Time Keepers

Chapitre 12 : Catastrophe

~ — Il y a un problème ? lui demande Maeva.

— Euh... Oui. J'y ai bien réfléchi... et je pense... que je dois... que je vais tout arrêter.

— Quoi ? m'étonnai-je, choquée par les dires d'Alec.~

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— Qu'est ce que tu viens de dire là ? demandai-je, comme si je n'avais pas entendu ce qu'il venait de nous annoncer.

— Je ne pense vraiment pas que se soit une si bonne idée finalement. Le surnaturel est loin d'être quelque chose que l'on prend à la légère, répond simplement Alec.

— Dis pas n'importe quoi, repose toi et on en reparlera demain, lui propose Tony.

— J'ai d'ores et déjà pris ma décision. Et vous devriez faire de même, nous conseille t-il.

— Mais je n'ai pas envie d'arrêter Alec, répond Mia.

— Ouais... tu pars en vrille là, la complète Matt.

— Je pensais que le plus important était que nous soyons tous ensemble dans cette folle histoire. Tous ensemble ou rien c'est bien ce que vous disiez non ? A moins que vous ne me considériez pas comme votre ami, ajoute Alec.

— Bien sur que si mais tu mélanges tout Alec, ça n'a rien à voir, répond Maeva avec agacement.

— Vous préférez alors retourner à H.O.T et inévitablement risquer votre vie plutôt que de me soutenir comme vous savez si bien le faire entre vous à d'autres occasions, dit-il pensant déduire quelque chose de véridique.

Je ne sais pas tellement quoi lui répondre, c'est une situation délicate que je pense, savais qu'elle se produirait tôt ou tard.

— Non c'est pas ça, tu comprends tout de travers, lui répond mon frère.

— C'est cela, je comprends tout de travers... je sauve tout simplement ma vie mais d'accord, vous me donnerez des nouvelles de là bas. Ah oui, je vais tout oublier. Parfait.

Il termine à peine sa phrase qu'il nous tourne le dos sans un mot de plus avant de s'en aller.

— Fais chier... on fait quoi maintenant ? nous demande Matt, perdu.

— Y a pas à stresser. On rentre tous chez nous et on voit tout ça avec lui demain, le calme Tony.

— D'accord... répondis-je.

Tel un zombie, c'est perdue dans mes pensés que je pars à mon tour. Alec est un ami très proche et important pour moi, ça me tenait vraiment à cœur que l'on entre à H.O.T. Mais tous les six.

— Tori ! Attends moi... Ça va ? me demande Tony en me rattrapant.

— Oui, c'est juste qu'Alec m'inquiète un peu.

— Penses pas à ça, tout va s'arranger. Papa t'a toujours dit que t'étais magnifique quand tu souris. Allez viens là.

Il me prend ensuite dans ses bras ce qui arrive à me faire sourire. Beaucoup de choses se mélangent dans ma tête, perturbant chacune de mes pensées et ce qui me rappelle par la même occasion que j'ai cruellement besoin de sommeil.

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Le mardi matin, tout est devenu plus clair et je pense savoir quoi faire pour calmer Alec. Je n'ai pas été en contact avec lui depuis hier soir mais je compte bien arranger les choses. Je me rends ensuite au lycée à pied après avoir mangé rapidement et pris mes affaires. Malgré mes ambitions, je n'ai pas réussi à croiser Alec en dehors des cours de toute la matinée. A croire qu'il faisait tout son possible pour nous éviter.

Je suis actuellement en atelier musique qui est en fin de matinée. Tous les élèves doivent avoir au moins un atelier chacun. Je suis avec Mia et Maeva qui ont pris le même atelier que moi. Les garçons eux, ont pris football ont étonnement réussi en début d'année à convaincre Alec. Ils doivent surement avoir étude, ils ont leur atelier le jeudi et nous le mardi. Madame Pavlova qui est notre professeur, entre.

— Bonjour à tous, Keeperway High aura l'honneur de participer au concours musical inter-scolaire de l'année prochaine pour les terminales que vous serez. Vous aurez à compter de maintenant un an pour préparer une musique complète en duo avant de passer l'audition pour savoir lequel participera et aura ensuite quelques semaines pour finaliser le tout et chanter devant un comité évaluateur.

Elle marque un temps de pause lorsqu'elle semble chercher quelque chose parmi ses feuilles avant de reprendre.

