Me vois-tu ? (is it love Colin)

Chapitre 14 - Double Tranchant

*PDV Joy*

Je viens de passer ma énième nuit dans la villa du Portoricain depuis deux semaines. Deux semaines que je n'ai pas de ces nouvelles, pas un message ni un appel. J'ai des nouvelles de Doris, qui me dit qu'il est encore plus exécrable que d'habitude et qu'il se noie dans son travail. Il m'a effacé de sa vie comme une page que l'on arrache d'un carnet et ça me fait mal, très mal. J'avais l'impression d'avoir trouvé la bonne personne, mais je me suis trompé sur toute la ligne, il n'a même essayé de me retenir ou de venir s'excuser. J'ai l'impression que ce que l'on a vécu à été balayer d'un revers de la main, gommer d'une partition de musique. D'ailleurs sa partition, il peut aller se la mettre où je pense.

Ça fait deux semaines qu'elle trône sur le comptoir de Daryl et que je la regarde comme si c'était ma pire ennemie, chaque matin. Les activités du groupe sont en suspens pour le moment, ordre du leader. Ça m'arrange, car je n'ai pas envie de le voir, je n'ai pas envie de revoir ce visage, ni de sentir son odeur, je n'ai pas envie de maintenir ce petit espoir en moi qui me dit "Joy, il tenait à toi !! Il va revenir", celui qui me maintient encore loin des conneries que je pourrais faire si jamais il piétinait les petits morceaux restant de mon cœur.

Je me noie dans la musique, la lecture et les fêtes qui sont organisées chez Daryl avec comme super chaperon Matt, qui est là à chaque fois, pour m'empêcher de déraper. Ça a valut quelques disputes entre lui et Daryl qui estime que j'ai le droit de m'amuser.

Mathias m'a recontacté cette semaine, à ma plus grande crainte ainsi que le FBI que souhaiterai s'entretenir avec moi. Je ne sais pas si c'est une coïncidence, mais je préfère reprendre un peu mes activités pour le mafieux, le temps que j'en sache plus, et surtout, le temps que mon cœur se reconstruise.

Je suis en train de chercher un appartement, ne voulant pas m'imposer plus longtemps chez mon ami, qui se montre bien plus attentionné que je ne le pensais. Daryl, reste Daryl : son arrogance et sa provocation ne sont jamais loin, mais il est étonnement attentionné et prévenant ce qui me semble bizarre, je ne le pensais pas comme ça, et je suis surprise dans le bon sens du terme.

Après quelques visites, mon choix s'arrête sur un magnifique appartement, grand et spacieux se trouvant dans une résidence sécurisé et moderne de New-York, pas loin de Brooklyn. Son prix est onéreux, mais au moins j'achète ma tranquillité, et j'ai les moyens grâce à mes jobs.

Je remplis tranquillement les papiers pour l'étude de mon dossier, me cassant la tête sur la déclaration de mes activités.

"Salut ma belle !"

Je suis sortie de ma réflexion par la voix et la silhouette de Mia. Elle vient poser un bisou sur ma joue avant de prendre un tabouret et de s'asseoir à côté de moi. Daryl profite de ce moment pour descendre de son bureau avec un de ces gars. Il est bien habillé ce matin, je trouve, et il dégage un petit quelques choses que je ne saurai pas dire...

Il raccompagne l'homme à la porte et me sourit avant d'embrasser sa belle-soeur.

"Mme Ortega, bonjour !"

"Salut Daryl"

Mia à la politesse de ne pas me demander comment je me sens, ce que j'apprécie, encore plus que le verre de Whisky de Daryl.

Je bois une gorgée et Mia pose plusieurs paquets de cigarettes sur la table : " Tiens ! Livraison spéciale"

Je la regarde interloquer : "Depuis quand tu me livres ma drogue à domicile toi"

Elle échange un regard complice avec mon ami, et je soupire, d'espérer devant leur petit manège.

"Bon accouche Mia, qu'est ce qu'il y a ?"