Deuxième poème

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Il y a devant moi
Des corps vides.
Il y en a tellement.
Une montagne,
De corps.
Ils ont l'air cousus
Entre eux,
Leur peau ne fait plus
qu'un long tissu.
Ce sont les corps de ceux
Dont la fatigue a eu raison.
Je crois que je vais continuer,
Je vais marcher encore.
Leurs yeux vides, sont si vides,
Leur peau est si morte,
Je ne veux pas finir comme eux,
Jonché presqu'intimement,
Sur des gens que je n'aurais jamais connus.

ne marchez pas trop en mourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant