La fratrie Maudite

29- Paix

Note de l'auteur: Ce chapitre est un peu décousu mais c'est un peu un prologue à la suite de cette fiction.  Bonne lecture. 

Quelques semaines après son mariage, Sasuke était déjà reparti, plongé dans sa mission de rédemption. Comme convenu, Sakura irait habiter dans un appartement hors de leur quartier tant que celui-ci ne serait pas revenu. Cette mesure lui déplaisait mais la protection des secrets Uchiha passait avant ses états-d'âme.

Pour Shisui, le plus long avait été de retrouver et fouiller toutes les caches et restes de leur ancien quartier et de tout remettre en sûreté dans leurs nouveaux bâtiments. Heureusement qu'Itachi lui avait apporté son aide. Danzô malgré ses sharingans volés et implantés n'avait jamais pu atteindre leurs secrets et ceux-ci étaient à nouveaux farouchement protégés par des genjutsu et de nombreux autres pièges.

Shin, Haru et Sony qui avaient investi un pavillon avaient passé beaucoup de temps à le remplir de caches en tout genre pour leurs secrets et matériel. Haru avait pris en charge la décoration des parties communes et avait même réussi l'exploit de rendre ce lieu chaleureux.

Deux canapés gris recouverts d'un plaid blanc accueillaient les trois agents des forces spéciales. Les parquet avait été soigneusement poncé pour atteindre une couleur miel. Des photos prises lors de leur entraînement avait été fixées au mur, ainsi que certaines plus récentes, datant d'opérations secrètes. Leurs plus précieuses étaient exposées sur la console. Une photo de Sony, Sasuke, Itachi et Shisui enfants avec Mikoto Uchiha. Une photographie des enfants de la racine, Haru, Shin, Sony, alors appelée Némésis, Kakashi, Kage, Saï et l'autre Shin, Kinoe, et tout les autres. Ils portaient tous leurs masques, les enfants étaient déjà vêtus comme des soldats.

Leurs chambres avaient chacune sa particularité. Haru avait tracé des noms le long des murs, comme une frise au ras du plafond. Ce n'était que des noms. En rouge les camarades qu'il n'avait pu sauver. En noir les cibles éliminées. Il y avait beaucoup de noir. Assez pour faire deux fois le tour de la pièce. Il y avait du rouge aussi, entrecoupant sporadiquement le noir.

La chambre de Shin était moins personnelle. Le long des murs étaient pendus ses armes et des bibliothèques pour ses parchemins les moins précieux. Chaque portant était scellé, tout comme sa fenêtre. Son lit était poussé contre le mur le plus éloigné de la fenêtre et de la porte. Comme pour se protéger d'une attaque.

Sony avait meublé sa chambre tout autrement. Sa fenêtre donnait sur la cour intérieure reliant leur pavillon à celui du chef de famille. Elle avait donc repoussé son lit sous cette fenêtre, de là elle pouvait s'endormir en contemplant les étoiles. Ou la personne occupant la chambre de l'autre côté du patio. Elle avait dissimulé toutes ses armes dans les murs ou sous le parquet et ne disposait que d'un bureau en bois clair, un paravent en papier et d'une armoire. Elle avait accroché des rideaux blancs et rouge à sa fenêtre et une lampe à l'abat jour rouge sur le bureau. Sa pièce peinte en blanche respirait le calme et la sérénité.

Dans le pavillon d'Itachi et Kisa, celle-ci avait choisi de s'accorder avec le jeune homme sur l'agencement des pièces. Les chambres les plus éloignées des murs d'enceinte ne seraient pas la leur. Ils prirent possession de la chambre la plus proche des murs et la décorèrent simplement.

Peu de temps après, ils accrochèrent des photos de famille dans leur salon. Leur couple, le clan, le clan agrandit de Shin et Haru. Mais aussi la famille Uchiha formée par Mikoto et Fugaku.

Itachi fût le premier à décider de meubler une autre chambre. Il ne dit rien les premiers temps, se contenta de monter un lit d'enfant et de ne rien dire. Après le berceau, il choisit une peinture beige pour les murs et usa de son sharingan sur un voyou peignant des arbres réalistes sur une clôture pour peindre un feuillage épais sur le haut des murs et les bords du plafond. Le bleu pâle et le blanc se mélangèrent pour former un ciel sans défaut au dessus de cette chambre.

