Chapitre 1 - Reconstruction

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-" 150 $ "

- "Vous êtes sérieux, ce n'est même pas le dernier modèle ? 100$ et je vous la prends ."

Le vendeur hausse son sourcil droit, il n'a pas l'air enchanté par mon offre, mais je m'en fous, je ne vais quand même pas me laisser faire par ce voyou !!

-"Écoute ma jolie, j'ai d'autres clients qui attendent, alors ce sont 150$ ou rien."

Je peste derrière le comptoir, mais je sors mon porte-monnaie dans la poche de mon blouson, et donne le montant demandé par le vendeur, prends ma carte-mère et sort de l'échoppe en claquant la porte. Connard !

J'arpente la rue sous une averse dense et froide, et ce n'est pas mon pauvre jean troué et mon blouson qui peine à me réchauffer. J'arrive enfin à mon immeuble, et comme d'habitude, ma voisine de palier dort sur son paillasson, bien trop défoncé pour avoir trouvé la serrure de sa porte.

Je m'engouffre dans le mien quand j'entends le couple de dessus s'engueuler pour la millième fois. Cette nana se fait tabasser par son mari, et j'ai eu le malheur d'intervenir une fois, avec comme seul remerciement de sa part, une claque monumentale.

Je pose mes affaires sur ma table basse penché, me débarrasse de mon jean et de mon blouson, prends une tasse et fait un café dans ma vieille machine des années 50. Une fois ma tasse fumante remplie, je me rends dans ma chambre, pose la tasse sur le vieux parquet où se trouve mon pc ouvert, complètement bousillé par la coupure d'électricité causée par Enigma.

Le salaud, ce pc valait 3000 balles putain ! J'ai rien dit au boss encore, de peur des représailles.

Je mets mes écouteurs sur les oreilles, et mets Lindsey Starling "i Wonder as i wander " 

Cette musique me parle, le son de son violon également. C'est tellement puissant et envoûtant à la fois. Cet instrument m'a toujours fasciné. Tiens, d'ailleurs, ça va faire un moment que je n'ai pas ressortie le mien.

Une fois mon bricolage terminé, je rebranche mon ordinateur et le redémarre afin de vérifier si tout va bien. Heureusement, j'ai agi à temps et Enigma n'a pas eu le temps de faire de plus gros dégâts sur mon petit joujou.

Je m'écroule sur ma chaise, soulagée, quand soudain des tambourinements violent se font entendre à la porte.

Je me lève, exaspérer ! Putain si c'est encore la mari de la voisine qui vient me taxer des clopes, je lui mets mon poing dans la figure.

Je ne prends pas le temps de regarder par l'œil et j'ouvre la porte à la volée. Je regarde l'homme qui se trouve devant moi : Mathias, alias mon boss.

Comme d'habitude, entouré ces deux bons à rien d'homme de mains. Combien de fois, j'ai dû effacer leurs conneries du web à ces deux idiots. Après les avoir regardés, mon regard se reporte sur Mathias, et je me sens soudain livide.

Il me bouscule sans ménagement et entre dans l'appartement sans y être invité, suivie par ces gorilles. Il s'installe dans le canapé, qui grince sous sa stature.

- " Tu devrais penser à en changer. "

-" Oui, je le ferai."

Il me détaille de la tête aux pieds comme à son habitude et me signe de fermer la porte. Je lui apporte à boire et il me dit :

- "Tu aurais au moins put enfiler quelques choses en bas "

-"Quoi, tu as jamais vu de filles en petite culotte ?"

Me vois-tu ? (is it love Colin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant