La Famille du Sinistros

Chapitre 17 :

Azkaban.

Sirius avait froid, très froid. C'était surement la chose qu'il détestait le plus dans cette maudite prison, le froid. Le froid ici était mordant, douloureux, lourd, sombre. Il n'était pas vivifiant comme celui chez Ravenna Voronoyy, sa belle-mère. Le froid en Russie était fort, vivifiant, il vous faisait sentir vivant et quand il neigeait, il était doux, agréable. Et surtout, quand il se faisait trop fort, Sirius pouvait toujours rentrer et s'asseoir à côté d'une cheminée. En ces lieux, dans cette maudite prison, il était obligé de le supporter, de le combattre. Il soupira en tournant sa tête vers la toute petite fenêtre de sa cellule. Dehors il faisait sombre, comme depuis qu'il avait été mit dans cette cellule. La concentration de Détraqueur sur l'île ne permettait pas le soleil de se montrer. Donc impossible de savoir depuis combien de temps il était ici. Tout ce qu'il savait c'était que ça faisait plus de cinq qu'il était à Azkaban. Il le savait car quand Maugrey Alastor, son ancien mentor, était venu à Azkaban, il avait pu voir le journal et voir la date. Mais il ne savait pas combien d'année s'étaient écoulé depuis.

Il se recroquevilla dans un coin de sa cellule. Il était dans un moment sans. Sans conviction, sans énergie, sans rien. Il avait parfois des moments avec. Dans ces moments, il redevenait l'homme qu'il avait été autrefois. Il marchait, juste pour rendre fou les autres prisonniers, il criait sur sa folle de cousine qui riait aux éclats trop souvent à son goût. Dans ces moments, c'était le souvenir du sourire de Sigrun qui lui donnait de la force. Malgré les Détraqueurs, il se souvenait parfaitement du visage de sa femme. Un visage fin, délicat, presque fragile qui cachait une force dévastatrice. Sigrun était l'une des meilleures sorcières qui lui a été donné de voir et l'une des femmes les plus fortes. Puis il y avait ses yeux, ses yeux bleus envoutants et profonds qui étaient capable de vous emprisonner à jamais. Dés que son regard avec rencontré le sien, dans cette salle de retenue, il y a tant d'année, Sirius avait su que Sigrun était la femme de sa vie. De plus, à ce moment, elle portait un tee-shirt des Rolling Stones. Elle était la femme parfaite. Puis il pensait aussi à sa magnifique fille, Cassiopée, son trésor, son diamant. Il serait capable de tout pour elle, comme survivre à Azkaban. Dans les pires moments, il entendait ses pleures et il souffrait de ne pouvoir rien faire pour l'aider. Dans les moments plus tranquilles, il arrivait à la voir, dormant paisiblement dans son landau, toute fragile. Elle devait avoir tant grandi depuis la dernière fois qu'il avait vue. Puis il y avait son deuxième enfant, dont il ne savait rien, même pas le sexe. Quand il cauchemardait, cet enfant était parfois une fille, parfois un garçon, parfois il avait les yeux bleus de Sigrun, parfois il avait ses yeux gris sombres, parfois il était blond comme Sigrun et parfois il avait ses cheveux sombres.

Sauf en ce moment, il n'avait aucune image de sa famille qui lui permettait de tenir. Car il était dans un moment sans. C'était un moment sans la force que pouvait lui procurer sa famille. Par contre, ce n'était pas un moment sans James et Lily. Dans ces moments, les cadavres de James et Lily dansaient dans son esprit et les derniers mots que James lui avaient dit hanter son esprit ''J'ai confiance en toi Patmol''. Sauf que Sirius avait fait confiance en la mauvaise personne et les Potter étaient morts. Harry et Lila se retrouvaient sans parents, sans famille. Et tout cela à cause d'une seule personne ; Peter Pettigrow.

Dans n'importe quel moment, Peter ne quittait pas l'esprit de Sirius. L'envie de vengeance était plus forte que tout et elle ne résidait que dans un seul nom ; Peter. Qu'importe dans l'état où était Sirius, son envie de vengeance brûlait en lui, telle une flamme qui illuminait tout le reste. C'était de la faute de Peter si Sirius était à Azkaban, c'était de la faute de Peter que James et Lily étaient mort, c'était de la faute de Peter si Harry et Lila grandissaient sans leurs parents, c'était de la faute de Peter si Sirius était loin de Sigrun, c'était de la faute de Peter si Sirius était loin de ses enfants, c'était de la faute de Peter que Sirius n'avait pas vu son deuxième enfant naitre. Tout était de la faute de Peter. Cette mélodie tournait dans l'esprit de Sirius, le permettant de survie, de résister. Car il devait se venger, il devait venger James et Lily, il devait venger Harry et Lila. Il ne pouvait pas se laisser mourir, il ne pouvait pas laisser les Détraqueurs le détruire. Il n'en avait pas le droit. Il devait rester un fort, pour Sigrun, pour ses enfants, pour son frère, pour Harry, pour Lila. Peter était dehors en vie. Sirius n'arrêtait pas de ressasser le moment où il avait vu un rat, Queudver, s'enfuir dans une canalisation, alors que les Aurors arrivaient vers lui. Il en avait éclaté de rire. Peter Pettigrow avait réussi à se jouer de lui ! Sauf que Sirius lui ferait payer. Il lui ferait comprendre qu'il n'aurait jamais du réveiller le côté sombre de Sirius, qu'il n'aurait jamais du laisser Sirius lâcher les ténèbres qu'il gardait museler au fond de lui. Il était un Black, niveau ténèbres, il était une référence. Peter ne comprendrait pas ce qu'il lui tombera dessus. Sirius se vengerait, et pour cela il devait être fort et sortir d'ici. Il le savait au fond de lui, il sortirait d'ici, par ses propres moyens s'il le devait mais il sortirait d'ici.