Partie 1

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Je ne voulais absolument pas être là. J'aurais tout donné pour que quelqu'un prenne ma place. J'avais assez donné de mon énergie à cette vie alors pourquoi elle s'acharne encore sur moi. Pourquoi pas à mes voisins ou encore à mon patron. À croire que Mia Bianchi doit avoir toute la souffrance du monde.

J'inspirai et expirai pour de ne pas avoir une crise d'angoisse qui je pense m'achèverais.

Ouais, je pense que je ne reprendrais même pas ma respiration
Pire que je me laisserais suffoquer
Je me laisserais suffoquer dans cet hôpital.
Je me laisserais suffoquer dans cet hôpital avec plein de morts.
Je sors de ma réflexion par une infirmière.

-Madame Bianchi ?

-Oui ?

-Si vous voulez aller le voir, c'est maintenant, car les visites s'arrêtent à partir de 20h30.

Je pris mon iPhone qui m'indiqua 20H13

Un signe ?
Un signe de ma triste vie ?
Je soufflais encore une fois.
Fais chier.

-Je vais lui dire au revoir vous pouvez m'emmener dans sa chambre s'il vous plaît.

-Bien sûr, suivez-moi.

Je la suivis, même si je savais le chemin par coeur, peut-être pour me donner du courage.

Je bloque ma respiration...


Quelle odeur immonde dégage cet hôpital.

Quelle ambiance sordide je me demande bien comment les employés font pour se réveiller tous les matins et affronté la dure épreuve que chaque humain est peur : la mort.

-C'est ici.

-Merci.

J'étais face à cette porte perdue, triste, en colère et une multitude de sentiments.
Je pourrais être 50 nuances Bianchi sans tous les trucs sexuels, mais les états d'âme qui changent et qui reviennent.
La vie est un train à 200 km qui n'hésite pas à m'écrabouiller


Et maintenant je suis devant cette porte grise d'hôpital.

Je regarde mon iPhone 20h32

Merde...

Je fais demi-tour.

Et cela depuis bientôt 2 mois

Peut-être que demain, j'arriverais à rentrer enfin dans cette chambre...

Oya KalaWhere stories live. Discover now