— Je vous donnerai plus de détails au fil du temps. Si vous jouez d'un instrument vous pouvez l'utiliser pour faire la musique, sinon j'ai un logiciel pour vous. Mais ne criez pas victoire aussi vite, j'ai pris le soin de former moi même les groupes.

Je ne suis pas à tendance chanceuse mais j'espère tout de même tomber sur n'importe qui à part la personne à laquelle je pense. Elle récupère une petite fiche jaune cartonnée puis énumère chaque groupe qu'elle a formé.

— Mia Garcia avec Maeva Jonhson, Karl Rosenberg avec Spike Summers, Tori Palmer avec Thomas Byrne et enfin Julien Dray avec Lara Finn.

— Pardon ? lançai-je sans réfléchir.

— Il y a t-il un problème mademoiselle Palmer ?

— Non désolé aucun, répondis-je avec un sourire gêné.

— Bien, vous pouvez former les groupes et commencer à réfléchir. Nous ferons cela toutes les trois semaines mais vous pourrez le faire entre vous en dehors de nos cours bien entendu.

Elle prend place à son bureau pendant que les fameux groupes commencent à se mettre en place.

— Excusez-moi, je peux aller aux toilettes ? demande Maeva en se tenant la poitrine.

— Oui mais revenez vite.

Maeva hoche la tête puis se lève et se dirige vers la porte. Ce n'est peut être qu'une impression mais je crois qu'elle n'a pas l'air très bien. La voix de Thomas me sort de mes pensées.

— Salut, alors t'a des idées ?

— Salut. Je sais pas tellement, répondis-je en regardant la table.

— Tu sais que si on communique pas, ça va être compliqué ? tente-t-il en souriant.

— Ça risque d'être très compliqué alors, dis-je en haussant les sourcils.

— Bon Tori j'en ai marre, ça fait des mois que tu m'ignores, que tu me parles sèchement et que tu traînes toujours avec tes gardes du corps franchement pathétiques. Bordel, tu veux pas me laisser une chance de m'expliquer au moins ?

Il a parlé d'une traite comme si il n'avait pas respiré. A vrai dire je suis tellement épuisée que je n'ai pas la force de le repousser.

— Ok, vas-y, répondis-je.

Ma courte réponse lui redonne le sourire.

— Vraiment ? Ok ok. Alors je suis vraiment désolé de t'avoir fait du mal c'était pas ce que je voulais.

— Mais tu l'as fait, lui rappelai-je.

— T'as pas toute l'histoire Tori. Essaie de l'écouter et comprendre pourquoi j'ai fait tout ça.

— Le problème c'est que j'arrive pas à comprendre. J'arrive pas à comprendre comment est ce que tu as pu reproduire le scénario le plus classique de l'histoire de la tromperie en te tapant mon ancienne meilleure amie. Avant de lancer une rumeur comme quoi c'est moi qui t'avais trompé. Tu peux pas creuser plus bas t'es déjà au fond je t'assures.

— Qu'est ce que tu veux dire ? me demande-t-il.

— Je veux tout simplement dire que quitte à me tromper, t'aurais pu être un minimum original.

— Tu dis n'importe quoi. Ça va plus loin que ça. Je sais que tu me pardonnera pas aussi facilement mais laisse moi une chance, au moins en tant qu'ami et je t'expliquerai vraiment ce qu'il s'est passé.

— Thomas... Je p-

Je n'ai pas le temps de terminer ce que je suis en train de dire que la bruyante et aiguë alarme incendie se déclenche.

— Tout le monde dans la cour ! Ceci n'est pas un exercice ! cria madame Pavlova à travers la, pourtant petite salle de classe.

Nous nous activons, prenons nos affaires et sortons par les escaliers de secours. Tout les élèves se font urgemment évacuer de l'établissement. Il est vrai que je pensais tout d'abord à un exercice avec la complicité des professeurs, mais une salle de classe du premier étage a effectivement pris feu, heureusement que personne n'occupait l'étage. Apparemment aucun élève ou personnel ne manque à l'appel, à part une élève, introuvable. Notre groupe se rassemble devant le portail bien sûr sans Alec et attend les instructions.

— Où est Maeva ? Elle était pas censée être en musique avec vous ? demande Matt, inquiet.

— Oh non ! C'est elle qui manque à l'appel ! me rendis-je compte.

— Je peux pas la laisser seule là dedans et attendre les pompiers, je vais aller la chercher, nous annonce Tony, déterminé.

— Tony arrête, t'es qu'un ado qu'est ce que tu peux bien y faire ? Je suis aussi inquiète que toi mais on ne peut pas entrer comme ça, le ramène Mia sur terre.

