13 Amour Paternel

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Brian s'approche de nous, il demande à son fils pourquoi il s'est battu, prêt à lui faire une leçon de morale, mais William lui explique que le garçon commençait à me faire des avances et à me toucher sans même me demander mon avis. L'homme fronce les sourcils en disant qu'il y a vraiment des idiots qui ne respectent rien. Il me prend dans ses bras en me demandant si il n'a pas été trop loin. Je le rassure. Après ça, il pose sa main sur la joue de mon ami et lui fait tourner le visage sur le côté, afin de voir si il n'est pas trop blessé. Je le connais, et il est inquiet, comme toujours.
" Vous voulez peut-être rentrer après tout ça...?
- Oh non, s'il te plait, on peut rester encore un peu ? En plus, maman a l'air de bien s'amuser. "
Dis-je, un peu déçu. L'homme sourit et nous dit qu'il est d'accord, il part retrouver mon père. William me demande ce que je veux faire, et nous décidons d'aller marcher un peu, main dans la main. Je me demande si ça va durer, et aussi ce que Jack va en penser. J'espère sincèrement qu'il ne le prendra pas trop mal.

Nous nous eloignons un peu du groupe, il est deux heures du matin, et la musique commence à se dégrader sérieusement, je ne suis pas sûre que ce soit bien la peine de s'éterniser encore. Nous cherchons mon père pour voir si il ne peut pas nous donner les clés de la voiture, pour aller attendre dedans et peut-être dormir un peu, je suis vraiment fatiguée d'un coup. Il y a un peu moins de monde, mais il reste quand même pas mal de gens sur la plage. Ah, trouvé, je vois papa, assis sur une petite plateforme en pierre, un bras autour des épaules de ma mère, tous les deux en train de fumer, en regardant le ciel. Le but de ma vie, c'est d'être aussi heureuse que ces deux là plus tard. Pourtant, ils ont eu des débuts difficiles. Ils ont fait la même université, les mêmes études. En cours, ils étaient l'un à côté de l'autre, mais aparemment ce n'était pas trop ça. Je crois que mon père était assez casse-pieds, c'est pour ça. Je n'ose pas les déranger, et j'attends qu'ils me remarquent pour aller les voir. Ma mère réalise que j'attends, et elle me fait signe de m'approcher. Je les rejoins et leur demande si on peut aller attendre dans la voiture. Papa sort les clés de sa poche et me les tend.
" Et pas de bêtise ! "
S'exclame-t-il en nous devisageant, l'air amusé. Je fronce les sourcils en prenant l'objet, ma mère regarde son mari, l'air suspicieuse, se demandant bien pourquoi il dit ça. Nous nous dirigeons vers le vehicule et nous mettons sur la banquette arrière.

Je me blottis contre le garçon et pose ma tête contre son torse. Il caresse ma joue en souriant, me demandant si ça va. J'acquiece en baillant.
" Tu es trop mignonne…"
Je le regarde en arquant un sourcil, je ne supporte pas qu'on me dise que je suis mignonne, je crois bien que je suis comme mes parents, et surtout mon père, un petit visage d'ange, mais je ne me considère pas en tant que telle ; je suis une grande fille, et je pourrais exploser des têtes si je voulais, je ne suis pas mignonne. William voit bien que ça m'agace, ce qui le fait rire. Il continue de m'embêter, me poussant à m'énerver, comme il le fait souvent, mais je finis par sourire de manière incontrôlable, rougissant. Il prend mon menton entre ses doigts et relève ma tête vers lui. C'est alors que nous entendons que quelqu'un frappe à la vitre de la voiture. Nous sursautons en nous séparant, je regarde sur le côté, il s'agit de papa. Quel gamin quand il s'y met, il est suivi de Brian et du reste de ma famille. Aparemment nous rentrons. Je m'endors pendant le trajet, la tête sur l'épaule du jeune homme. Nous arrivons enfin, et je sens que quelqu'un est en train de me porter, je pourrais parier que c'est William, mais je me trompe, c'est juste mon père qui s'occupe de moi comme si j'étais une petite fille. Il m'emmène dans ma chambre, encore à moitié endormie, il me laisse après avoir déposé un baiser sur mon front.

Il a toujours été très affectueux, mais là, c'est encore plus que d'habitude, certainement à cause des derniers événements, il me voit grandir, me tourner vers un autre homme pour raconter mes malheurs, il a probablement peur de perdre sa petite fille, pourtant ce n'est pas le cas. Il ne montre pas souvent ce dont il a peur, mais nous le connaissons, c'est quelqu'un de très sensible au fond, même si il tente de le cacher. Il s'est toujours énormément inquiété pour moi, à cause des filles jalouses qui pouvaient vouloir me faire du mal au collège et au lycée, à cause des personnes toxiques qui voulaient être amies avec moi juste parce que je suis la fille de Roger Taylor de Queen. Mais surtout, il a toujours eu peur des garçons, qu'on me brise le coeur ou que l'on me blesse, mais il était rassuré de voir que j'étais entourée de mes deux meilleurs amis, qui étaient eux-même les fils de ses meilleurs amis. Il a toujours su que William et Jack me protégeraient, mais maintenant, c'est complètement différent. Il sait qu'il ne peut pas m'empêcher de vivre, cependant, à présent, le fils de Brian, à ses yeux, constitue une nouvelle menace pour moi. Il n'a pas d'autre choix que de surveiller, il s'en voudrait tellement si je me retrouvais malheureuse, il dirait que c'est de sa faute, et ce ne serait pas vrai.

Je finis par m'endormir enfin, après m'être posé encore beaucoup de questions. Je suis réveillée le lendemain matin par mon ami. Il est assis au bord du lit, déjà souriant. Je pense qu'il a quelque chose à me dire, et je me demande bien de quoi il peut s'agir.

Somebody To Love Where stories live. Discover now