À l'aube d'une guerre entre les créatures magiques et la communauté française des sorciers, trois élèves tentent de survivre à leur quatrième année d'étude à l'Académie de Magie Beauxbâtons.
Mais c'est sans compter les récentes attaques d'une mystér...
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HÉLOÏSE INSPIRE LONGUEMENT, pour se concentrer. L'adolescente d'à peine quatorze ans se retrouve, sans grande surprise, au milieu d'une majorité de sixième et septième année pour les qualifications dans l'équipe de Balle-aux-Pégases.
Tous la dépassent d'une large tête — voir plus — et lui lancent des regards mauvais remplis de jugement. Il faut dire que la métisse est presque une légende dans les couloirs de l'Académie : alors qu'elle n'était qu'en deuxième année, elle était déjà titulaire dans l'équipe de sa maison et en faisait la fierté par ses performances. Son niveau égalait déjà celui des septième années, chose qui lui a valu un immense respect au sein des autres joueurs des autres maisons.
Si Beauxbâtons n'a jamais été réputé pour ses élèves ouverts d'esprit et tolérants, les professeurs apprennent dès leur premier cours les valeurs du respect et de la reconnaissance aux premières années. Ainsi, même si beaucoup la jalousent, tous reconnaissent ouvertement ses talents, et c'est une chose qu'Héloïse, habituée à être moquée à cause de ses parents moldus, ne prend pas à la légère.
Du moins, ça a été le cas les deux années qu'elle a passé dans l'équipe Améthyste. Aujourd'hui, tout est remis en jeu. Si l'adolescente ne passe pas les qualifications, si elle n'est pas reconnue comme joueuse de Balle-aux-Pégases, elle craint que ce respect ne s'envole, et elle y tient trop pour que cela n'arrive.
Nerveuse, elle caresse la robe sombre de Nyx, à ses côtés. La crinière et la queue du pégase ont été soigneusement tressées pour l'occasion et les nymphes d'air ont fait très attention à vérifier que ses ailes étaient en parfait état.
— Pas trop stressée ?
Héloïse se retourne et sourit en voyant Olivia. La jeune rousse, ses cheveux sévèrement tressés sur son crâne, lance des regards nerveux autour d'elle et ses mains tremblent légèrement.
— Moins que toi, apparemment, se moque Héloïse en le remarquant.
— Tu penses que j'ai une chance d'être prise dans l'équipe ?
— Je ne-
— Parce que tu sais comment sont les Rubis : ambitieux, fiers. Ils ne laisseront jamais une quatrième année jouer parmi les titulaires ou alors ils la blâmeront pour chaque erreur qu'ils feront, débite Olivia sans la regarder.
— Si tu pars perdante, tu n'as aucune chance de gagner, fait remarquer Héloïse.
La jeune rousse réfléchit quelques secondes à ses paroles, peu convaincue.
— Mais, tu-
— Je ne pensais pas non-plus avoir la moindre chance que je me suis présentée aux qualifications pour la première fois, sourit la métisse. J'avais douze ans, j'étais entourée par des septièmes années aussi ambitieux que les Rubis et je savais à quel point les Améthystes faisaient attention à l'image qu'ils renvoyaient. Mais si j'avais pensé comme toi, jamais je n'aurais été prise.
