste un peu tailladé, histoire de lui faire comprendre qu'elle était inférieure à nous, annonça-t-elle d'une faible voix.

Le jeune homme ricana. Il n'était pas heureux, au contraire. S'il aurait pu lui arracher la vie à cet instant, il l'aurait fait.
Elle avait osé lui faire du mal, la marquer. Cette chose avait fait du mal à Priscillia.
Tom s'approcha calmement de la jeune fille, jusqu'à ce qu'elle puisse sentir sur son visage son souffle semblable à celui d'un dragon.

— Je n'ai pas le temps pour toi tout de suite mais ce soir je te ferais regretter ta venue au monde, pauvre sotte.

Puis il partit, dans un silence effroyable. Cette pièce garda sa froideur, les corps étaient tétanisés tandis que les esprits étaient embrumés par la peur.

Lorsque le jeune homme arriva à l'infirmerie, il reconnu la douce voix de son amie.

— Tout va bien madame, ce n'est que des petites blessures qui vont vite disparaître, rassura Priscillia.

Il se rapprocha du lit de celle-ci pour l'apercevoir. Son visage arborait une entaille, partant du dessous de son œil gauche jusqu'à sa fossette. Elle n'était pas profonde mais assez pour enrager d'autant plus Tom. Celui-ci savait que ce n'était pas la blessure que cette idiote avait fait à Priscillia.

— Tom, qu'est-ce que tu fais là ?

Malgré la douleur que ces blessures devaient lui procurer, la jeune sorcière gardait son sourire habituel. Elle ne pouvait pas penser à ces anodines égratignures lorsqu'il était là. Montrer sa faiblesse était hors de question.

— Celle qui t'a fait a cru que cela me ferait plaisir de le savoir, elle est venue m'en informer. Ne t'inquiète pas, je te vengerais, assura Tom qui se plaça au côté de Priscillia.

— Tu n'en as pas besoin, je sais me débrouiller seule, je me vengerais par mes propres moyens.

Priscillia avait déjà tout un plan à mettre en place. Elle voulait profondément se venger de cette fille. Celle qui avait fait couler son sang si pur comme s'il était souillé.
Il était impossible de laisser passer cela ou que quelqu'un d'autre le fasse à sa place.

— Tu ne lui feras rien, promis ?

Tom hocha la tête avant de murmurer une faible promesse sans aucune vérité dans sa voix.

— Comment vas-tu alors ? Cela ne te fait pas trop mal ? s'assura le sorcier, d'un ton inquiet.

Priscillia ricana quelques secondes avant d'afficher un sourire mesquin.

— Je rêve ou Tom Jedusor s'inquiète pour moi ? questionna-t-elle. Je suis flattée.

— Je ne suis pas inquiet, mais plus tu souffres, plus tu vas rester coincer ici donc je n'aurais plus personne pour m'occuper.

— Oui, bien entendu, merci de t'inquiéter et non je ne souffre pas trop. Je sortirais demain soir.

Tom se releva du lit de la jeune fille d'un seul coup et se plaça devant elle de toute sa hauteur.

— Ce serait regrettable que tu perdes l'usage de la parole, donc cesse de dire tout cela.

Toute autre personne aurait prit peur devant le regard froid que Tom lançait en ce moment à Priscillia. Pourtant elle savait qu'il ne lui ferait aucun mal, jamais.
Elle se leva alors de son lit pour se placer proche de Tom, juste devant, leurs corps se frôlant sans jamais se toucher.

— Tu t'ennuierais trop sans entendre ma voix, Tom.

Celui-ci sourit. Le sourire qu'il n'accordait qu'à une seule et unique personne. Celui dans lequel Priscillia apercevait de la lumière, de l'espoir. Ces yeux brillèrent. Ceux ci se posèrent sur l'épaule de la jeune fille qui était nue du à la chute la chemise hideuse que l'infirmière lui forçait à porter.

