chapitre 1: joyeux anniversaire

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Les muscles bandés au maximum, je me tiens droite comme un i. Maître Alonzo m'a toujours dit de ne jamais montrer de signe de faiblesse face à l'adversité.
Les yeux grands ouverts, signe d'une détermination sans borne. Je fixe la froideur des iris qui tentes de me déstabiliser.
Les sourcils froncés et la tête haute, je ne cils pas face à l'orage qui s'annonce dans ses yeux.
Les yeux dans les yeux, mon regard dans sont regard, tout se joue dans un silence de cimetière.
Les paroles n'ont plus d'importance ici, seule les yeux expriment la rudesse de la bataille qui se déroule dans cet échange.
Avec Tom Walker, il faut être stricte tout comme il l'est . Il faut le prendre à son propre jeux .
Je ne sais depuis combien de temps nous sommes là a nous fixer mais une chose est sûre, je ne flancherais pas . Pas en ce jour ci spécial. J'ai grandi, je ne suis plus la petite fille qu'il m'était sous son commandement comme un béni oui oui.
Des crampes commence a se faire sentir tant ma détermination déteint sur mon corps.
Je sent son autorité forcer mais je refuse de m'y soumettre.
Son regard est désormais sombre, le mien aussi . Il m'a lui même appris à ne jamais lâcher prise et il sait que j'ai toujours pris ses conseils très au sérieux.
S'il faut que je reste planté là toute une journée je le ferais, j'ai tout le temps, mais pas lui.

Petit a petit, son visage si dur fini par se transformer en celui d'un homme normal sans pour autant perdre de sa supériorité.

Dans un long et interminable soupir, il fini par abdiquer

-très bien, je te l'accorde

Aucun cris de joie
Aucun sourire rayonnant
Aucune danse de la victoire

Je reste imperturbable. Je le fixe longuement, attendant qu'il donne ses conditions mais rien. Il soutient juste mon regard.
Alors mes muscles se détendent et j'hoche la tête en signe de remerciement. Il m'a élevé comme un soldat alors je me comporte comme tel.
Sauf qu'avant d'être un soldat je suis sa fille, alors au lieu de passer la porte comme le bon soldat l'aurait fait , je reviens sur mes pas et lui saute dessus comme la fille doit le faire.

-merci papa

Toujours fidèle à lui même, il ne réagit pas sur le champ. Comme insensible à mon geste d'affection, il reste stoïque.
Mais pas pour longtemps.
Je le serre si fort dans mes bras qu'il fini par enrouler ses bras autour de moi avec douceur.
Ces moments sont rares mais ils existent bien.
J'en profite pour l'inonder de baisers sur le visage, chose qu'il déteste plus que le désordre, sa bête noir .

- ça suffit maintenant... Arrête où je reviens sur ma décision

Ni une ni deux j'atterris à l'autre bout de la pièce, devant la porte et sort en vitesse avec un large sourire aux lèvres.

Libre, libre , libre je suis enfin libre .
Je sautille dans la maison comme une enfant jusqu'à ma chambre.
Je peux officiellement me permettre
un cris de joie, un sourire rayonnant et une danse de la joie.
Sans plus attendre, je prend les quelques affaires que j'avais préparés et cour au parking avant d'être stoppé net .
J'avais tout prévu sauf comment partir d'ici.
Chaque fois que je devais quitter le domaine un chauffeur et deux gardes du corps m'étaient collé sur le dos.
Même si je savais parfaitement manier le volant d'une voiture, mon père ne me laissait jamais me déplacer seule. Si bien que j'en ai pris l'habitude.
Je soupire à l'idée de retourner à l'intérieur de la maison pour demander la permission a mon père d'emprunter une voiture . Il y en a tellement que je ne sais pas laquelle choisir.

Mon coeur rate un battement lorsque je sans la large mains de mon paternel se poser sur mon épaule droite et y propager une douce chaleur.
Comme pour éviter de brusquer ce moment, je tourne lentement la tête vers mon père pour plongé mon regard dans le bleue glacial de ses yeux. Sauf que cette fois, on y voit de la tendresse. C'est alors que je perçois un léger sourire au coin de ses lèvres

- Tu peux choisir celle que veux ma puce

Trop touchée pour empêcher ma bouche de gober des insecte en s'ouvrant, j'observe cet individu avec perplexité. A t'il vraiment compris que j'ai grandi ? Où est -il entrain de s'adoucir avec l'âge ? Peut importe, le fait est que c'est mon père et qu'à cet instant t, c'est le meilleur au monde.
Il me caresse le haut du crâne et y dépose un baisé

- Ne me fait pas regretter cette décision

Sans attendre ma réponse, il fait demi-tour les mains dans le dos comme toujours.
Je le regarde partir, toujours émues et avant qu'il ne s'engouffre a l'intérieur de la maison je l'interrompt

- je t'aime papa

Il marque une pose puis hoche la tête avant de disparaitre. je saute dans la jeep compas qu'il a acheté il y a peut de temps. j'ai toujours aimé cette marque.

