Sous le masque. (BTS Fiction) [Acte I Terminé - En Réécriture.]

Chapitre Vingt: Face à Face

PDV extérieur:

Yoongi et Jungkook se retrouvèrent trempés de la tête aux pieds quand Kaotsun eut brisé le bouton déclenchant l'alarme incendie dans tout le lycée.

Malgré l'eau qui leur tombait sur la tête sans discontinuer, et la sirène tonitruante qui devait forcer les élèves à sortir, Jungkook relâcha le col de Yoongi et se dirigea vers la porte sur laquelle ce dernier tambourinait il y a un instant. Il gronda :

« Tu vas voir ce que j'en dis de Hoseok...

-Jungkook, écoute-moi ! »

Le ton de Yoongi à nouveau suppliant fit se retourner Jungkook qui conserva cependant son regard noir. Yoongi soutint les prunelles brûlantes de colère du plus jeune sans pour autant rompre le masque d'impassibilité qu'il s'efforçait de maintenir au jour le jour.

« Ne blesse pas Hoseok, c'est tout ce que je te demande--

-Il séquestre actuellement Nayeon, et c'est une raison suffisante pour 1, le blesser si nécessaire, et 2, ne plus perdre notre temps à parler. »

Sans que Yoongi ne puisse ajouter quoi que ce soit, Jungkook s'élança à toute vitesse et décocha un fantastique coup de pied dans la serrure de la porte, qui ne tarda pas à céder.

PDV Jungkook:

Dans un fracas qui s'ajoutait au boucan ambiant, je parvins à éclater la porte de bois clair en une multitude de débris qui soulevèrent de petits nuages de poussière grisâtre.

La scène qui s'offrit à moi dépassait l'entendement. Face à moi, Hoseok riait comme un dément en se tenant les tempes. Ses mains étaient couvertes de rouge. L'odeur d'hémoglobine qui flottait jusqu'à mes narines me souleva le coeur.

Le rictus de Hoseok déformait son visage en une espèce de grimace malsaine, et à ses côtés, sur un bureau, trônait une lame qui laissait tomber au goutte-à-goutte le même fluide à l'arôme métallique qui décorait les mains du dément.

Le temps me paraissait s'être stoppé, à l'instar d'un arrêt sur image sur une scène de film d'horreur. Aux pieds de Hoseok gisait une silhouette fine, quasi immobile si l'on excluait les soubresauts que provoquaient ses sanglots silencieux. La figure inondée de larmes de Nayeon se hissa de quelques centimètres au dessus du parquet, rendu poisseux à cause du sang qui s'y épandait de manière continue. Je l'entendis murmurer mon nom entre deux gémissements de douleur, au moment où Hoseok s'arrêtait enfin de rire. Alors que mes yeux s'ajustaient mieux à la pénombre, je pus avoir une meilleure vue sur les blessures qui avaient été infligées à ma camarade; et le froid causé par la douche de l'alarme incendie n'en fut que plus intensifié.

Le corps de Nayeon comportait de nombreuses lacérations rouge carmin. Ses bras, ses jambes, et même sa joue avaient subi les assauts de la lame aiguisée de Jung Hoseok. Alors que je m'approchais, interdit, Hoseok bondit de sa place et me repoussa si violemment que je tombai à la renverse. L'horreur et la perplexité avaient endormi mes réflexes et tétanisé mes muscles, à l'exception de mon myocarde, qui lui, s'emballait dans ma poitrine... Je ne pus qu'assister, tel un pantin dont on aurait coupé les fils, à l'acte final de la folie de celui que je croyais être un de mes amis les plus proches. Hoseok, le regard aussi glacial qu'un fjord, éleva son pied au dessus de la tête de Nayeon. Je fermai les yeux au moment où il l'abaissait dans le but d'écraser le crâne de celle que je côtoyais depuis des années.

Cinq minutes plus tôt... PDV Hoseok :

Le son de l'alarme incendie vrillait les tympans de Hoseok. La salle dans laquelle il se trouvait avec Nayeon était ancienne, et n'avait pas été mise aux dernières normes anti-incendie ; c'est pourquoi aucune douche d'urgence ne se déclencha pour éteindre un potentiel début d'incendie. La panique de Nayeon redoubla : elle implorait le garçon accroupi à ses côtés de la laisser sortir pour rejoindre les autres élèves et se mettre à l'abri.