1 : L'arrivée.

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Première semaine : Lundi 1er juillet

Regina soupira devant le train. Déjà elle était forcée de se rendre dans cet endroit et en plus sa mère n'était pas fichue de l'emmener là-bas, elle devait prendre le train puis devrait marcher jusqu'à ce lieu paumé dans lequel elle était condamnée à croupir pour les deux mois à venir. Elle se décida à rentrer dans le train, posa sa valise sur les rangements et s'assit à une place, son sac à dos sur la place voisine. Si quelqu'un s'asseyait elle le tuerait, elle n'était pas d'humeur à partager sa place. Le train démarra et elle sortit son livre pour s'y plonger. Les histoires étaient la seule chose au monde capable de lui donner espoir, de la garder en vie, elle n'avait personne, la seule personne de sa vie était sa mère et cette dernière se fichait éperdument d'elle. Avec les trois heures de train elle eut le temps de lire l'entièreté de son roman, et s'insulta silencieusement d'avoir mit sa réserve de livre dans sa valise et non dans son sac à dos. Résignée, elle resta les vingt dernières minutes à regarder le paysage défiler devant elle. La nature était belle, fille de la ville, elle n'avait pas l'habitude de voir autant de verdures au kilomètre, elle avait dix-huit ans et pourtant c'est la première fois qu'elle allait vivre dans un lieu naturel, en dehors d'une ville. Elle avait beaucoup voyagé avec ses parents et puis sa mère, mais toujours de ville en ville, jamais en dehors de celles ci. Quand le train s'arrêta en gare, elle soupira et se leva. Sac sur le dos, valise en main elle sortit du train et traversa la petite gare. En dehors, elle découvrit que malgré le côté « petite ville » de cet endroit elle n'était pas si paumée qu'elle le pensait, mais malgré tout elle se refusa de marcher, alors elle alla vers les taxis dont les chauffeurs étaient sortis et regroupés plus loin.

-Bonjour, je cherche la colonie de vacances qui se trouve sur le domaine du nom : les Contes. Pourriez vous m'y emmener? Demanda-t-elle à un des chauffeurs.

-Vous devez être Regina Mills, c'est ça? Lui demanda un homme.

-Exact. Comment le savez vous? Questionna la brune.

-Monsieur Gold, le directeur, m'a demandé de venir vous chercher. Je suis Jefferson. Répondit l'homme.

Évidemment, sa mère l'abandonnait dans ce trou et l'y envoyait en train, mais ne se privait pas de faire en sorte que l'on remarque son arrivée. Sa mère avait toujours ce besoin de montrer qu'elle était riche et avait du pouvoir, alors qu'au fond c'était son père qui leurs avait apporté tout ça. Elle n'ajouta rien et suivi Jefferson à la voiture. Elle monta à l'arrière, son sac à ses côtés, sa valise dans le coffre. Elle commençait à stresser, elle n'avait jamais été douée pour la vie en collectivité, ni tout ce qui était lié aux relations sociales et humaines, sa mère était toujours sur son dos, alors elle était étonnée de voir qu'elle la laissait pour ces deux mois. La voiture s'arrêta devant le domaine, dans lequel il y avait une grande bâtisse abandonnée et en ruines, entourée de kilomètres de terre, et d'après ce que lui disait Jefferson il y avait une partie derrière la bâtisse qui était une forêt, dans laquelle passait une rivière. Il prit la valise de la brune, qui gardait son sac à dos et ensemble ils allèrent vers le bâtiment annexe à la grande bâtisse qui était gardé en bon état. Devant se trouvait Gold et une femme d'un certain âge que Regina ne connaissait pas.

-Monsieur, mademoiselle Mills est arrivée. Souffla Jefferson.

-Merci, Granny je viendrais en cuisine plus tard. Déclara l'homme. Bonjour Regina.

-Bonjour. Que se soit clair, que vous connaissiez ou non ma mère, ne change rien. Je ne veux pas de traitement de faveur et personne ne doit savoir que je vous connais par le biais de ma mère. Obligea la brune, qui ne supportait pas cet homme.

-Bien. Alors allez à l'intérieur, August vous attend pour vous montrer les lieux. Ordonna Gold en lui montrant le bâtiment.

Regina ne dit pas un mot, et prit sa valise pour aller dans le bâtiment en question. Elle vit un homme grand et barbu à la table, en train de ramasser quelques affaires.

Corps à coeur estival.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora