Partie 9

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Voilà une bonne demi-heure que nous sommes assis sur des sofas à discuter du déroulement du défilé. Alors que Alexander propose des femmes qui pourraient défiler, Stephen le coupe en haussant la voix.

S : ''Et si... Si Eleonora participait . En regardant bien toutes les femmes que tu as proposées, elles ressemblent toutes de près ou de loin à Eleonora. Le défilé est accessible à tout le monde, alors je propose, si tu le veux bien ma belle, qu'elle participe à ce défilé.''

Tatiana, Alexander et moi sommes totalement abasourdies par la proposition improbable de Stephen, celui-ci me regarde avec un sourire confiant.

E : ''Je... je n'ai aucune compétence en mannequinat, je ne saurais pas à la hauteur...''

T : ''En y réfléchissant bien, il n'y a pas besoin de grand-chose pour défilé, juste savoir contrôlé sa démarche et ça Bella, je pourrais te l'apprendre.''

A : ''Hors de question ! Eleo... Mme Cabello est ma secrétaire et dans ce cas, il est avant tout à moi de décider, et je refuse qu'elle y participe.''

Cet fois c'est trop, bien que je n'étais pas emballé par l'idée, il n'est personne pour choisir à ma place et je supporte pas qu'il se prenne pour je ne sais qui, je ne suis pas son esclave. Je trouve qu'Alexander va trop loin, et, prise de colère je m'excuse auprès de Tatiana et Stephen puis sort de la pièce d'un pas rapide.
Je me précipite en dehors du bâtiment pour prendre l'air. J'entends au loin Alexander m'appeler par mon nom, mais je n'y prête pas attention, je suis bien trop remontée contre lui pour m'expliquer.

Alors que j'allais retourner dans le bâtiment en l'esquivant, Alexander m'attrape le poignet. Tout en maintenant son étreinte, il me dirige vers sa voiture. J'ai beau essayer de me dégagé, rien n'y fait, il me met de force dans sa voiture et monte dedans tout en prenant soigneusement le temps de verrouiller la porte pour que je ne m'enfuie pas. Il démarre en trombe avec un air très sérieux.

E : ''Vous savez que ça s'appelle du kidnapping ?! Laissez-moi descendre enfin !!''

A : ''Arrête de piailler.''

E : ''Où m'emmenez-vous ?!''

A : ''Dans un endroit calme, il faut que je te parle.''

E : ''Et à propos de l'organisation ? Tatiana ? Stephen ?''

A : ''Je leur ai dit de gérer ça entre eux, que toi et moi on devait retourner au bureau pour quelque chose d'important.''

Je note le fait qu'il a commencé à me tutoyer, je me résigne et attend en silence tout le long du trajet. Après une bonne vingtaine de minutes, nous arrivons en face d'un magnifique immeuble situer à Arlington. Ce cartier ressemble fortement à un cartier riche, si ce n'en ait pas un...

Alexander descend de la voiture et m'ouvre la porte, il jette les clés à un Securitas devant l'immeuble et lui demande d'aller ranger sa voiture dans le garage. Il me regarde très sérieusement et me fait signe de le suivre. Arrivé au 39ème étage de l'immeuble, il ouvre la porte et commence à retirer sa veste.

E : ''Cet endroit...''

A : ''C'est chez moi.''

Il jette sa veste sur le magnifique grand canapé d'angle gris disposé au milieu de la pièce. En face de ce canapé se trouve une magnifique TV incurvée avec une table basse en verre. Le mur en face de la porte d'entrée est recouvert de baie vitrée qui donne vue sur la ville. La cuisine est ouverte sur le ... salon (si on peut appeler ça un salon) et est incroyablement futuriste. Au fond de ce qui semble être un couloir se trouve un escalier en bois qui doit sûrement mener ou se trouve les chambres.

A : ''Tu vas rester la bouche ouverte longtemps comme ça ? Entres, et poses-toi sur le canapé. Je vais nous chercher du vin.

E : ''Je... pourquoi sommes-nous chez vous ?''

A : ''Pour parler, vas t'asseoir.''

Je m'exécute et retire ma veste pour la poser sur le portemanteau à côté de moi. Je m'assieds très peu confiante sur le canapé de luxe et attend patiemment l'homme terriblement séduisant (et culotté) derrière moi.
Il arrive avec deux coupes de vin qu'il pose sur la petite table d'en face. Je m'empare de mon verre et commence à boire goulûment l'excellent contenu de celui-ci. Alexander ne touche pas à son verre, il se contente simplement de m'observer avec cette expression indéchiffrable qui n'appartient qu'à lui.

A : ''C'est certifié, tu ne participeras pas au défilé.''

Il me lance cette phrase sur un ton sévère, comme si c'était un ordre. Il s'empare de sa coupe et soudain, toute la colère remonte en moi. Je pose mon verre et me lève.

E : ''Si c'est pour me dire des choses pareilles je préfère partir tout de suite. Je ne voulais pas participer au défilé de toute façon, mais une façon plus polie et respectable de me dire ''tu ne participeras pas au défilé'' aurait été la bienvenue.''

Alors que je me dirige vers la porte, Alexander pose rapidement son verre et se rue vert moi. Il m'attrape par la taille et me tient fermement.

A : ''Tu n'y es pas... C'est juste, imaginé tous ces regards sur toi ça... ça me fait mal...et si tu t'y plaisait et tu quittais mon entreprise...? Je veux pas que tu partes.''

Prise de colère noire, je me retourne brutalement et le pousse de toutes mes forces.

E : ''Je ne vous... Je ne te comprends pas ! Bon sang, tu me fais tourner en bourrique, j'ai l'impression d'être un pantin sur qui tu t'acharnes en jouant le chaud et le froid ! Cette façon de se montrer si compréhensible et affectueux un soir, puis le lendemain m'évinçait complètement, cette façon glaciale de parler lorsque Stephen est dans les parages, cette attitude avec Tatiana, avec moi. En trois jour seulement tu m'as fais ressentir une centaines d'émotions contradictoire ! Je suis complètement perdue ! ... Je veux démissionner !''

A : ''Tu ne comprends donc rien ...?''

Alexander m'attrape subitement les deux mains puis me plaque contre la porte. Il me regarde avec des yeux perçants et pleins d'incertitude. Il rapproche sa bouche de la mienne, il est si près que je peux sentir son souffle chaud plein de désir et de doutes sur mes lèvres. Il colle son corps contre les miens en me pressant contre l'entrée. il respire bruyamment complètement vacillant.
Proie d'une chaleur soudaine, je lui prends la nuque afin qu'il se rapproche un peu plus, pleine de crainte, ma colère s'efface, laissant place à un désir charnel. Nos lèvres s'écrasent l'une sur l'autre donnant naissance à un doux baiser, puis il s'intensifie, devient irrégulier et se transforme en baiser fougueux.


Mon patron... cet homme très séduisantWhere stories live. Discover now