Il porta sa main à celle-ci afin de la recouvrir. Lorsque la paume de Tom rendra en contact avec la peau de la jeune sorcière, celle ci frissonna longuement. Elle ferma les yeux une demi-seconde. Mais lorsqu'elle les rouvrit, son regard s'implanta vivement dans celui de Tom qui semblait brûler.
Après avoir remis sa chemise, la main de Tom se plaça dans le creux des reins de Priscillia afin de la rapprocher de lui, afin que leur deux corps se touchent enfin.

Leurs deux regards ne se décrochaient pas, ils ne pouvaient pas. Tout deux profitaient de leur solitude, leur contact. Pourtant tout deux voulaient plus encore, pouvoir être encore plus proche.

Et ce fut tout deux que l'aigle et le serpent projetèrent leurs lèvres l'une contre contre dans un silence magique et coloré. Explosant d'encore plus de saveurs à chaque seconde. Ils ne voulaient plus se séparer. Ils étaient à l'un et à l'autre, d'un accord silencieux, ils se jurèrent tout même l'impossible.

—-

Le soir venu, Tom était à nouveau dans sa salle commune, ayant passer toute l'après midi au côté de Priscillia. Il pouvait encore sentir ses lèvres se mouvoir contre les siennes.
Pourtant l'heure n'était plus aux baisers ou embrassades.
Le sorcier se trouvait devant celle qui avait blessé son amie. Il se devait d'être impartial, comme à son habitude.

— Tom, je t'en supplie, je n'ai rien fait de mal, ce n'est qu'une serdaigle insolente et insignifiante.

La coupable demandait le pardon tout en aggravant ces actes en l'insultant. Il trouvait cela si idiot.

— Rien ne sert d'essayer de te faire pardonner, avoua Tom, tu le mérites. Quelques endoloris devraient être suffisant.

Alors que les personnes autour retenaient leurs souffles et que Tom levait sa baguette vers sa victime. Une chanson commença.

Ronde, jolie ronde.
Ses poches sont pleines de roches.

-Qu'est-ce que c'est que cela ? Une plaisanterie ?! s'écria Tom.

Sang et cendres
Sang et cendres

Alors que les clappements enfantins qui accompagnaient les paroles sinistres continuaient, du sang commença à couler du nez ainsi que des yeux de Marie, la victime.

La mort viendra te prendre.

Tom connaissait cette voix, il se pouvait pas se tromper. Ce ton si prétentieux n'appartenait qu'à une seule personne.

Tout le monde était terrifié. Aucun ne connaissait ce sort.

Ronde, jolie ronde.
Son sang, comme l'eau, abonde.

Marie commençait à tousser une quantité effrayante de sang. Ces yeux semblaient prendre la couleur du liquide qui arborait le sol de la salle commune à présent. Certains essayaient de l'aider, en vain.

Sang et cendres
Sang et cendres
La mort s'en vient te prendre.

La chanson continuait alors que Marie était transportée rapidement à l'infirmerie. Là où la musique s'arrêta enfin, la santé de celle-ci ne craignait donc plus rien mais elle se devait de dormir à l'infirmerie.

Alors dans la nuit noire du château de Poudlard, dans le silence de l'infirmerie, deux personne ne dormaient pas.
Une voix retentit alors doucement, d'un ton enfantin et ricanant.

— Sang et cendres, sang et cendres. La mort s'en vient te prendre.

———

Voici un nouveau chapitre qui montre enfin le premier baiser de Tom et Priscillia.
Qu'en avez-vous pensé ?
Avez-vous aimé ce chapitre ?
Et pour ce qui est de la chanson sinistres et du sort étrange lancé à Marie, des idées à donner ?

Pour ce qui est de la chanson, ce n'est pas moi qui l'est faite, elle provient d'une série que j'aime beaucoup et qui est Les nouvelles aventures de Sabrina et je vous la conseille.

Merci d'avoir lu, au revoir.

PLUS PUR QUE L'OR | 𝘛𝘖𝘔 𝘑𝘌𝘋𝘜𝘚𝘖𝘙 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant