Chapitre 22

3.8K 174 28
                                    

Point de vue de Chase :

Cette connasse avait osé monter avec ce Jack Stone sur sa moto et avait eu un sacré toupet de coller ses seins contre son dos, pute...voilà ce qu'elle était.

Elle avait coupé ses cheveux et sa longue cascade de cheveux foncés qui jadis lui arrivait en bas du dos étaient devenue un carré mal soigné et ébouriffé, elle avait essayé de camoufler le tout sous un bonnet mais sa laideur l'avait vite rattrapé. Laid un jour laid toujours. Si elle avait compris que j'avais vu la moto de Jack arriver de loin et que ce stratagème aurait du l'empêcher d'aller quelque part avec lui, elle se serait sûrement enfermée dans sa chambre et aurait refuser de conclure mais cette pute n'en faisait qu'à sa tête et en ce moment ils devaient être en train de baiser comme des fous dans je ne sais plus quel endroit. J'espère franchement qu'elle attrape le sida.

C'était tellement facile de lui faire du mal, tellement facile de la blesser, il avait suffi que je l'ai en face de moi aussi jolie sans fournir d'efforts pour que toute ma rage se réveille : pourquoi diable était-elle aussi sexy ? Pourquoi est-ce que putain de merde ma queue se dressait-elle chaque fois que ses yeux émeraude se posaient avec terreur et haine sur moi ? J'avais un sérieux problème mais une chose était pour le moins sûre : mon corps réagissait violemment à sa présence et pour éteindre le brasier qui me consumait il avait fallu adopter une méthode drastique : la faire souffrir en premier et lui faire regretter le jour où elle avait lâché son stupide chien sur moi. Qui aurait cru qu'à ce stade toutes les pensées salaces que j'avais comprenaient nos deux corps nus dans une séance de sexe torride où aucun de nous deux ne s'est sortirait indemne et sûrement pas elle. Elle boitera pendant des jours tellement je lui aurai défoncé le vagin.

J'ai pris une longue douche froide pour couper le flot de mes pensées scandaleuses et suis sorti faire face à John qui m'attendait au salon en souriant, aujourd'hui j'avais un combat et je comptais bien évidemment le remporter, chose relativement facile si je laissais sortir toute ma frustration qui s'accumulait en moi depuis maintenant quelques jours. Tu vas me le payer très cher Emma Snow.

-"t'es prêt mec ?" m'avait lancé John en me tapant à l'épaule avec un air détendu qu'il n'arrêtait pas d'afficher depuis qu'il baisait la petite aveugle sans relâche.

D'après lui, Harlow était sa seule et son unique et il était franchement ravi qu'elle soit devenu sa copine. Elle était mignonne avec ses cheveux auburn déchaînés, ses yeux chocolat et son visage strié de tâches de rousseurs remarquables ! Elle lui avait plu dés qu'il avait posé les yeux sur elle et son handicap ne semblait pas du tout lui poser problème, pour ma part je ne pourrai jamais sortir avec une aveugle bien que je n'ai rien contre eux, c'est simplement que je n'aurai pas la patience nécessaire de prendre soin de quelqu'un vu que la seule personne de qui je dois m'occuper s'avère être moi-même et je m'auto-suffis question problèmes.

-"ouais, j'ai seulement besoin d'un ver" avais-je répondu d'une voix plus grave qu'à l'accoutumée, John ne réagit pas et m'informa qu'il allait passer voir Harlow pour lui dire qu'il serait absent cet après-midi et qu'elle pouvait passer la nuit chez lui.

Mon premier combat remonte à quelques années en arrière, en fait je me suis battu pour la première fois lorsque j'étais en première année à la fac et malgré ma défaite étonnement rapide et cuisante, j'ai adoré ce loisir clandestin où je pouvais extérioriser toutes les pensées qui se bousculaient dans ma tête et depuis j'ai veillé à m'améliorer et aujourd'hui j'étais fier d'affirmer haut et fort que j'étais doué pour me battre et qu'à part quelques rares mecs, personne ne faisait vraiment le poids face à moi et tout le monde savait qu'on n'avait pas intérêt à me résister parce que cela allait par mal finir pour eux.

