Chapitre 10

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L'air frais me fit du bien autant que le silence dans les rues

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L'air frais me fit du bien autant que le silence dans les rues. J'exhalai un soupir, de mauvaise humeur.

Je vagabondai depuis déjà plus d'une heure, il me semble. Je ressentais le besoin de faire le vide dans ma tête et marcher était de loin le moyen le plus efficace pour y arriver.

Plus les jours passaient, plus l'impression de m'enliser toujours plus profondément dans mes problèmes s'acroississait. Je portai un poids trop lourd sur mes épaules, c'était comme une enclume soigneusement accrochée à la cheville dont on n'arrivait pas à se délester.

Même si je le souhaitais de toutes mes forces.

Je continuai à errer, bifurquant vers la droite ensuite à gauche. Je ne savais pas où j'allais mais je connaissais suffisamment le quartier pour ne pas me perdre.

Je m'engageai alors dans une ruelle assez sombre seulement éclairée par les phares de voitures qui passaient devant. Je m'adossai au mur et ne réagit pas tout de suite quand une voix familière m'aborda :

- Qu'est ce que tu fous, toute seule ?

Je me rendis compte qu'on m'adressait la parole et sursautai. Je relevai la tête vers la grande silhouette adossée au mur d'en face.

La lumière illumina un instant l'homme devant moi. Je fus rassurée en comprenant de qui il s'agissait.

Ombre réajusta le bonnet sur ses cheveux avant de mettre les mains dans ses poches. Je sentis son regard pesant sur moi malgré le voile sombre qui nous enveloppait.

- J'avais besoin..., débutai-je en amorçant un mouvement circulaire de la main,...de prendre l'air.

Le silence prit place pendant quelques secondes et je décidai rapidement d'y mettre fin.

La curiosité me piqua à vif alors que les légères brises du soir accentuait un peu plus ma chair de poule. J'enroulai mes bras nus autour de moi et mordit ma lèvre inférieure.

Il devait être près de douze heures maintenant, la lune était haute dans le ciel et les rues vides. Je pourrais lui poser la même question. Bien que je pouvais trouver moi-même la réponse.

Je présumais qu'il aimait sortir en pleine nuit lui aussi pour profiter de la douce accalmie planant dans le quartier. J'avais rapidement compris qu'il était de la catégorie préférant s'isoler.

Ce genre de personne qui réfléchissait mieux seule, sans les suppositions parasites des autres.

- Et toi, qu'est ce que tu fais dehors...en pleine nuit...dans une ruelle, seul ?

Son soupir fut perceptible d'ici.

- J'ai passé une mauvaise journée, répondit-il.

J'opinai même s'il ne pouvait pas me voir. Un blanc traîna de nouveau entre nous deux, chacun plongés dans ses pensées.

I. Guilt - The secret of your deathحيث تعيش القصص. اكتشف الآن