Partie 1

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Ma vie n'avait jamais été vraiment géniale à mes yeux. Mon existence pourrait se résumer à une somme d'échecs qui ont créés la personne que je suis maintenant. Je vais vous raconter une histoire, mon histoire. Quand je touchais le fond, que rien n'allait plus, un drame m'est arrivé. Voyez par vous même ce qu'il en a suivit.

Ce soir là, toutes les pages se tournaient, aussi bien dans ma vie que dans le livre que j'avais dans les mains. Les minutes passaient, pourtant je n'entendais même plus le léger « tic-tac » de mon horloge à cause de ma concentration. J'étais bien là, tout seul dans ma chambre, perdu dans ma lecture, oubliant le temps qui presse. « Chaque seconde de plus c'est une seconde de moins » : cette phrase a beau être bateau et sans réelle âme, elle est vraie et en devient même oppressante quand on y fait attention. Parfois, c'est bien de se laisser aller, d'oublier un peu tout ça. La vie, la mort, ça attendra.

Sourcils froncés, je relevai la tête, la réalité me revenait. Triste fin d'année... Devoir tout quitter ce n'est jamais facile. Je n'aimais pas ça, mais dans la vie il faut faire des choix. C'était trop tard, le mien était déjà fait. « Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis » : cette phrase n'a aucun sens, elle va à l'encontre de l'idée d'avancer. On tournerait en rond si on changeait toujours d'avis. De toutes manières, j'avais trop tourné en rond, passé des heures à faire les cents pas. Il était peut-être temps que ces pas servent à me guider quelque part non ? Alors pour ce coup si je préférais être un idiot, enfin si je n'en n'étais pas déjà un...

Je fermai mon livre, me levai de mon lit et allai récupérer ce vieux carnet où un début de projet de roman avait été inscrit par ma personne il y a de ça quelques années maintenant. Je relisais une énième fois les phrases qui figuraient sur ces pages. Un à un, les mots, les phrases, les pages, le carnet tout entier, j'avais tout lu. Il était bien évidemment très mal écrit et pourtant j'en étais plutôt fier. En soit l'idée était bonne, enfin, c'était une belle histoire. Il fallait retravailler certains points mais j'en étais capable et j'étais motivé. Je sortis mon paquet de feuilles, rouvris mon carnet à la première page et je commençai. J'avais dû y passer quelques heures déjà mais rien ne pouvait me faire reculer ou m'arrêter. Je voulais finir ce livre. Alors pendant des semaines, jours et nuits, j'écrivais inlassablement me laissant porter par la plume. Mes feuilles étaient remplies de ratures, de flèches et de divers codes incompréhensibles par une personne extérieur à moi. C'était mon œuvre, mon monde. J'adorais écrire, je ne savais pas si j'avais un réel talent mais je m'étais découvert une passion. Je ne savais pas non plus ce qui me motivait réellement. Mais je le faisais, sans réfléchir, instinctivement. C'était même devenu une habitude. Je rentrais le soir après les cours, je ne mangeais même plus, j'ouvrais mon carnet, prenais mon stylo, mes feuilles et me lançais. Je voulais vraiment que ce soit bien, parfait, ça me tenait à cœur, je me devais de réussir. Dans le fond, je savais que j'avais des choses à prouver, c'était sûrement une manière de le faire. On m'avait trop souvent dit que j'étais un bon à rien insolent, ce n'était pas le cas, je le savais, je n'étais juste pas intéressé par les savoirs qu'on tentait de nous enseigner à l'école. Pour la plupart d'entre nous c'était inutile. Il y avait ceux qui n'étaient pas en capacité de pouvoir suivre ces programmes farfelus, ceux qui pourraient mais qui ne s'en donnaient pas les moyens et qui, pour la plupart, n'y voyait aucun intérêt. On comprend très vite ce genre de choses. On cerne vite le type d'élèves qui partageront notre vie pendant plus de 16 ans. Ça me paraissait long, trop long, comme toute la vie en fait. Je ne comprenais pas trop le sens de la vie, je ne le comprends toujours pas d'ailleurs, mais à cette époque là, j'en avais fait mon obsession. J'avais souvent l'impression d'être bloqué, comme contraint de devoir vivre une vie longue et triste, une vie insupportable. Je me posais des tonnes de questions existentielles sur le monde, la vie et moi même. Je ne trouvais aucune réponse et ça m'énervait. Ça a durée des mois, un pur enfer. J'ai toujours été de ce genre là. J'analyse et je réfléchis. Je ne prends jamais de décisions à la légère. Chaque chose a ses conséquences. J'avais beaucoup trop peur de ces dernières, que tout vire au cauchemar, comme tout le monde, parce que comme tout le monde je ne me rendais pas compte, à aucun moment je n'étais lucide de ma propre souffrance. Oui, j'étais ce Monsieur Tout le monde. Ce genre de personne qu'on ne connaît malheureusement pas assez et avec qui on échange seulement ce petit sourire. Ce fameux sourire qu'on a tous déjà fait et qui sert plus souvent qu'on en a l'impression. Je n'étais pas quelqu'un de très social. Les gens m'énervaient, ma propre personne aussi d'ailleurs... en fait surtout moi. C'était logique mais je ne m'en rendais pas compte, comment être prêt à aimer et recevoir les autres quand on est incapable de le faire avec nous même ? Toutes mes pensées se contredisaient, ma personne se résumait à des contradictions. J'étais d'ailleurs coincé dans un cercle vicieux. C'était insupportable et donc je m'insupportais. Quand je me suis rendu compte de ce petit « manège » que je m'infligeais à moi même et bien... ça m'énervait encore plus.

J'allais pas si bien non.

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Excusez moi pour les fautes, je n'ai pas eu le temps de les corriger. 

L'histoire est déjà finit et sera plutôt courte, une partie par jour ça devrait faire 3 jours environ. Voila j'espère que ça vous plaira.

Il n'y a rien de meilleur que le mal.Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang