My Best Friend - EN PAUSE

- chapitre 3 -

Secrets and Lies - Ruelle

****

- Austin -

Je ne sais pas ce qui m'a pris hier soir. Je n'ai jamais réagi comme ça avec Elena mais, la voir avec ce crétin m'a rendu fou de rage.

— Tu reviens au lit, beau gosse ?

Je reprends soudain mes esprits et me tourne pour rencontrer la chevelure blonde de la meuf que j'ai emballée après avoir envoyé chier ma meilleure amie. Elle me sourit puis se redresse et s'avance vers moi. Je sens sa poitrine se presser avec insistance contre mon dos alors que ses mains descendent le long de mon abdomen. Je n'aime pas cette proximité après le sexe.

Alors qu'elle se met à enrouler ses doigts autour du pendentif que je porte autour du cou, elle commence à m'embrasser l'épaule, dans le cou et murmure à mon oreille :

— Ça te dit un second round ?

Je ne suis pas d'humeur et cette fille m'in supporte avec les conneries qui sortent de sa bouche qui était il n'y a même pas quelques heures sur ma queue.

— Je passe mon tour, dis-je en enfilant un caleçon.

Je me redresse, attrape mon paquet de clopes et mon portable sur la table de chevet.

— Quoi ? Il a un problème ?

— Oui, il a un problème. C'est toi. On a juste baisé, c'était sympa et encore mais maintenant j'en ai eu assez !

— Je suis juste un plan pour toi ? Me demande-t-elle.

— Ouais, un plan d'un soir. Maintenant, rhabilles-toi et casses-toi.

Elle me jette un regard noir. Je déteste ce genre de nana, celles qui s'énervent quand on leur demande de partir alors qu'elles savaient très bien ce qui les attendait. Elles étaient plutôt bien contentes de se faire prendre quelques heures plus tôt.

Elle m'insulte de tous les noms et je sors de la chambre. J'en ai rien à fourre de ce qu'elle dit. Je sors sur mon balcon puis, allume ma clope et inhale la fumée.

— T'es vraiment qu'un gros salopard ! Crache-t-elle d'une voix hystérique.

Elle remet sa jupe ainsi que son crop-top qui laisse entrevoir le bas de ses seins. Je comprends qu'elle soit en colère et frustrée, et je m'en cogne.

— Casses-toi !

— Connard ! Siffle-t-elle avant de claquer la porte derrière elle.

J'attrape une canette de soda fraîche dans le frigo et retourne sur le balcon. Je pianote sur mon téléphone alors que mon pouce flotte un instant sur le prénom de ma princesse.

Elle doit sûrement m'en vouloir et elle a toutes les raisons de l'être. J'ai mal réagi et je ne me suis jamais comporté de la sorte avec elle. Heureusement, Blake a eu la gentillesse de la raccompagner car je n'aime pas l'idée qu'elle doive rentrer en bus.

Tu es bien rentrée hier soir, Princesse ?

À mon plus grand soulagement, elle répond assez vite.

Oui. Heureusement que Blake était là. Je n'ai pas pu compter sur toi.

Je joue avec le piercing qui perce mon nez alors qu'un long souffle s'échappe de mes lèvres.

Je suis désolé, Princesse. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai un bon abusé de la boisson..

C'est la seule excuse minable que j'ai trouvé. Je ne me vois pas lui dire qu'en réalité j'étais fou de rage qu'elle rigole avec ce pauvre type. J'allume une nouvelle clope et tire dessus en attendant qu'elle me réponde.

Je te pardonne. Je n'arrive pas à te faire la gueule de toute façon. Et fais attention ce soir, s'il te plaît.

Je souris à mon portable. Je lui envoie un dernier message :

Merci, princesse. Qu'est-ce que je ferais sans toi de toute façon ? Et ne t'inquiète pas pour moi.

Je termine mon Coca en buvant une longue gorgée. Je rentre finalement et m'installe dans mon fauteuil.

Sûrement rien du tout.

✘✘✘

Je suis prêt pour ce soir.

J'ai rendez-vous à vingt heures. Après m'être lavé et habillé, je quitte mon appartement pour aller à la salle de sport. Musculation, boxe, étirement, j'y reste jusqu'à ne plus sentir mes muscles.

Je pratique la boxe depuis que je suis môme. Mais, les courts en club ne  me suffisent pas. J'ai besoin d'autre chose, quelque chose de plus fort, là où l'adrénaline coulera à flots dans mes veines  et où je serais totalement libre.

Puis un jour, on m'a parlé des combats illégaux. J'ai commencé au bat de l'échelle, faisant des combats de rue plus dangereux les uns que les autres, puis ma cote de popularité a augmenté de plus en plus, comme les mises que les gens pariaient.

C'est vite devenue une addiction. Je suis accro à l'adrénaline que me procure chaque combat.

Lorsque j'arrive au lieu du rendez-vous, je salue Joe, un des nombreux gars chargés de la sécurité.

— Salut, Joe.

Il me serra la main et me laisse passer.

Le lieu de ce soir est un vieil entrepôt abandonné. Je jette mon sac au-dessus de mon épaule et me dirige vers les vestiaires  pour me changer.

Mon short enfilé, mes gants au poing, je sens l'adrénaline monter. L'excitation s'empare de moi et j'adore ça.

Le ring est au milieu de la grande pièce. Les gens sont réunis autour de celui-ci et crient, parient.

— Ce soir, très gros combat les amis. Austin est attendu sur le ring, annonce la voix du présentateur.

Un sourire provocateur sur les lèvres, je me faufile à travers le public qui m'acclame en criant mon nom. J'enjambe les cordes du ring et me place au milieu du carré en attendant mon adversaire avec impatiente.

Alors que son nom retentit, il s'avance à travers la foule pour me rejoindre sur le ring. Sa carrure est moins impressionnante que la mienne mais il me dépasse d'une bonne tête. Je ne l'ai jamais vu sur un autre match mais je n'ai pas peur. Il ne m'impressionne en rien.

Lorsqu'il monte, il me fixe et me dévisage. J'ai hâte de lui foutre une bonne raclée.

— Souvenez-vous des règles. Le combat se termine lorsque l'un de vous deux est à terre. Tous les coups sont permis, compris ?

On hoche tous les deux la tête.

— Bien ! Commmeeenceeez !

Mon adversaire fonce sur moi. Je l'esquive sans soucis et je lui fous un coup de pied circulaire en pleine tête. Il grogne et se jette à nouveau sur moi. On échange de nombreux coups alors que je sens l'excitation grimper en moi. Un de ses poings m'atterrit en plein visage. La douleur me fait grimacer mais m'éveille encore plus.

Je saute et ma jambe lui atterrit en pleine gueule. Il finit par s'effondrer au sol.

Le présentateur s'approche de lui et fait le signe K-O. Les gens hurlent mon nom.

Je souris alors, célébrant ma victoire.