J'ai toujours eu ce que je voulais, que ce soit de la part de mes parents, de mes camarades, des filles et personne n'avait jamais eu le culot de se dresser face à moi et me dire clairement en plantant son regard dans le mien qu'il n'était nullement pas effrayé ou même intimidé par moi. C'était intolérable et presque illicite alors lorsque cette espèce de pouffiasse m'avait défié avec toute l'assurance d'une garce, j'ai pété les plombs et à partir de ce moment je n'ai plus vu qu'elle et personne d'autre et tant que je ne l'aurai pas anéanti jusqu'au dernier millimètre je ne passerai pas à autre chose.

Je savais que ce que je gardais enfoui en moi était toxique et nocif pour nous deux, que ce genre d'obsession maladive était malsaine et à la limite perverse et déroutante mais je ne supportais pas l'idée que l'on me contredise et encore moins que cela vienne de la part d'une fille qui prétend ne pas être effrayée alors qu'en vrai elle tremblait de peur et que son cœur semblait se détacher de sa cage thoracique à chaque fois que je lui souriais pour lui flanquer la chaire de poule. J'ai toujours eu cet effet sur les gens. C'en est presque alarmant.

Pour être honnête, mes parents ont toujours été des gens fondamentalement bien, ils ont toujours été aimants, cléments et toutes les niaiseries du genre, ils n'ont jamais fait de différence entre Eleanor et moi alors que ma grande sœur est l'incarnation même de la perfection, ils ne l'ont jamais favorisé même si elle le méritait et était leur fierté, ils ne m'ont jamais exclu ou fait comprendre à quel point je les décevais parce que avouons le à ce stade nous avons tous compris que j'étais une catastrophe ambulante et un aimant géant à problèmes. Savannah et David étaient sûrement LES parents en or mais je ne me suis jamais senti attaché à eux, ils m'ont tout offert sur un plateau en or, surtout ma mère mais je ne les ai jamais aimé, je ne les déteste pas, loin de moi cette idée mais je ne les adorais pas non plus. Je sais également que je suis un fils horrible et que je ne les mérite en aucun cas, je leur fais du mal et ma mère en souffre terriblement mais je n'ai ni l'envie ni l'intention de changer pour quiconque, je suis tel que je suis : un connard doublé d'une enflure de première catégorie et désolé pour vous de détruire vos fantasmes  mais je ne crois pas avoir de traumatisme trop cruel ou un moment sombre de ma vie qui m'aurait cassé mon cœur d'enfant innocent qui aurait besoin d'être réparé par quelqu'un, je n'use pas de violence pour me protéger contre le monde extérieur mais par pur plaisir et satisfaction personnelle, je suis horrible et pleinement au courant mais pour rien au monde je n'aurai envie de changer, je n'ai pas non plus de bouclier protecteur autour de mon cœur brisé et mon comportement ne reflète pas un profond mal être que je vivrai au quotidien, j'étais simplement tordu et dérangé sur les bords mais je ne ressens aucun scrupule et peut-être qu'un jour je serai celui que mes parents ont toujours voulu avoir, un fils aimant et attentif, un fils qui prend de leurs nouvelles chaque jour et qui leur rend visite au moins une fois par semaine, mais je n'étais pas ce genre de personnes et pour rien au monde je ne le serai, je ne supportais pas l'idée que l'on essaie de me faire entrer dans un moule façonné pour moi alors que mon truc c'est le hockey et la boxe, je déteste les banques, je déteste les finances, ça ne m'intéresse en aucun cas, ce que j'aime c'est de patiner à cent à l'heure avec le froid de la patinoire qui m'agresse la peau, ce que j'aime c'est de ressenrir la fatigue intense qui accompagne chaque victoire parce que je sais que j'aurai tout donné et que j'aurai mérité une victoire que j'aurai arrachée moi-même à mon adversaire et non quelque chose que j'aurai hérité parce que je suis le fils de David Shaw, le propriétaire d'un nombre incalculables de banques implantées un peu partout dans le monde, je ne veux pas être de ceux qui se reposaient sur leurs lauriers parce qu'ils avaient déjà un avenir tout tracé, je voulais être celui qui écrivait son propre destin, je haïssais l'idée que mes parents puissent choisir le genre de personnes que je serai même si en contre partie pour les décourager je devais être l'horrible personne que j'étais devenue aujourd'hui, j'étais prêt à tout et même au pire pour atteindre mes objectifs et Emma Snow allait tristement l'apprendre à ses dépens...

Dévoile moiWhere stories live. Discover now