Chapitre 17 : mensonges et secrets

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Pdv Drago

Les années ont passé. Maintenant que Voldemort et Bellatrix sont morts et que mon père est en prison, rien ne m'empêche d'aimer Harry.
Mais maintenant, il faut que je vous avoue quelque chose.
La vérité c'est que je l'ai toujours aimé, même quand nous étions jeunes. Depuis la première fois où je l'ai vu, je l'ai aimé. Oui, j'aime Harry et ce depuis mes 11 ans. Oui, j'ai menti, mais en fait, j'ai menti à tout le monde. J'ai beaucoup souffert durant ma jeunesse. Quand je lui ai tendu la main et qu'il a refusé de la serrer, mon coeur s'est brisé en mille morceaux. À partir de ce soir-là, j'ai su qu'il me détesterait à jamais. J'ai donc fait semblant de le haïr moi aussi, j'ai failli réussir à l'oublier. Jusqu'à cette fameuse nuit qui a tout changé, depuis cette nuit qui a entraîné cette bagarre, et cette bagarre qui a entraîné cette retenue si particulière. Oui, je cachais bien mon jeu. Mais un jour, j'ai craqué. La pression d'une mission trop lourde, la peur de perdre ceux que j'aime, le cauchemar de ne plus jamais le revoir,... tout cela m'a fait craqué. Et il était là, il m'a aidé à remonter la pente, il m'a rendu ce sourire que j'avais perdu depuis tant d'années. Harry m'a redonné la force, le courage. Mais j'ai réalisé que c'était impossible, la réalité me frappant comme une gifle. Je lui ai donc menti en inventant une histoire. Mon coeur était déchiré. Il ne l'a pas supporté, et a sombré dans la dépression. J'ai essayé de lui parler, mais sans succès. J'ai fondu en larmes, désespéré. Puis il y a eu la guerre, et Harry m'a sauvé la vie. Ça, je ne l'oublierai jamais.
Cela faisait maintenant 4 ans que je ne l'avais pas revu, 4 ans que j'étais toujours et même plus amoureux de lui qu'avant.
Un jour, je n'en pouvais plus. Il fallait que je le voie. Je l'ai donc espionné lorsqu'il se rendait au Chemin de Traverse, et deux semaines plus tard, j'ai su où il habitait. Le lendemain, je me suis rendu chez lui, confiant.

Et il m'a jeté à la porte.

Qu'est-ce que je croyais? Qu'il allait se jeter dans mes bras en me disant à quel point je lui avais manqué ?

Oui, c'est ce que je croyais.

Malheureusement, je me trompais sur toute la ligne.

Lui, Harry, le seul être que j'aimais de tout mon coeur, me détestait.
Mes larmes ont coulé toutes seules.
Cependant, si mon cerveau me criait de ne plus jamais le revoir, mon coeur m'ordonnait tout le contraire. J'ai donc mis ma main droite sur le côté gauche du torse et je me suis relevé, le coeur battant gorgé d'un nouvel espoir.

Pdv externe

Le lendemain, quand Harry se réveilla, le premier souvenir qui lui revint à l'esprit fut la visite de Malefoy. Il soupira puis regarda la femme qui dormait encore à ses côtés. Sa gorge se serra.

"Je suis enceinte" répétait la voix de Ginny dans sa tête.

Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Depuis tout petit il s'était promis d'avoir un enfant et de l'aimer comme ses parents l'auraient fait s'ils avaient encore été là aujourd'hui.

Ses doigts se crispèrent de rage en pensant à celui qui lui avait gâché le vie. Heureusement, Voldemort était mort à présent.

Deux larmes glissèrent sur ses jours tandis que le jeune femme remuait. Elle se réveilla et s'étira dans un long baillement.

- Hey, dit-elle avant de lui déposer un délicat baiser sur les lèvres.

- Bien dormi ? répondit le Gryffondor en guise de bonjour.

- Oui, dit-elle en souriant.

Un silence s'installa.

- Au fait, tu enceinte de combien de mois? demanda soudainement Harry.

Ginny haussa les sourcils, étonné par la question de son chéri.

- Trois mois, dit-elle.

- Ok, je vais aller préparer le petit-déjeuner.

La jeune femme acquiesca d'un signe de tête. Harry sortit de la chambre et Ginny soupira. Elle ne lui avait pas parler de la maladie qui la rongeait de plus en plus de jours en jours mais elle savait qu'elle devrait bientôt le faire.
Elle ferma les yeux et deux sillons salés roulèrent sous ses paupières clauses.

Pdv Drago

J'étais resté célibataire depuis des années, mais soudain, je me rendis à l'évidence ; Harry, lui, était marié.

Deux larmes coulèrent sur mes joues pâles. Mais personne ne pourrait me consoler. Harry n'était plus dans ma vie, et ma mère s'en fichait pas mal que je pleure, elle était bien trop occupée à pleurer son mari pour faire attention à moi.
Depuis que mon père était en prison, ma mère sombrait dans la dépression. Cependant, moi, je décidai de ne pas baisser les bras. Alors je transplanai directement devant la maison de Harry et inspirai longuement.

Je fermai les yeux puis sonnai.

Je t'ai toujours aimé [Drarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant