Partie 13

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A ma plus grande surprise ce matin en entrant dans mon bureau j'aperçois Alexander, assis sur le petit sofa qui occupe la pièce, scrutant les buildings par la baie vitrée. Je perds complètement mes moyens face à cette vue des plus... sexy... 

E : Reprends-toi ma pauvre ! vires le de ton esprit, il ne se passera plus jamais rien entre vous c'est évident...

Malgré tout je reste subjuguée par sa présence, il était censé rentrer seulement la semaine prochaine de son voyage en Afghanistan. Je pose mes affaires sur mon bureau avec une lenteur calculée, je le sens suivre mes mouvements du regard et ça m'intimide fortement.

Eleonora : ''Bonjour monsieur, qu'elle surprise de vous voir ici, n'étiez vous pas censé rentrer la semaine prochaine ?''

Alexander : ''Oui, cependant les affaires sont allées plus vite que prévu, j'ai donc pu rentrer plus tôt.''

Eleonora : ''Oh, je vois... et... que me vaux le plaisir de cette visite ?''

Alexander : ''J'ai à te parler''

Je remarque son tutoiement et commence à m'inquiéter.

Mon patron ce lève comme pour affirmer ses dires et me fais un signe de tête qui m'incite à le suivre. Je le suis donc le pas mal assuré et nous rejoignons son bureau, il me montre le siège en face de lui et m'invite à m'asseoir. Il s'assied à son tour avec une prestance presque redoutable, encore une fois je ne peux m'empêcher de le trouver follement sexy...

Il me contemple un instant, comme si il cherchait ses mots, il prend soudain un air plus sérieux et se penche légèrement comme pour me faire comprendre que ce qui va suivre ne va pas être tangible.

Alexander : ''J'ai appris que ces derniers temps et surtout pendant mon absence tu t'étais beaucoup rapprocher de Stephen.''

Eleonora : ''C'est un ami, rien de plus.''

Alexander fronce les sourcils et se redresse, son regard ce fais plus froid et plus sévère, il marque un temps d'attente comme si il hésitait à prononcer quelque chose, je vois sa bouche se pincer comme pour contenir une colère naissante. Il croise les bras et se place plus confortablement dans le siège, toujours avec cet air dur. 

Alexander : ''Oh ? Et pourquoi dans ce cas l'un de mes employés vous a vu vous embrassez la semaine dernière ?''

Il me lance cette phrase avec amertume. Mes yeux s'écarquilles face à cette révélation.

Alexander : ''Les nouvelles vont vites dans le service, et tu sais que l'on ne peut rien me cacher.''

Je reste silencieuse quelques secondes, comme pour me redonner une stabilité. Je ne sais que lui répondre, tellement je suis sous le choque. Puis une chose me turlupine, qu'est ce que ça peut bien lui faire après tout ? Je croise mes jambes et prends un air très digne avec une pointe de fermeté.

Eleonora : ''Et cela te poses problème ? A ce que je sache ma vie en dehors du travail me concerne, moi et seulement moi. Je ne vois pas en quoi tu as le droit de t'en mêler.''

Mon patron affiche un air ahuri, il ne sait que répondre. Plus il cherche ses mots plus son regard devient honteux, il ne sait pas quoi me rétorquer et j'y prends un malin plaisir.

Eleonora : ''Bien, si nous en avons fini là je m'en vais, j'ai du travail.''

Je me lève et m'apprête à ouvrir la porte néanmoins celle-ci est verrouillé.

E : Quoi ? quand a-t-il pu la fermer à clé ?

Au même moment je sens une pression sur mon dos qui me plaque contre la porte. Je sens le souffle chaud d'Alexander sur ma nuque, je suis en proie de deux sentiments très contradictoire : la peur et l'excitation.

Alexander : ''Ne me laisses pas... Restes... Je t'en prie...''

Je sens du tourment dans sa voix, ça fait chavirer mon cœur mais il ne faut pas me laisser amadouer, ce serait trop simple.

Eleonora : ''Pourquoi... Pourquoi Alexander ? Pourquoi faut-il que tu me tortures à ce point ? Je ne comprends rien, laisses moi partir.''

