le petit exorciste

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Renjun regarda à droite puis à gauche avant de faire un petit signe de la main aux petites lumières qui le suivaient pour leur dire qu'elles pouvaient y aller. Elles se stockèrent dans sa chambre, il ferma la porte après lui, tout souriant.

_Tout le monde est là ? chuchota-t-il.

Les petits esprits regardèrent autour d'eux et Renjun fermant les yeux, se concentra sur les alentours de la bâtisse et à l'intérieur, il n'y sentit aucune âme.

_Oui, c'est bon, vous êtes tous là. sourit-il rassuré, à voix basse.

Ce soir, les amis du Chinois avaient tenu à voir la chambre de leur sauveur. Une pièce classique avec un lit contre le mur de la porte, un bureau près de la fenêtre, une bibliothèque et une armoire où ils rangeaient respectivement ses affaires de cours, des livres et ses vêtements.

Renjun ouvrit la fenêtre, laissant l'air rentrer, les esprits ne devaient pas restés dans un endroit confiné trop longtemps. La sensation leur rappelant celle désagréable de leurs corps livides, encastrés sous terre.

_Voilà donc à quoi ressemble une chambre d'humain de nos jours. s'exclama une lumière.

_J'imaginais pas ça comme ça.

Et chacun y alla de son petit commentaire, amusant le seul vivant de la pièce.

_Tu as beaucoup de carnet Renjunie !

_On peut lire ?

_Non ! Enfin, je ne préfère pas, c'est assez embarrassant. se corrigea-t-il, rouge.

_Ça concerne ton amour secret ? demanda la plus jeune âme, renforçant le rouge de ses joues.

_O-oui...certaines pages parlent de lui.

_Et on ne peut vraiment pas voir ? en questionna une autre.

_Euh...c'est-à-dire que...

_Les enfants. intervint une des plus vieilles âmes. Les pensées amoureuses se doivent de n'être connues que par celui les ayant rédigées.

_Moui, moui. Désolé Renjun.

_Ne t'en fais pas, il y a plus grave.

Soudain un bruit de pas se fit entendre, Renjun fit signe à tous de se taire, un frisson d'insécurité lui parcourut l'échine. Son cœur bondit lorsque l'on toqua à la porte.

_Cachez-vous sous le lit ou dans les tiroirs de la commode. murmura-t-il en les ouvrant un peu, laissant les esprits s'y faufiler.

Puis il prit un air fatigué, se changeant rapidement, ôtant son jogging et enfila un large T-shirt, mit le bazar dans sa couette et dans ses cheveux. Tous ces changements effectués, il alla doucement ouvrir.

_Tzuyu ?

_J'arrive pas à dormir Renjun, j'peux venir ?

Son amie semblait épuisée, ses yeux étaient vides de toutes émotions et de creuses fosses logeaient sous ses paupières.

_Entre ma grande, raconte-moi ce qu'il t'arrive.

Elle s'assit sur le lit de son ami et resta un temps sans rien dire puis éclata en sanglots. Il l'enserra tendrement dans ses bras.