chapitre 3: Départ précipité

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Il ne m'a pas fallu longtemps pour trancher. Je ne compte pas bouger d'ici donc s'ils veulent vraiment y aller de force, c'est leur choix. ça sera de force .
Je croise les bras et les défis du regard. Tout d'abord choquée par ma réaction inattendu, ils s'échangent des regards puis une expression d'agacement vient se profiler sur leurs visages.

- Esmeralda, tu est assez mature pour comprendre que nous ne faisons que te protéger. Arrête tes enfantillages et vient avec nous. Ton père est très inquiet pour toi et ça se comprend. Tu est sont unique enfant et ça aurait pus être toi à la place de ton ami.

Je crois qu'en cinq ans de service, Mr Koné n'a jamais parlé autant. Je le toise un instant, un peut abasourdi qu'il ai délibérément laissé échapper autant de mots de sa bouche en si peu de temps. Mais je me rends vite compte qu'il comprend ma situation. Il essaie juste de tempérer les choses pour ne pas faire de vague. 
Je fronce les sourcils, mon ami passe avant tout.

-Je ne bougerais p...

- Elle partiras avec vous

La voix grave de Raphaël vient mettre fin à notre confrontation. Il se tien près de moi, le visages encore marqué par le sommeil .

- Enfin Raph

- Il comprendra

S'il n'avait pas cette ora fascinante Raphaël n'aurais certainement pas pus me faire fermer mon clapet.

-En plus , avec un peu de chance, tu pourras revenir le voir

Mia intervient, caché derrière la carrure imposante de Raphaël.

Un long moment de silence ou des regards s'échangent s'écoule avant que je ne finisse pas céder.
Mieux vaut ne pas froisser Mr Walker si je veux avoir une chance de retrouver ma liberté si brève.
En un soupir rageux, j'entame la marche à l'extérieur de l'hôpital en tenant fermement mon sac en bandoulière.
Une fois installé dans la voiture, j'aperçois la mère et la sur d'Aaron se ruer a l'intérieur de la bâtisse. Les pauvres sont mortes d'inquiétude, comme je les comprends.

                           *
Nous sommes en route depuis un moment et mes pensées se passent de mon ami a mon père. Ai je vraiment bien fait de le laisser seule ? Il ne s'est jamais remis de la mort de ma mère, raison pour laquelle  depuis ma naissance, je n'ai jamais eu la chance d'avoir une potentielle belle mère dans les parages. Il n'a d'yeux que pour elle et cela, jusqu'à présent. A chaque anniversaire, je le vois se recueillir sur la tombe de ma mère depuis la fenêtre de ma chambre. Il n'a jamais voulu me faire part de sa douleur mais je le voyais dans son regard. Ses sourires forcés n'étaient en fait que des grimaces pour tenter d'embellir son visage anlaidi par sa peine.
Chaque année il fait des efforts pour moi, pour ne pas que je soit atteinte par cette réalité. Mais je le suis car c'est ma mère, celle qui a donné sa vie pour moi. Je donnerai tout pour pouvoir la connaître, bénéficier de sa douceur que mon père vante tant.
Hélas elle est partie bien trop top.
Sur le coup, je me sens égoïste. c'est vrai qu'il est dur, mais c'est par peur de me perdre. S'il ne m'a jamais laissé me mêler à la foule, c'est pour me protéger. A peine m'a t-il laissé un peu de liberté que j'ai faillit prendre une balle. Ça aurait pus être moi à la place d'Aaron. J'aurais pu y rester.
Je suis sa seule descendance,  le cadeau que lui a laissé sa bien aimée, le souvenir de son amour, l'être qu'il aime le plus sur cette terre. Il ne mérite pas mon égoïsme, je le réalise enfin.

- ..ralda,

La voix me fait sortir de mes réflexions. Je constate que nous sommes arrivés et vue l'expression que je lit sur les visages des gardes, ils essaient de me ramener sur terre depuis pas mal de temps.
Je descends et une foi dans la maison, je prend directement la direction de son bureau. J'y entre sans toquer et j'ai juste le temps de le voir raccrocher précipitamment sont téléphone avant de me faire réprimander.

justice a double tranchantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant