Stronger Than a passion - Tome I - Julian Draxler [ En Réécriture ]

Chapitre 26

🎶 : Surrender - Natalie Taylor

Point de vue de Jade

Après ma conversation, ou plutôt ma dispute avec Julian, je n'ai aucune envie de retourner au match, mais je ne veux pas abandonner Presko et Leïla, alors je décide d'aller aux toilettes pour exprimer mon chagrin en toute intimité. Une fois arrivée à l'intérieur, je m'assure qu'il n'y a personne et laisse place à ma colère en criant.

Je suis en colère contre moi, de lui avoir donné ma confiance aussi facilement. Mes cris laissent place à des pleurs, je ne peux plus m'arrêter, j'en ai même du mal à respirer. Je finis par m'accroupir et pose ma tête entre mes genoux dans le but de me calmer.

Quand j'y repense, jamais personne ne m'a autant blessé comme vient de le faire Julian. C'est comme-ci il n'avait pas de cœur, ses paroles étaient toutes plus blessantes les unes que les autres. Et c'était entièrement ma faute, si je ne lui en avais pas donné l'occasion, rien de tout ça ne serait arrivé.

Je me demande bien comment j'ai pu m'intéresser à lui. Il n'a plus rien d'attrayant à présent et il cache plutôt bien son jeu. Finalement, il n'a qu'un physique et rien de plus. D'accord, je ne l'intéresse pas, mais il aurait très bien pu me le dire d'une autre manière et j'aurai tout autant compris.

On pourrait penser que mes paroles sont dû à ma colère, mais rien à voir, inévitablement quelque chose s'est brisée et plus rien ne sera pareil à présent.

Après quelques minutes, je sens ma respiration redevenir régulière, mes pleurs se sont calmés et je décide alors de me lever. Je me regarde dans le miroir, je fais vraiment pitié à pleurer pour un garçon pour qui je ne représente rien.

« T'es pathétique Jade, ressaisis-toi ! » Me répète ma voix intérieure.

Je passe mes mains sous l'eau du robinet et me rafraîchis le visage, afin d'effacer les traces de mes larmes pour ne rien laisser paraître devant Presnel et Leïla. Je sors discrètement des toilettes, j'ai l'impression d'être un vrai fantôme à raser les murs du stade. Je regarde mon téléphone et aperçois un message de Presko me demandant où je me retrouve et qu'ils m'attendent à l'intérieur. Je prends une grande inspiration et me dirige vers les locaux. Lorsque j'arrive, j'aperçois Leïla qui se dirige vers moi.

- T'étais passé où ?! J'étais super inquiète, me dit Leïla en me criant limite dessus à cause de son inquiétude.

- Désolé mon frère m'a appelé et ça duré plus longtemps que prévu, lui dis-je en me forçant à lui adresser un faible sourire. Presko fait son apparition et j'en profite pour changer de sujet.

- Alors vous êtes en couple ? Leur demandais-je, mais cette fois-ci le sourire que je leur adresse est tout à fait sincère, je suis réellement heureuse pour eux. Leïla adresse un regard à Presko attendant que celui-ci parle pour être sûre de partager la même réponse à cette question.

- Bien sûr, je ne suis plus un cœur à prendre, répond Presko en rigolant avant de déposer un baiser sur les lèvres de sa copine.

- Trop d'amour pour moi, mais je suis tellement contente pour vous deux que je ne peux pas vous en vouloir, leur dis-je en plaisantant, avant de me diriger vers la sortie accompagnée des deux tourtereaux.

Heureusement, qu'ils sont là tous les deux pour me faire penser à autre chose.

Point de vue de Julian

Je me suis fait violence pour ne pas lui courir après et m'excuser de l'avoir blessée avec mes paroles. Cependant, je me suis vite ressaisi en pensant à Lena et je ne pouvais tout bonnement pas lui faire ça.

Lorsqu'on m'a révélé que je plaisais à Jade, je me suis persuadé que je ne ressentais rien à son égard, mais je me suis vite rendu compte, que j'éprouvais de la jalousie envers Adrien. Je ne pouvais plus nier, Jade me plaisait et ça me faisait peur.

J'ai bien vu qu'elle était blessée, mais qu'elle essayait de rester forte. Je sais que ma dernière parole a était la plus blessante, je m'en veux tellement. La pitié est bien le dernier sentiment que j'éprouve envers elle, mais c'est mieux ainsi. Elle trouva quelqu'un d'autre, je ne m'en fais pas pour ça.

Cependant, est-ce que je pourrai le supporter ?

Je me suis montré arrogant et méchant, dans le seul but qu'elle m'oublie et qu'elle ne se sente pas fautive dans toute cette histoire. Je sais qu'elle sera blessée pendant un temps, mais elle s'en remettra, elle est plus courageuse qu'elle ne le pense.

Finalement, c'est peut-être moi qui vais prendre le plus de temps à m'en remettre...

En entendant le coup de sifflet final, je décide de me rendre dans les locaux pour attendre les gars et fêter la victoire avec eux, étant donné qu'il s'agit du dernier match de 2018. Après quelques minutes, ils arrivent, j'essaie d'être présent avec eux, mais mon esprit est ailleurs. J'analyse la salle, mais aucun signe de Jade, j'espère qu'elle va bien même si j'ai déjà la réponse à ma question. Je suis retiré de mes pensées par Presnel.

- Tu n'aurais pas vu Jade ? Même si je sais que vous vous parlez plus trop, me demande-t-il inquiet.

- Non, désolé mon frère.

J'aurais pu lui parler de ma dispute avec Jade, mais je ne voulais pas encore entendre ses reproches.

Cependant, le fait de savoir qu'elle était partie fit grandir ma culpabilité.

- T'inquiètes, je viens de l'apercevoir avec Leïla. Passe de bonnes vacances mon frère, me dit-il en me prenant dans ses bras, avant de se diriger vers les deux filles.

Mon regard ne peut se détacher d'elle, on aurait dit qu'elle va mieux, elle rigole avec les deux et je ne peux m'empêcher de ressentir de la colère. Elle est vraiment passée à autre chose aussi rapidement, c'est impossible, du moins, je ne veux pas le croire et ça fait mal de savoir que je ne compte pas pour elle.

« Ce n'est pas ce que tu voulais ? » Me questionne ma voix intérieure.

Jade a dû ressentir mon regard puisqu'au moment de partir elle se retourne vers moi, son regard n'exprime rien, il est vide. Elle me lance à peine un regard, puis sort de la salle.

Je suis vraiment une personne contradictoire, car la seule chose à laquelle je pense à présent, c'est que j'ai fait une grosse erreur en l'éloignant de moi.

Elles viennent à peine de commencer, mais vivement que ces vacances soient finies !