Désormais, j'ai 18 ans , je suis libre de mes mouvements et je roule dans une superbe voiture ...

*
Je soupire d'agacement face à la longue file de véhicules devant moi. J'aurais beau aimer cette ville , les embouteillages a chaque coins de rues me sortiront toujours par les narines. Je tire mon chapeau a mon ex chauffeur qui faisait preuve d'un calme olympien lors de ces épreuves.
Ce n'est pas le fait d'attendre qui m'énerve, ce sont tous les petits événements à côtés qui m'irritent . Des klaxon incessamment aux vendeurs ambulant en passant par ces odeurs qui m'agressent les narines par endroits, j'aurais sans doute pété les plombs si maître Alonzo ne m'avait pas enseigné la patience.

- Toujours garder son calme, laisser les fluides circuler sans pression et détente les muscles... Calme, calme, calme

Petit à petit, je m'approche de ma destinations
Débarrassé des kilomètres de ferrailles circulant a deux à l'heure, je peux me permettre de rouler à vitesse normale et respirer l'air frais . Des dizaines voire des centaines de cocotiers ainsi que d'autres arbres défile sous mes yeux avant que mon GPS ne me signale que j'ai atteint ma destination.
Je souris à l'idée d'avoir quitté Abidjan toute seule comme une grande. Mais surtout à la vue de mes amis époustouflés par mon arrivée fulgurante.
Je ne suis certe pas en contact avec beaucoup de monde, mais j'ai réussi à me faire quelques amis, enfin ce sont surtout les enfants aux associés de mon père. C'étaient eux où mes gardes du corps. Le choix est vite fait.
Je ne regrette pas de les avoir comme amis. Avec eux je me sens complète. Je ressens une grande une partie du vide en moi se combler.

Je ferme la portière de la voiture et prend le temps de m'y adosser le sourire au lèvres.
Ils courent vers moi , leurs mâchoires touchant presque le sol
Mia, Aaron, et Raphaël sont les trois personnes qui constituent mon cercle d'amis a moi .

Sans prendre le temps de reprendre leurs souffles , les garçons me soulèvent comme un trophée en chantant mes éloges.
Il est vrai que je viens d'accomplir un exploit mais plus j'y pense et plus je me rend compte que je n'ai absolument rien fait.
Il avait déjà prévu de me laisser ma liberté. son comportement à la suite de notre entrevue en est la preuve. D'un coup je me crispe, embêté de m'être faite avoir.

-Posez moi au sol

Ils n'entendent pas et continuent de chantonner. Je me débats pour atterrir quelques secondes plus tard au sol, devenant subitement sujet d'inquiétude.

-qu'es ce qui ne vas pas Barbie ?

Je regarde la deuxième fille du groupe avec une teinte d'énervement. Non mais j'ai passée des jours entiers à me préparer à l'affronter et là, il m'offre ma liberté sur un plateau d'argent

- il m'a bien eu

Les regards qu'ils s'échangent me fait comprendre que je doit tout leur expliquer. Ce que je fait non sans m'énerver encore plus.
Mia parvient à me calmer avec des paroles apaisante dont elle seule à le secret.
Je me rends compte que je m'étais énervé pour rien . L'essentiel est que je suis à Assinie, prête à fêter mon dix-huitième anniversaire dans une résidence privée en compagnie de mes amis et cerise sur le gâteau, je suis libre de mes mouvements.

- joyeux anniversaire barbi hurlent t-ils en coeur tandis qu'une banderole est déroulé à l'entrée de la résidence

Je leur souris a pleine dent en chantant a l'unisson avec eux

Je jette un regard derrière moi avant de suivre mes amis dans la maison. J'ai la sensation que ma vie va prendre une nouvelle tournure désormais que je l'ais en mains

- Paula (:

justice a double tranchantWhere stories live. Discover now