Kisa avait elle cessé les missions de plus d'une semaine prétextant être épuisée. Le rythme de vie du clan étant extrêmement chargé de par leurs nouvelles responsabilités et assignations. Itachi n'avait rien dit. Il se contentait simplement de l'embrasser sur le front avant de partir de chez lui et de lui apporter des dangos tricolores quand il revenait de mission.

La fausse couche de Sakura avait jeté un grand froid entre le clan Uchiha et le clan Haruno. Shisui, prêt à faire annuler l'union de son cousin et de la jeune femme avait exigé une preuve que la jeune femme ait bien été enceinte de Sasuke avant leur mariage. Outrée Sakura s'était sentie insultée qu'on puisse la croire capable d'avoir piégé Sasuke. Une fois la preuve faite que Sakura se trouvait bien enceinte lorsqu'elle avait épousé son amour d'enfance, elle se coupa du clan auquel elle appartenait à présent par une union formelle.

Kisa était la moins hostile à la rose et par décence et respect pour sa grossesse avortée ne s'ouvrit pas à elle de ses doutes. Un matin, après s'être assurée que personne ne se trouvait aux alentours et qu'Itachi était bien absent, elle se lança dans ce fameux test qui pourrait bouleverser sa vie.

En rentrant chez lui le soir même après avoir rempli sa mission le plus rapidement possible, Itachi eut la surprise de découvrir sa femme assise sur le canapé, un album photo ouvert sur les genoux. Elle avait enroulé ses jambes et sa taille dans un plaid et buvait un thé vert assise sur le canapé. Lorsqu'elle releva la tête elle sourit à son mari. Celui-ci s'était arrêté devant le tableau de sa femme, ses longs cheveux blancs couvrant doucement ses épaules alors qu'elle observait ce vieil album, un sourire rêveur aux lèvres. Il déposa ses affaires sur la table et se pencha vers elle pour l'embrasser sur le front avec toute la douceur du monde. Il eut la surprise de découvrir sur l'album des photos de lui enfant. Il n'aimait guère ces photos, il se trouvait trop mignon, trop délicat. Presque féminin.

Kisa se mordit la lèvre et le regarda dans les yeux alors que son époux s'agenouillait face à elle.

Itachi ? J'ai... Quelque chose à te dire.

Itachi sourit et secoua la tête en serrant les lèvres pour les empêcher de trembler. Il la remercia et lui avoua savoir, avoir compris quelques semaines auparavant. S'en douter. Kisa l'embrassa et Itachi posa ses mains sur le ventre de sa femme avant de sourire comme rarement elle l'avait vu sourire.

Dans le pavillon du chef de clan, une autre scène se jouait. Shisui avait convoqué Sony pour qu'elle l'aide à résoudre deux-trois affaires qui lui avaient été confiés. Shisui et elle se voyaient régulièrement, partaient en mission en duo et le nouveau chef de Uchiha tenait bon et s'accrochait à la promesse qu'il lui avait faite. Il la séduirait. Elle n'aurait plus que lui en tête. Ce n'était pas pour rien qu'il s'était installé dans la chambre juste en face de la sienne.

D'ici quelques jours il lui ferait sa demande, mais pour le moment, il lui proposait juste une invitation dans un des meilleurs restaurant de Konoha, et un des plus réputés. Ce n'était pas la première fois qu'il l'invitait au restaurant ou à sortir rien qu'à deux, rien qu'eux deux. Alors elle se contenta de déposer un baiser sur sa joue et d'accepter.

Shisui se leva et l'invita à le suivre hors du village. Leurs ballades nocturnes faisaient partie de leur rituels. Ils s'éloignèrent de la ville puis s'éclipsèrent au dessus de la falaise représentant les visages des hokages. Ils ne faisaient rien de plus que de discuter et imaginer le futur de leur famille. Shisui voyait bien que le regard que portait sa jeune cousine sur lui avait changé. Elle qui contrôlait bien ses émotions laissait parfois transparaître quelques rougissements lorsqu'il lui faisait ouvertement du charme.

Chez eux, Itachi laissa Kisa entrer dans la chambre qu'il avait mis un mois à faire. La porte scellée depuis qu'il avait eu le première étincelle de suspicion s'ouvrit d'une injection de chakra et alors Kisa vit enfin le travail accompli par son homme. Elle le remercia et se glissa dans ses bras comblée par la simple idée de n'avoir plus que cinq mois et demi à attendre avant de donner un habitant à cette pièce.