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-Bébééééééé dépêche toi il faut qu'j'pisse
Je reconnaissais la grosse voix de Tarik de l'autre côté de la porte d'entrée, alors qu'avec mes yeux encore à moitié collés, j'observais mon téléphone qui m'indiquait quatre heur trente cinq du matin. Le pas pressé malgré mon léger vertige dut au fait que je me sois relevée trop vite, j'accourais vers ma porte d'entrée, pour y découvrir un Tarik, fait comme rarement je l'avais vu. Il prenait malgré tout le temps de m'embrasser rapidement avant de quasiment courir jusqu'aux toilettes, endroit depuis lequel je l'entendais soupirer lourdement, visiblement soulagé d'enfin pouvoir se vider.
-Sa mère ça va mieux, soufflait-il en revenant, le bouton de son jeans même pas refermé. Tu viens t'coucher? baillait-il
-C'était bien?
-Ouaaaais c'était hella, t'aurais trop dut v'nir
Les garçons au complet étaient sortis ce soir pour fêter la sortie de l'EP "Que la famille". Il était sortis depuis un peu plus de vingt quatre heures maintenant, et je devais avouer que pour un premier projet, les statistiques étaient plutôt bonnes. C'était de bonne augure pour la suite, et c'était plutôt satisfaisant de voire les retours positifs après tout le temps passer sur le projet. Tarik et Nabil étaient déjà d'attaque à sortir l'album au plus vite, c'était la raison pour laquelle ils planifiaient de consacrer leurs prochaines semaines presque uniquement au studio, pour sortir le projet le plus rapidement possible. J'étais heureuse et fière d'eux.
-Vous étiez mieux entre vous, argumentais-je
-Ouais mais j'aurais kiffé encore plus si t'avais été là, baillait-il encore une fois en me rejoignant sur le canapé, posant sa tête sur mes jambes
-Je peux te poser une question?
-Dis moi
J'avais voulu la lui poser une bonne trentaines de fois déjà, mais j'avais toujours eu peur qu'il se braque ou qu'on finisse par se disputer. Mais là, à la vue de son état, j'étais confiante. Je n'étais pas sure qu'il allait me donner une réponse à ma question, mais au moins, il y avait peu de chances pour qu'il s'énerve, et ça me mettait en confiance.
-Tu te rappel de l'appel de mon père quand on était en Espagne? commençais-je
-Oh sarfoullah, soufflait-il en se redressant
-Je sais que ça date, mais j'ai jamais su ce qu'il t'avait dit et ça me stress encore. Ça va faire six mois que j'ai plus de nouvelles de lui, t'es le dernier de nous deux à lui avoir parlé et le fait que je sache pas ce que vous vous soyez dit ça me perturbe
-Toi, t'essayes de profiter du fait que j'suis khabat pour m'extirper des infos, ricanait-il
-On dit extorquer chéri, souriais-je, et...C'est juste que comme ça j'suis sure que tu t'énerveras pas, expliquais-je doucement