Alexander : ''Depuis le premier jour ou je t'ai vue j'ai succombé à ton charme, Je te voulais, ta peau, tes lèvres, ton corps... Le jour ou tu es venue chez moi et que nous avons fais l'amour... C'était si... intense. Tu peux te méfier de mes dires mais je t'assure que jamais auparavant je n'avais ressenti ça...''

Eleonora : ''Alors pourquoi cette nuit-là tu m'as dis toi-même qu'il n'y aurait rien de sérieux entre nous ? Je n'y comprends plus rien.''

Alexander pose ses mains sur ma taille et je sens son souffle saccadé, mélanger entre la tristesse et le désir.

Alexander : ''Je me mentais à moi-même, je ne voulais pas admettre ce que je ressentais pour toi, j'ai peur, j'ai toujours eu peur de l'amour, toujours eu peur de m'attacher, l'amour rend idiot et prend du temps, j'ai peur que l'amour me fasse perdre mes moyens et qu'il me détruise.''

Ses paroles me font l'effet d'un coup poignard dans le cœur, je sens cet homme, si affaibli, j'ai envie de l'aider et en même temps de m'enfuir loin d'ici.

Alexander : ''Tu ne te rends pas compte comme tu m'as supplicié, après cette nuit je n'ai fais que pensé à toi, t'appeler de temps en temps était pour moi un moyens de te garder près de moi tout en maintenant une distance, sauf que je n'en pouvais plus, j'ai besoin de toi.''

Je suis si troublée, complètement désemparée.

Eleonora : ''C'est trop simple de me dire tout ça maintenant Alexander, tu ne te rends pas compte du mal que tu m'as fait, j'ai fais l'erreur d'accepter cette relation purement charnelle, je n'aurais pas du.''

Alexander : ''Tu regrettes ...?''

Eleonora : ''Je n'en sais rien...''

Alexander : ''Mais pourtant tu as ressenti autant que moi ces émotions aussi fortes, je le sais, je le sens... alors pourquoi ?''

Tout s'embrouille dans ma tête, je me dégage de sa prise et le repousse brusquement, les larmes me montent aux yeux.

Eleonora : ''Sauf que ça ne me ressemble pas !!! Je me suis donnée à toi en seulement trois jours ! trois jours ! à toi ! mon patron ! je n'ai jamais fais ça. J'ai toujours pris mon temps en amour, depuis que je suis ici je ne me reconnais plus ! J'en ai marre d'être constamment tourmentée ! Je n'y comprends plus rien ... Tu  ne peux pas savoir à quel point je suis perdue !! Tout ça ne me ressemble pas...''

Je prends ma tête entre mes mains et laisse aller mes sanglots, je crois que j'ai accumulé trop d'émotions en peu de temps. Alexander avec une force contrôlée me fait lever la tête et plante ses yeux dans les miens. Son regard devient tendre.

Alexander : ''Je suis tout aussi perdu que toi... C'est... fort... chimique entre toi et moi, tu ne peux le nier...''

Alexander rapproche lentement ses lèvres des miennes, il hésite un moment, comme si il tenait un verre très fragile dans ses mains. Il plaque finalement ses lèvres sur les miennes d'une façon pure, comme si il touchait une pétale. Cette fois ses yeux deviennent suppliant, il me veux, j'en ai marre... je le veux aussi.

Je lui rends son baiser avec un peu plus d'ardeur, il m'enlace amoureusement et me plaque contre lui. Il me soulève du sol avec une force que je ne lui connaissais pas, d'une main il dégage tout ce qui se trouvait sur son bureau et m'y pose délicatement. Il m'embrasse langoureusement et avec avidité, comme si on lui avait privé de ce plaisir pendant plusieurs années. Il commence à déboutonner ma chemise et je fais de même. Nos mains se font plus rapide comme pris d'une soudaine fougue. Nous nous retrouvons complètement nu sur son bureau. Il se baisse pour embrasser le creux de mon cou, puis mon ventre, mes reins... Je frissonne de plaisir face à l'expertise qu'il dégage. Je décide de prendre les devants et lui mordille le lobe d'oreille, puis lui donne des baisers dans le cou, il lâche un soupir de plaisir qui me fait perdre le peu de retenue qui me restait. Nous unissons nos corps dans une danse plus que frénétique.

Mon patron... cet homme très séduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant