Lorsque sa copine enceinte et toute sa famille périssent dans un tragique accident de voiture, Ombre se retrouve seul face à de nombreuses responsabilités.
Frappé par le désespoir et de nouvelles angoisses, le jeune homme se laisse doucement sombrer...
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Le bruit de mon casier se refermant résonna dans la pièce vide. Il ne restait plus que moi. J'étais restée quelque temps après les autres pour aider à nettoyer suite à la venue des clients. Je me dirigeai alors vers la sortie en enfilant mes baskets, clopinant vers la salle où nous accueillions les habitués du café.
Liza nettoyait le comptoir, un petit sourire heureux accroché aux lèvres. Ma collègue dansait, les écouteurs vissés aux oreilles. Je m'approchai d'elle en souriant à mon tour. Liza avait le don de toujours mettre la bonne humeur peu importe où elle allait. Elle était sans cesse souriante et à l'écoute. J'avais pu le constater durant mes quelques mois de service. Rien qu'en croisant son regard noisette, on savait qu'on était bien tombé.
- Bon, je rentre, la prévins-je en me relevant enfin. Liza releva les yeux vers moi et enleva un de ses écouteurs.
- Ouais, moi aussi. Je finis juste ça. On fait un bout de chemin ensemble ?, demanda-t-elle en jetant un coup d'œil à travers les vitres.
Je secouai la tête.
- Je suis crevée, désolée.
Elle haussa des épaules avant de se retourner ne manquant pas de me faire un petit coucou. Je lui répondis et me hâtais de sortir de l'établissement. J'étais exténuée, toutes ces heures debout à répondre et à servir les moindres exigences des autres me fatiguais considérablement.
Une fois, la porte franchit, je me permis de prendre une grande inspiration. Ça faisait du bien. Certes, j'étais éreintée après une bonne journée de boulot mais toujours reconnaissante de pouvoir travailler. En tant qu'étudiant trouver un emploi pour payer ses frais s'avérait assez difficile alors quand on trouvait un travail on était heureux.
J'avançais dans la rue, deux personnes attendaient patiemment devant la rangée de voitures sur la chaussée.
Je reconnus immédiatement la silhouette de Julie, ma coloc. Je m'approchai, curieuse de savoir ce qu'elle faisait ici. Julie travaillait dans un bar près d'une boîte de nuit. Elle bossait donc très tard le soir et revenait à des heures plus indues encore.
Je tapotai sur son épaule recouverte d'une légère veste en cuir. Ma coloc fit volte-face et me sourit, contente.
- Inaya ! Je t'attendais !
- Pourquoi ?, demandai-je surprise.
Elle tapa dans l'épaule de l'homme à côté d'elle.
David, son petit copain. Le brun sursauta comme dérangé dans ses pensées et à ma vue il s'excusa avant de venir me faire la bise. Sa barbe me gratta légèrement quand il la posa contre ma joue.
- Comment ça va ?
J'opinai pour dire que tout allait bien avant de reporter mon regard sur Julie. Elle arrangea le serre-tête dans sa chevelure brune et dis :
