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Tarik
J'avais toujours pas d'nouvelles de Nabil, j'savais pas il branlait quoi mais j'crois que j'aurais préféré qu'il soit là aussi pour entendre l'histoire de sa ti-peu, qui d'ailleurs avait pris la douche la plus rapide que j'avais vu d'ma iv. En même pas huit minutes c'était bouclé, et elle avait lavé ses veuch en plus. Elle était revenu dans l'salon avec un pyjama Mickey, Bilna plaisantait pas, elle mettait vraiment c'vieux truc. J'avais envie d'la charrier mais c'était pas vraiment l'bon moment. Elle avait choppé son doudou aussi, elle le gardait contre elle.
-Tu veux pas attendre que Bilna soit la? j'demandais, au cas ou
-Nan, il ferait des commentaires toutes les trois secondes et ça me perturberai
J'étais contente qu'elle me disa ça, déjà de un parce qu'elle avait pas tort, cette grande bouche de Nabil l'aurait ouvert à chaque fin d'phrase, mais aussi parce que j'étais pas sur que j'aurais pu attendre que ce con daigne me répondre.
Hessoul, j'captais à sa phrase que du coup, j'devais pas la couper et la laisser me raconter l'histoire d'une traite, et j'pouvais comprendre. J'savais pas vraiment si j'étais prêt à entendre c'qu'elle allait m'dire, mais maintenant c'était trop tard pour faire marche arrière.
-Avant, juste, j'te force à rien, si t'es pas chaud d'me dire t'es pas obligé, j'précisais quand même
-Si, il faut que j'le dise. T'avais raison l'autre jour, j'peux pas garder ça pour moi toute ma vie, et j'pense que c'est l'moment parfait pour le dire
Elle pleurait déjà alors qu'elle avait même pas commencer. Ou p't'être qu'elle s'était pas vraiment arrêté depuis. J'étais saucé qu'elle ai prit en considération c'que j'lui avait dit. Même si c'était dur pour elle d'expliquer la situation, ça pouvait pas être plus dur que d'le garder pour elle pour toujours, ça j'le savais, j'en était certain.
-C'était y a a peu près deux ans, j'devais aller à une soirée avec des copines. C'est mon copain qui m'avait emmené et j'devais rentrer avec une pote. Sauf que la soirée était claquée au sol, vraiment nulle, j'savais même pas chez qui j'étais, j'connaissais personne, bref c'était nul. J'avais même pas bu parce que y avait rien de bon comme alcool la bas, donc j'étais parfaitement sobre. A un moment, j'ai voulu aller prendre l'air, me barrer un moment. J'devais attendre que ma pote décide de rentrer de toute façon parce que c'était elle qui conduisait. Donc j'suis sortie, j'me suis mis entre l'immeuble et celui d'à côté, dans une p'tite ruelle au calme. Il était genre, deux heures du matin, y avait personne dehors, c'était calme et c'était beaucoup mieux qu'la vieille musique qu'ils mettaient en haut
Elle s'coupait un moment, jouant nerveusement avec ses doigts, déjà les joues trempées. J'sentais qu'on arrivait dans l'vif du sujet et j'me sentais un peu mal, j'avoue. J'avais l'sentiment d'la forcer à m'raconter alors que c'était chaud pour elle. Mais aussi, elle était lancée maintenant, j'pouvais plus lui dire d'arrêter, sinon même moi j'allais devenir fou à m'imaginer tous le scénarios possibles, mais si j'étais déjà presque sur d'avoir compris l'reste et ça faisait grimper ma tension.