— T'a raison Mia, on est peut être que des ados mais on a des pouvoirs ! terminai-je en chuchotant.

— Je la laisserai pas, on cours et on entre, conclu Matt.

— Ok, go, terminai-je.

Nous observons rapidement les alentours avant de courir directement à l'intérieur assez vite pour ne pas que l'on puisse nous arrêter. La directrice madame Hannigan, nous interpelle mais cela ne nous arrête pas pour autant.

— Palmer ! Garcia ! King ! Revenez immédiatement !

Ils ne peuvent rien faire d'autre que de nous appeler. Pour une question de sécurité, ils sont dans l'obligation d'attendre les secours.

Tout le premier étage est désormais emprisonné par les flammes, et sûrement Maeva aussi. Nous n'avons pas réfléchi et sommes montés par les escaliers directement au premier. Lorsque nous sommes tous à l'intérieur, la porte se referme derrière nous et nous bloque à l'intérieur malgré mes tentatives pour la rouvrir. Plus loin dans le couloir, nous voyons Maeva semblant complètement paniquée. Elle tente d'ouvrir la porte de secours mais elle semble bloquée.

— Comment est ce qu'on est censés passer à travers les flammes ? demande Tony, non très serein.

— Mia et toi vous avez la capacité de stopper le feu ! Concentrez-vous ! les encourageai-je.

Ils suivent mes conseils et ferment les yeux pour se concentrer. Ils tendent tout les deux leur mains vers les flammes mais seulement Mia parvient à produire une quantité de glace. Assez pour que l'on puisse passer rapidement mais pas suffisamment pour stopper l'incendie.

— Je suis désolé je peux pas faire plus que ça. Courrez, ça tiendra pas longtemps, nous préviens Mia.

Nous nous exécutons et traversons le couloir à toute allure tout en essayant de ne pas trébucher, le tout jusqu'à rejoindre Maeva qui tente toujours en vain d'ouvrir cette satané porte de secours. Matt est le premier à arriver et enlace cette dernière.

— Vous êtes revenus pour moi ? dit-elle en toussant et respirant fortement.

— Bien sûr que oui on allait pas te laisser toute seule, répond Mia tout en prenant par la suite Maeva dans ses bras.

— C'est tous ensemble ou rien, complétai-je.

Le feu prend ensuite une ampleur inattendue ce qui nous oblige à nous bloquer contre la porte qui refuse toujours de s'ouvrir. Mia étant la seule à être capable de plus ou moins ralentir le feu, se tient devant nous et utilise ses pouvoirs. Tony arrive miraculeusement à son tour à faire marcher les siens ce qui parvient à nous faire gagner un peu de temps. J'aimerai bien leur venir en aide mais le vent attiserai le feu plus qu'autre chose.

— C'est pas pour vous déconcentrer mais je préférerai vraiment mourir à genre cent ans si possible. Donc si ma bonne étoile voudrait bien faire quelque chose, n'importe quoi qui pourrait nous sortir d'ici je promet que je vous offre à tous un week-end à Hawaï.

La poignée de la porte s'active vivement à la fin de sa phrase avant d'enfin s'ouvrir et nous faire atterrir sur notre présumé sauveur. Le vice directeur Jones.

— Les enfants ? Venez !

Mia et Tony se sont arrêtés dès l'instant que le bruit de la poignée s'est fît retentir et donc avant qu'il ne puisse voir quoi que ce soit. Lorsque nous sortons aussi vite que l'on peut, une vague de flammes inentendue se rue sur nous.

— Baissez-vous ! nous préviens monsieur Jones.

Instinctivement, nous ne nous faisons pas prier pour faire ce qu'il dit. Nous nous retrouvons tous à terre mais nous n'avons pas le temps de nous reposer malgré le fait que je remarque la fatigue due à l'utilisation de leur pouvoirs de Mia et Tony.

— Bon sang, qu'est ce qu'il m'a pris de risquer ma vie pour sauver celle de cinq ados... chuchote le vice directeur comme se parlant à lui même, charmant.

Nous nous relevons dans la hâte et entamons une descente active des marches des escaliers. Et comme si la situation ne pouvait pas s'empirer, la porte qui nous sépare du monde extérieur refuse de s'ouvrir. Vous allez vraiment me faire croire qu'elle a bien gentiment voulu s'ouvrir pour laisser passer le vice directeur mais que pour nous c'est impossible ?

Le feu progresse en enflammant au passage les escaliers, qui sont... en bois. Ramenez-moi l'architecte de ce bâtiment, cette école ne respecte absolument aucune norme de sécurité. Monsieur Jones se place devant nous pour observer la progression et nous demande de faire ce que l'on peut pour ouvrir la porte. Une idée me traverse soudain la tête que j'aurais du avoir bien plus tôt.

— Écartez vous de la porte ! leur dis-je.

Je m'assure bien que le vice directeur ne regarde pas pour me concentrer au maximum et souffler en direction de la porte qui par miracle s'envole, nous offrant la sortie. Monsieur Jones se retourne est le premier à s'enfuir en courant, ne cherchant même pas à comprendre comment est ce qu'une porte en acier a pu s'envoler de cette façon. Quel protecteur.

Mais le temps presse et le feu arrive vite. Pensant que nous pourrions à présent sortir, je remarque que Mia vient de se coincer la jambe dans l'une des marches. Elle se débat mais rien n'y fait. Monsieur Jones qui s'est écroulé par terre plus loin ne nous sera plus d'aucune aide. L'alarme du camion de pompiers s'entend au loin mais ce sera trop tard pour Mia. Nous sommes livrés à nous même et je ne vois absolument plus quoi faire, dans un moment de détresse, une silhouette s'approche en courant vers nous s'agissant d'Alec !

— Qu'est ce qu'il se passe ? Dépêchez-vous les pompiers sont là dans deux minutes ! nous presse-t-il.

— Alec ! Mia est coincée et le feu s'approche, dis-je en toussant légèrement.

Avec le peu d'esprit qu'il me reste à cause de la fumée, je parviens tout de même à assez rassembler mes esprit pour réfléchir.

— Trouve quelque chose Alec ! Utilise ton pouvoir ! Concentre-toi sur ce que tu veux en faire et tu pourras le faire !

Il réfléchis également face à mes paroles mais ne semble pas savoir quoi faire. Il s'avance ensuite vers Mia qui se fait aider par Tony et Matt. Il fixe le pied coincé de ma meilleure amie puis ferme les yeux avant qu'un éclair sorti de nulle part ne surgisse ce qui fait littéralement sauter une partie de la marche ce qui permet à Mia de sortir sans s'être faite électrocuter.

— C'est vraiment moi qui ai fait ça ? demande-t-il, surpris par son exploit.

— On dirait bien ! Maintenant on trace ! ajoute Matt, sans perdre de temps.

Nous commençons alors à nous diriger rapidement vers la sortie lorsqu'un bruit se fait retentir. Nous nous retournons tous et voyons que nous ne pourrons jamais sortir assez loin à temps si l'incendie venait à s'embraser une fois de plus.

— On a plus le choix, on tente le tout pour le tout ! tentai-je de dire confiante.

Je me place de profil et dirige ma main vers le feu. Ils n'ont pas l'air convaincus mais font tous de même.

— On se concentre, essayez de puiser l'énergie dans chacun de nous.

Je ne suis pas sûre de la véracité de mes propos mais change d'avis lorsque nous activons nos pouvoirs en même temps et qu'une grande lumière bleue jaillit, formant un bouclier en demi-cercle devant nous qui parvient à contenir le feu qui allait nous avaler mais nous propulse tous en arrière. Les pompiers ne sont plus qu'à quelques mètres et malgré ma tête qui tourne et ma vue trouble je parviens à me relever légèrement malgré le fait que je n'ai plus aucune force.

— C'est de ma faute ! C'est moi qui ai fait ça ! dit Maeva toute paniquée toujours au sol et semblant prise de regrets.

— Quoi ? disons tous, surpris.

— Je m'en doutais bien, gémit Alec. Vous voyez bien que ces pouvoirs sont dangereux, il faut arrêter toute de suite cette folie. C'est ça ou je révèle l'existence de H.O.T, menaça t-il.

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Toudoum ! Donc voilà le chapitre 12, je voudrais vous remercier d'être toujours là et de continuer d'apprécier mon histoire ! 💜

C'est un chapitre très long désolée je pouvais pas le couper en deux 😅. Mais j'ai été très inspirée et j'ai adoré l'écrire ! J'espère que vous l'avez aimé ^^.

Comment ont-ils pu créer un bouclier magique ?

Alec va t-il révéler l'existence de H.O.T ?

Suite au prochain chapitre !

( Réécriture n°1 le 18/04/20 )